• En terme d'image

    « Le président de l'UDI a réussi le lancement de son nouveau parti. Au moins en terme d'image » (à propos de Jean-Louis Borloo, photo ci-contre).

    (Rodolphe Geisler, sur lefigaro.fr, le 21 octobre 2012)

      

     
    (photo Wikipédia sous licence GFDL par Peter17)



    FlècheCe que j'en pense


    Comment mettre un terme à cette fâcheuse tendance qui s'obstine à ignorer la marque du pluriel dans l'expression en termes de ? En ne cessant de répéter que ladite expression signifie proprement « avec les mots de (telle corporation ou telle spécialité) » : en termes de médecine, de droit.

    Bien sûr, il se trouvera toujours de brillants esprits pour donner à ladite locution le sens élargi (et non attesté dans nos dictionnaires usuels) de « en matière de », sous l'influence de l'anglais in terms of, mais quitte à verser dans l'anglicisme, autant y plonger jusqu'au cou, en conservant de part et d'autre de la Manche ce pluriel fort logique.

    En d'autres termes, on retiendra que le pluriel est toujours exigé dans l'expression en termes de, quel que soit le nombre du complément qui suit.


    Voir également le billet En termes de.


    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    En termes d'image (ou mieux : En matière d'image).

     


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  • Il peut peu


    « Comme quoi, la verbalisation moderne informatisée, peu aussi rendre service. »

    (Angélique Négroni, sur lefigaro.fr, le 22 octobre 2012)

      

     



    FlècheCe que j'en pense


    Comme quoi, une bonne relecture et un peu de rigueur dans l'usage de la ponctuation peuvent également rendre service... Car se prendre une prune automatique pour si peu serait d'un effet on ne peut plus regrettable.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Comme quoi, la verbalisation moderne informatisée peut aussi rendre service.

     


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  • S'accaparer

    « Le chef de l'Etat a rendu au ministère de l'Intérieur sa ligne de crédits pour "travaux divers d'intérêt général", que Sarkozy s'était accaparée. »
    (Michel Revol, dans Le Point no 2091, octobre 2012)

     

     
    (photo Wikipédia sous licence GFDL par EPP)



    FlècheCe que j'en pense


    Jusqu'à nouvel ordre, le verbe transitif direct accaparer ne saurait s’accommoder de la forme pronominale dans le sens de « capter au détriment d'autrui » : on accapare quelqu'un ou quelque chose, mais on ne se l'accapare pas !

    Dans l'intérêt général de la langue française, on évitera de s'arroger de telles prérogatives...


    Voir également le billet Accaparer.

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    La ligne de crédits que Nicolas Sarkozy avait accaparée.

     


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  • Subordination de témoins

    « Marseille : coup de théâtre au procès des Marronniers (...) Soupçonnés de subordination de témoins, 6 personnes ont été déférées devant le parquet. »

    (Éric Miguet, sur metrofrance.com, paru le 14 octobre 2012, lu le 20 octobre 2012)

    Palais de justice de Marseille (photo Wikipédia sous licence GFDL par Robert Valette)


    FlècheCe que j'en pense


    Il faut croire que le coup de théâtre n'a pas seulement éclaté entre les murs du palais de justice de Marseille mais également entre les lignes du Métro quotidien.

    Passons sur les soupçons qui pèsent sur l'accord des participes passés (le substantif personne aurait-il subitement changé de sexe ?) pour nous intéresser plus longuement à un autre suspect.

    De toute évidence – et je vous prends à témoin –, notre journaliste s'est emmêlé les pieds sur les lames de son parquet, car il n'est pas tant question ici de rabaisser lesdits témoins que de les séduire pour mieux les corrompre ! Le substantif féminin subordination (qui a à voir avec le verbe subordonner, « mettre sous l'autorité de quelqu'un ; faire dépendre de ») ne saurait en effet se substituer à subornation (de l'ancien verbe suborner, « détourner du droit chemin ; tromper » puis « séduire »).

    Vous me direz, avec juste raison, qu'il a bien fallu à nos six prévenus faire preuve d'un ascendant certain sur les témoins (idée attachée à subordination) pour les inciter à mentir par intérêt (sens de subornation). Il n'en reste pas moins, en attendant, que notre journaliste a été fait marron par nos deux paronymes !

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Soupçonnées de subornation de témoins, 6 personnes ont été déférées devant le parquet.

     


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  • Dont il s'agit

    « C’est de l’avenir de la France dont il s’agit » (propos de Gilles Artigues, photo ci-contre, vice-président du conseil général de la Loire).

    (vu sur modem42.com, le 19 octobre 2012)

     


    (photo www.gillesartigues.com)


    FlècheCe que j'en pense


    Voilà un élu, ancien professeur de mathématiques, qui, sur son propre site, se dit « en charge de l'éducation, de la jeunesse et des politiques urbaines », après avoir « fai[t] parti [sic] des fondateurs du Mouvement démocrate ». Les mauvaises langues auraient-elles des raisons de craindre pour la jeunesse ligérienne (puisque tel est le nom des habitants du département de la Loire) ?...

    Pour « en charge de », voir le billet En charge de.

    Pour « faire parti », voir le billet Parti / Partie.

    Pour le reste, on se rappellera que de est déjà inclus dans le pronom relatif dont. Certes, précise l'Académie, la langue classique admettait l’emploi de dont pour reprendre un nom ou un pronom déjà précédé de la préposition de ; on lit ainsi dans Les Amants magnifiques de Molière : « Ce n’est pas de vous, madame, dont il est amoureux» Mais ça, c'était il y a longtemps ! De nos jours, on veillera à éviter toute redondance dans les constructions commençant par C'est de... (voir également le billet Dont). C'est de l'avenir de la langue française qu'il est question !

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    C’est de l’avenir de la France qu'il s’agit.

     


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