• D'après Capelovici, Girodet, Thomas et l'Académie, le nom désuétude (surtout employé dans la locution tomber en désuétude, « n'être plus en usage ») et l'adjectif dérivé désuet (« vieilli, suranné ») doivent se prononcer dé-ss-uétude et dé-ss-uè, conformément à leur étymologie latine. Tous deux sont en effet issus de desuetus (« dont on a perdu l'habitude »), qui n'est autre que le participe passé du verbe desuescere (« se déshabituer »), lequel est formé de la particule privative de- et de suescere (« s'accoutumer, s'habituer à »).

    Les tenants de la prononciation dé-z-uétude, dé-z-uè ne manqueront pourtant pas de faire remarquer que s placé entre deux voyelles est censé se prononcer z, comme dans jaser, paysan, rose, saison, etc. Sans doute est-il utile de rappeler ici que la règle dite du s intervocalique souffre de nombreuses exceptions. D'après le Guide pratique de la prononciation française (1964) de Louis-Philippe Kammans, le son ss est notamment maintenu dans : dysenterie, parasol, primesautier, résipiscence, soubresaut, susurrer, tournesol, vivisection, vraisemblable, etc., ainsi que dans les mots où la lettre s est la première d'un terme radical auquel on a adjoint un préfixe : asexué, asymétrie, antisémite, antiseptique, antisocial, cosignataire, cosinus, contresens, contresigner, sensibiliser, sulfater, monosyllabe, préséance, présupposer, resaler, ultrason, unisexe, etc. (mais pas désillusion, désaccord, désobliger...).

    Mais voilà : le locuteur moderne, qui ne connaît pas ou qui a perdu son latin, ne perçoit plus la préfixation dans désuet et désuétude et se croit fondé à soumettre ces exceptions, les rares fois où il croise leur chemin, à la règle susdite. À tel point que la prononciation avec ss, qui était autrefois la seule correcte, en vient à être considérée par certains spécialistes (dont Dauzat et Hanse) comme un rien... désuète !

     

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    Remarque : Selon Dupré (Encyclopédie du bon français, 1972), la tendance actuelle est de prononcer dé-z-uè, bien qu'on prononce toujours dé-ss-uétude. Quarante ans plus tard, force est de constater que le nom, un temps épargné par l'analogie avec mansuétude, suit désormais le même chemin que son adjectif dérivé. Pour preuve, mon Robert illustré 2013, qui admet sans sourciller les deux prononciations pour toute la famille.

    Désuet

     


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  • La prononciation de mœurs ? Toute une affaire !

    Emprunté du latin mores, le mot mœurs (toujours au féminin pluriel) désigne les usages, coutumes, habitudes et autres règles morales régissant une société, un peuple, une époque.

    Les mœurs des Romains, des fourmis.

    Avoir des mœurs simples, honnêtes, douteuses, dissolues.

    Une affaire de mœurs (= infraction aux lois concernant la morale).

    La musique adoucit les mœurs.

    Entrer / passer dans les mœurs (= dans l'usage courant).

    Le s final suscite bien des polémiques, entre les partisans de la prononciation courante (quoique attestée depuis longtemps) [meurs] et les tenants de la prononciation classique (vieillie, diront les mauvaises langues) [meur]. Pour les premiers, ce s sonore est respectueux de l'étymologie latine et permet d'éviter toute confusion avec la conjugaison du verbe mourir (mœurs vs meurt). Pour les seconds, Littré en tête, [meurs] « n'est pas une bonne prononciation ». Après tout, il ne viendrait à personne l'idée de prononcer le s final de sœurs... Il se trouve, en effet, qu'il existe une règle phonétique dans le bon usage, selon laquelle le s ne se prononce pas quand il est séparé de la voyelle précédente par un r. Il en va ainsi de alors, cours, gars, vers, etc. Mais, comme toujours, il existe des exceptions : mars, ours (voir Remarque 1 ci-dessous) ... et mœurs pour ceux qui veulent renouer avec son origine latine.

    Séparateur de texte

    Remarque 1 : Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le mot ours a pu se prononcer [our] pour le mâle et [ours] pour la femelle (comme on l'entend encore aujourd'hui dans le Nord du Canada). Ce n'est qu'en 1935 que le Dictionnaire de l'Académie s'est déclaré officiellement en faveur de son s final sonore. On a également voulu distinguer le singulier [ours] du pluriel [our], avec le succès que l'on devine.
    De même, le nom Cinq-Mars (Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars, « favori » du roi Louis XIII) possède un s muet.

    Remarque 2 : Dans les expressions relevant du droit (affaire de mœurs, attentat aux mœurs, outrage aux bonnes mœurs, la police des mœurs, etc.), la prononciation courante est [meurs].

    Mœurs
    Film de Maurice Boutel, avec Dalida

     


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  • Ainsi existe-t-il deux h : l'un dit « muet », l'autre improprement qualifié d'« aspiré ».

    Précisons tout de suite que ni l'un ni l'autre ne se prononcent ni ne s'entendent (sauf dans certaines onomatopées, et encore...). Aucune obligation, donc, à faire la bouche en cul de poule et à aspirer ou recracher tout l'air de vos poumons...

    Quelle différence, alors, entre les deux, me direz-vous ? Le h dit « aspiré » interdit la liaison et l'élision, qu'exige le h dit « muet ». Comparez :

    L'héroïne (h muet, qui gouverne l'élision) mais Le héros (h aspiré, qui interdit l'élision : on ne peut dire [léro]).

    Une héroïne (on fait la liaison [unéroïne]) mais Un héros (pas de liaison : on ne dit pas [un-néro]). Un nouveau héros (et non Un nouvel héros).

    Je hurle (et non J'hurleh aspiré) mais J'habite (h muet).

     

    Reste à distinguer les mots à h muet de ceux dont le h est aspiré, en sachant qu'il n'y a malheureusement aucune règle...

    Astuce

    Le plus simple, pour être fixé, est de faire précéder les noms de l'article défini  le (si l' est requis, il s'agit d'un h muet) et les verbes du pronom personnel je (si j' est requis, il s'agit d'un h muet).

    En voici quelques exemples :

    h aspiréh muet
    la hache habile
    le haillon l'habit
    la haine habiter
    haïr l'habitude
    haleter l'haleine
    la halte l'hallali
    le hamac halluciner
    le hamster l'haltère
    le handicap l'hameçon
    le hangar l'harmonie
    le hanneton héberger
    la hantise l'hécatombe
    le hareng l'hégémonie
    le haricot l'hélice
    le harnais l'hélicoptère
    la harpe  l'hélium
    le hasard l'hérésie
    le haut-parleur hériter
    le hayon hermétique
    le hérisson l'hermine
    la hernie l'héroïne
    le héron l'hiatus (l'Académie accepte le hiatus)
    le héros hier
    le hêtre l'hilarité
    heurter l'hirondelle
    le hibou l'histoire
    le hors-d'œuvre l'hiver
    la housse l'honneur
    le hublot l'horreur
     le huis clos l'huissier
    hurler l'huître
    la hutte l'hyène (et non la hyène)

     
    Notons que, à l'oral, la difficulté ne réside pas tant dans l'élision (on sait généralement qu'il faut dire l'hôpital et non le hôpital) que dans la liaison. Aussi veillera-t-on à ne pas esquiver les liaisons qui doivent être faites... ni à faire celles qui sont impropres !

    Des haricots (h aspiré → on prononce [dê-arico] et non [dêzarico]).

    Un handicapé (h aspiré → on prononce [un-andicapé] et non [un-nandicapé]). En situation de handicap (et non d'handicap).

    Il n'a qu'une hantise (h aspiré → [une-antise] et non [une-nantise]).

    Notre huissier de justice (h muet → on prononce [notruissier] et non [notre-uissier]).

    Les êtres humains (h muet → on prononce [zumin]).

    Ce homard (h aspiré) mais Cet homme (h muet).

    Deux cents homards (h aspiré → pas de liaison entre cents et homards, malgré le s de cents) mais Deux cents hommes (liaison).

    Cet enfant est hargneux, honteux (h aspirés → pas de liaison).

    Des conclusions trop hâtives (h aspiré → [tro-âtive] et non [tropâtive]).

    Ils sont priés de hâter le pas et de se harnacher (et non d'hâter le pas et de s'harnacher).

    À tout hasard (h aspiré → on prononce [atouazar] et non [atoutazar]).

    C'est hors de question. Il est hors de cause, hors de danger, hors jeu (h aspiré → on prononce [or] et non [tor]).

    C'est honteux (h aspiré → on prononce [onteu] et non [tonteu])

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    Remarque 1 : Le site orthonet apporte quelques précisions étymologiques intéressantes :

    « À l'époque où l'écriture ne distinguait pas les lettres U et V, un H purement graphique devant cette lettre ambiguë a été ajouté dans des mots comme uile, uit, uis, devenus huile, huit, huis, etc., pour qu'ils ne se confondent pas avec vile, vit, vis. Cet h est muet.

    Dans huit, huitième, l'H n'est pas étymologique. C'est un artifice graphique pour exclure la liaison et l'élision, qui ne se font pas devant les numéraux (cf "le onze, les/onzièmes").

    Des mots d'origine latine ont pu subir l'influence de mots germaniques et recevoir un H "aspiré" : haut, hauteur, hérisson, hors, hurler. Le masculin héros, bien que d'origine grecque, a un H aspiré (peut-être sous l'influence du germanique héraut), alors que l'héroïne reste fidèle à ses origines. »

    Remarque 2 : Quant à la prétendue tolérance à propos de la prononciation des zaricots, il s'agit bien évidemment d'un canular dont le succès fulgurant ne laisse pas de m'étonner. Selon le site de l'Académie française, « la rumeur selon laquelle il serait aujourd'hui d'usage et admis que l'on fasse cette liaison a été colportée par un journal largement diffusé dans les établissements scolaires, L'Actu (n° 8 du jeudi 3 septembre 1998, p. 7), qui n'a pas jugé bon de publier de rectificatif ».

    Remarque 3 : Dans les dictionnaires, les mots commençant par le h aspiré sont précédés d'un signe distinctif (généralement un astérisque *).

    Subtilités

    La hanche (articulation) mais L'anche (les instruments à anche)

    Le huis clos (décision de ne pas admettre le public à l'audience) mais L'huis, la porte (dans les deux cas, le s ne se prononce pas).

     

    HéliconHautbois

    L'hélicon (à gauche) mais le hautbois (à droite).

     


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  • Reconnaissons-le d'emblée : le verbe interpeller pose quelques problèmes d'orthographe et de prononciation.

    Si l'on s'en tient à sa graphie traditionnelle, il prend deux l à l'infinitif comme dans toutes ses conjugaisons :

    Les suspects ont été interpellés.

    Ils se sont interpellés sur des sujets variés (emploi pronominal).

    Il en résulte que ce verbe doit se prononcer inter-pèlé et conserver le son è à tous les temps (comme exceller, rebeller). Ce qui fut longtemps le cas... jusqu'à ce que l'usage favorise la prononciation e par analogie avec le verbe appeler, formé sur le même radical latin (pellare, variante de pellere « pousser »).

    Afin de rendre la graphie cohérente avec la prononciation, le Conseil supérieur de la langue française, en accord avec l'Académie française, a comme il se doit cru pertinent de proposer, lors des Rectifications orthographiques de 1990, la suppression d'un l de l'infinitif : interpeler.

    « Cette audacieuse initiative est aussi intelligente et opportune que celle qui consisterait à aligner demain la prononciation des verbes desceller [« briser le sceau ou le scellement »] et desseller [« décharger de sa selle »] sur celle de déceler [« découvrir, remarquer »], au détriment de la clarté et de la précision de notre langue », ironise Jacques Capelovici.

    Empressons-nous de préciser qu'il ne s'agit là que d'une proposition : les deux graphies sont donc aujourd'hui admises (les puristes conservant l'orthographe et la prononciation classiques). Du reste, l'Académie elle-même, interpellée à ce sujet, ne semble pas vouloir prendre parti :

    « Interpeller conserve traditionnellement ses deux l, et la prononciation par è qui en résulte, tout au long de sa conjugaison ; la variante récente interpeler a été introduite dans la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française. »

    Attention cependant : dans tous les cas, lorsque la forme se termine par un e muet, la consonne est doublée et le e se prononce è (comme dans la conjugaison du verbe appeler).

    AppelerInterpeler (son e) ou Interpeller (son è).

    Il appelleIl interpelle (consonne doublée et son è, dans tous les cas).

    Nous appelonsNous interpelons (son e) ou Nous interpellons (son è).

    Séparateur de texte

    Remarque 1 : L'Académie attire notre attention sur le fait que le verbe interpeller ne signifie justement pas « attirer l'attention, faire réfléchir », mais « adresser brusquement la parole à quelqu'un pour l'interroger ou le prendre à partie » ; par conséquent, son emploi dans cet évènement m'interpelle est impropre. On s'en serait douté... Selon le contexte, on pourra dire avantageusement : cela m'intéresse, me fait réfléchir, me motive, me révolte, m'intrigue, m'incite à agir, attire / retient mon attention, etc. Du reste, le verbe interpeller ne peut avoir pour sujet qu'un nom de personne, pas un nom de chose.

    Comparez : Un journaliste m'interpelle sur cet évènement (= m'interroge → correct) et Cet évènement m'interpelle (= me fait réfléchir → incorrect).

    Remarque 2 : En raison du doublement de la consonne l, Montpellier doit également se prononcer avec le son è de pelle, si l'on en croit Jacques Capelovici. Force est pourtant de constater, sur le terrain, que l'hésitation est plutôt entre le son eu et le son é...

    Interpeller

    ... et s'attire les foudres de l'Académie !
    (Livre de l'abbé Pierre, éditions Apostolat des Éditions)

     


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  • Afin d'éviter les prononciations fautives ou critiquées, voici une liste (non exhaustive) de mots qui peuvent nous jouer des tours à l'oral.

    Est-il besoin de préciser que, sur ce sujet comme sur tant d'autres, les spécialistes ne s'accordent pas toujours, Larousse et Robert se révélant souvent plus tolérants que Girodet et Thomas ?

    MotPrononciationDéfinition
    Abasourdir abazourdir (et non abassourdir, par analogie avec assourdir) étourdir, dérouter
    Adéquat adékoi (et non adékoit', sauf au féminin) approprié
    Agenda a-jin-da (et non a-jen-da) carnet
    Aiguiser devrait se prononcer è-gu-i-zé (comme dans aiguille), selon Girodet et Thomas rendre aigu
    Almanach al-ma-na (et non al-ma-nak, sauf en liaison avec une voyelle) calendrier
    Amygdale amighdal' (prononciation originale mais vieillie) ou amidal' (prononciation courante) glande en forme d'amande
    Ananas anana (et non ananass) selon Girodet et Thomas fruit
    Antienne an-thièn' (et non anssièn') verset chanté
    Août *
    ou(t) [et non a-ou(t)]
    mais aoûtien : a-oucien
    mois
    Arguer **
    ar-gu-é (et non ar-ghé) alléguer
    -asme -asm' (et non -azm') marasme, orgasme, pléonasme, etc.
    Auburn obeurn' (et non oburn') (origine angl.) brun-roux
    Bougainvillée
    bouguinvi- (selon l'Académie) une bougainvillée (du nom de Bougainville, navigateur français) = une plante
    Carrousel carouzel (et non caroussel) manège forain
    Cassis kassiss
    kassi
    baie noire
    dos-d'âne (et la ville)
    Consensus kon-sin-sus' (et non kon-san-sus') accord
    Couenne kwan' (et non kwèn') peau de porc
    Cresson krèsson (et non kreusson ni krésson) plante aquatique
    Dam se prononce comme Adam
    dan
    (et non dam') selon Girodet et Thomas
    au grand dam de : au détriment, au préjudice de
    Damner da(et non damné) condamner
    Dégingandé dé-jin-gandé (et non dé-gain-gandé) d'allure disloquée
    Désuet ssuè (et non dézuè) selon Girodet et Thomas démodé
    Détritus détrituss (et non détritu) résidu, ordures
    Distiller disti- (et non disti-yé) de l'eau distillée
    Dompter se prononce comme compter
    don
    -té (et non domp-té)
    dresser, soumettre
    Encoignure en-ko-niur (et non en-koi-niur) angle
    Epars épar (et non éparss, sauf au féminin) en désordre
    Et c(a)etera
    etsétéra (et non ek-sétéra) et le reste
    Exempter
    exenté (et non exempté) mais le p se prononce dans exemption dispenser
    Féerie ri (et non fé-e-ri ni fé-é-ri) selon Girodet et Thomas spectacle fantastique
    Fœtus tuss (et non feutuss) embryon
    Fuchsia fouk-sia (de préférence à fuchia) (origine germ.) plante
    Gageure **
    gajur (et non gajeur) une gageure = un défi
    Galimatias galima-thia (et non galimassia) discours confus
    Genèse jenaiz' (et non jénaiz') production, développement
    Gent jan (et non jant') la gent féminine
    Geôlier lié (et non jéolié) gardien de prison
    Gnou ghnou (et non niou) un gnou = une antilope
    Handball hand-bal (et non hand-bol) (origine all.) sport
    Hexagone exagon' (et non exagôn') polygone à six côtés
    Hormone ormon' (et non ormôn') substance secrétée par une glande
    Huis ui (et non uiss) l'huis (= la porte) mais le huis clos
    Imbroglio inbrolio (de préférence à inbroglio) (origine ital.) situation confuse
    Imprésario
    (ou impresario)
    impré-za-rio (et non impré-ssa-rio) (origine ital.) agent artistique
    Interpeller inter-pè-lé (de préférence à interpelé) adresser la parole
    -isme -issme (et non -izme) cyclisme, romantisme, séisme, terrorisme, tourisme...
    -isque -isk (et non -ix) astérisque, ménisque, obélisque...
    Israélien
    Israélite
    iss-raélien (et non iz-raélien)
    iss
    -raélit' (et non iz-raélit')
    de l'état d'Israël
    de religion juive
    Juin ju-in (et non jouin) mois
    Jungle jongle (de préférence à jungle) végétation dense
    Lambda lan-bda (et non lan-da) quelconque
    Legs (prononciation originale mais vieillie) ou lègh (prononciation usuelle) don fait par testament
    Lingual
    Linguiste
    lin-gou-al
    lin-ghu-ist' (et non lin-gou-ist')
    de la langue
    spécialiste de l'étude du langage
    Lumbago lonbago (et non lunbago) tour de reins
    Maelström mal-streum (et non mal-strom')
    (origine néerl.) tourbillon
    Magnat maghna (et non mania, par analogie avec magnanime) personnalité importante
    Moelleux moileu (et non mwéleu) souple
    Mœurs meur (selon le bon usage, mais vieilli)
    meurs (prononciation courante)
    usages, habitudes
    Myrtille mirtil' (prononciation étymologique) de préférence à mirti-ye (prononciation courante) baie comestible
    Œcuménique ékuménik' (et non eukuménik') universel
    Œdème édèm' (et non eudèm') gonflement
    Œnologue  énologh (et non eunologh) spécialiste du vin
    Œsophage ésophaj' (et non eusophaj') partie du tube digestif
    Osciller o-sil- (et non o-si-yé) balancer
    Pancréas pankréass (et non pankréa) glande abdominale
    Patio pa-thio (et non passio) selon Girodet et Thomas (origine esp.) cour intérieure
    Poêle poil (et non pwèl') ustensile de cuisine
    Profiterole profi-te-rol' (et non profi-té-rol') petit chou fourré
    Prompt(e) pron / pronte (et non pron-pt') rapide
    Pubis pubiss (et non pubi) os du bassin
    Pugnace pughnass (et non puniass) combatif
    Pupille pupil' (prononciation étymologique) de préférence à pupi-ye (prononciation courante) orphelin, prunelle
    Pusillanime puzil-la-nim' (et non puzi-ya-nim') timide, craintif
    Quarté karté (et non kouarté) pari (courses hippiques)
    Quasi kazi (et non kouazi) presque
    Quidam ki-dam' (de préférence à koui-dam' ou à ki-dan) un quidam = un individu
    Rébus rébuss (et non rébu) devinette
    Rehausser re-haussé (et non ré-haussé) élever
    Sculpter se prononce comme compter
    skul-té (et non skulp-té)
    tailler
    Sempiternel sin-piternel' (et non san- piternel') qui n'en finit pas
    Solennel so-la-nel' grave, majestueux
    Sourcil sourci (et non sourcil') selon Girodet et Thomas arc de poils au-dessus des yeux
    Succinct suk-sin (suksint' au féminin) concis, bref
    Suggestion sugh-jè-stion (et non sujèstion) proposition
    Tagliatelle taliatèl' (et non tagliatèl') (origine ital.) pâte
    Van van (et non vane), selon Girodet véhicule pour le transport des chevaux
    Yacht iak (de préférence à iot') selon Thomas et Girodet (origine néerl.) navire
    Zinc zing (et non zink) métal, comptoir de bar
    Zoo zo-o (et non zo) selon Girodet et Thomas jardin zoologique

     

    * Le Conseil supérieur de la langue française propose d'écrire aout et aoutien sans accent circonflexe.

    ** La proposition faite par le Conseil supérieur de la langue française de placer un tréma sur le u de argüer et de gageüre, afin d'éviter les prononciations défectueuses, semble ne pas avoir été suivie, même par l'Académie qui ne mentionne que les graphies classiques dans la dernière édition de son Dictionnaire.

    Prononciation

    Pas si sûr...

     


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