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Par Marc81 le 2 Août 2016 à 11:49
D'après Capelovici, Girodet, Thomas et l'Académie, le nom désuétude (surtout employé dans la locution tomber en désuétude, « n'être plus en usage ») et l'adjectif dérivé désuet (« vieilli, suranné ») doivent se prononcer dé-ss-uétude et dé-ss-uè, conformément à leur étymologie latine. Tous deux sont en effet issus de desuetus (« dont on a perdu l'habitude »), qui n'est autre que le participe passé du verbe desuescere (« se déshabituer »), lequel est formé de la particule privative de- et de suescere (« s'accoutumer, s'habituer à »).
Les tenants de la prononciation dé-z-uétude, dé-z-uè ne manqueront pourtant pas de faire remarquer que s placé entre deux voyelles est censé se prononcer z, comme dans jaser, paysan, rose, saison, etc. Sans doute est-il utile de rappeler ici que la règle dite du s intervocalique souffre de nombreuses exceptions. D'après le Guide pratique de la prononciation française (1964) de Louis-Philippe Kammans, le son ss est notamment maintenu dans : dysenterie, parasol, primesautier, résipiscence, soubresaut, susurrer, tournesol, vivisection, vraisemblable, etc., ainsi que dans les mots où la lettre s est la première d'un terme radical auquel on a adjoint un préfixe : asexué, asymétrie, antisémite, antiseptique, antisocial, cosignataire, cosinus, contresens, contresigner, désensibiliser, désulfater, monosyllabe, préséance, présupposer, resaler, ultrason, unisexe, etc. (mais pas désillusion, désaccord, désobliger...).
Mais voilà : le locuteur moderne, qui ne connaît pas ou qui a perdu son latin, ne perçoit plus la préfixation dans désuet et désuétude et se croit fondé à soumettre ces exceptions, les rares fois où il croise leur chemin, à la règle susdite. À tel point que la prononciation avec ss, qui était autrefois la seule correcte, en vient à être considérée par certains spécialistes (dont Dauzat et Hanse) comme un rien... désuète !
Remarque : Selon Dupré (Encyclopédie du bon français, 1972), la tendance actuelle est de prononcer dé-z-uè, bien qu'on prononce toujours dé-ss-uétude. Quarante ans plus tard, force est de constater que le nom, un temps épargné par l'analogie avec mansuétude, suit désormais le même chemin que son adjectif dérivé. Pour preuve, mon Robert illustré 2013, qui admet sans sourciller les deux prononciations pour toute la famille.
2 commentaires -
Par Marc81 le 21 Septembre 2011 à 08:57
La prononciation de mœurs ? Toute une affaire !
Emprunté du latin mores, le mot mœurs (toujours au féminin pluriel) désigne les usages, coutumes, habitudes et autres règles morales régissant une société, un peuple, une époque.
Les mœurs des Romains, des fourmis.
Avoir des mœurs simples, honnêtes, douteuses, dissolues.
Une affaire de mœurs (= infraction aux lois concernant la morale).
La musique adoucit les mœurs.
Entrer / passer dans les mœurs (= dans l'usage courant).
Le s final suscite bien des polémiques, entre les partisans de la prononciation courante (quoique attestée depuis longtemps) [meurs] et les tenants de la prononciation classique (vieillie, diront les mauvaises langues) [meur]. Pour les premiers, ce s sonore est respectueux de l'étymologie latine et permet d'éviter toute confusion avec la conjugaison du verbe mourir (mœurs vs meurt). Pour les seconds, Littré en tête, [meurs] « n'est pas une bonne prononciation ». Après tout, il ne viendrait à personne l'idée de prononcer le s final de sœurs... Il se trouve, en effet, qu'il existe une règle phonétique dans le bon usage, selon laquelle le s ne se prononce pas quand il est séparé de la voyelle précédente par un r. Il en va ainsi de alors, cours, gars, vers, etc. Mais, comme toujours, il existe des exceptions : mars, ours (voir Remarque 1 ci-dessous) ... et mœurs pour ceux qui veulent renouer avec son origine latine.
Remarque 1 : Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le mot ours a pu se prononcer [our] pour le mâle et [ours] pour la femelle (comme on l'entend encore aujourd'hui dans le Nord du Canada). Ce n'est qu'en 1935 que le Dictionnaire de l'Académie s'est déclaré officiellement en faveur de son s final sonore. On a également voulu distinguer le singulier [ours] du pluriel [our], avec le succès que l'on devine.
De même, le nom Cinq-Mars (Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars, « favori » du roi Louis XIII) possède un s muet.Remarque 2 : Dans les expressions relevant du droit (affaire de mœurs, attentat aux mœurs, outrage aux bonnes mœurs, la police des mœurs, etc.), la prononciation courante est [meurs].
Film de Maurice Boutel, avec Dalida
8 commentaires -
Par Marc81 le 29 Juin 2011 à 11:59
Ainsi existe-t-il deux h : l'un dit « muet », l'autre improprement qualifié d'« aspiré ».
Précisons tout de suite que ni l'un ni l'autre ne se prononcent ni ne s'entendent (sauf dans certaines onomatopées, et encore...). Aucune obligation, donc, à faire la bouche en cul de poule et à aspirer ou recracher tout l'air de vos poumons...
Quelle différence, alors, entre les deux, me direz-vous ? Le h dit « aspiré » interdit la liaison et l'élision, qu'exige le h dit « muet ». Comparez :
L'héroïne (h muet, qui gouverne l'élision) mais Le héros (h aspiré, qui interdit l'élision : on ne peut dire [léro]).
Une héroïne (on fait la liaison [unéroïne]) mais Un héros (pas de liaison : on ne dit pas [un-néro]). Un nouveau héros (et non Un nouvel héros).
Je hurle (et non J'hurle → h aspiré) mais J'habite (h muet).
Reste à distinguer les mots à h muet de ceux dont le h est aspiré, en sachant qu'il n'y a malheureusement aucune règle...
Le plus simple, pour être fixé, est de faire précéder les noms de l'article défini le (si l' est requis, il s'agit d'un h muet) et les verbes du pronom personnel je (si j' est requis, il s'agit d'un h muet).
En voici quelques exemples :
h aspiré h muet la hache habile le haillon l'habit la haine habiter haïr l'habitude haleter l'haleine la halte l'hallali le hamac halluciner le hamster l'haltère le handicap l'hameçon le hangar l'harmonie le hanneton héberger la hantise l'hécatombe le hareng l'hégémonie le haricot l'hélice le harnais l'hélicoptère la harpe l'hélium le hasard l'hérésie le haut-parleur hériter le hayon hermétique le hérisson l'hermine la hernie l'héroïne le héron l'hiatus (l'Académie accepte le hiatus) le héros hier le hêtre l'hilarité heurter l'hirondelle le hibou l'histoire le hors-d'œuvre l'hiver la housse l'honneur le hublot l'horreur le huis clos l'huissier hurler l'huître la hutte l'hyène (et non la hyène)
Notons que, à l'oral, la difficulté ne réside pas tant dans l'élision (on sait généralement qu'il faut dire l'hôpital et non le hôpital) que dans la liaison. Aussi veillera-t-on à ne pas esquiver les liaisons qui doivent être faites... ni à faire celles qui sont impropres !Des haricots (h aspiré → on prononce [dê-arico] et non [dêzarico]).
Un handicapé (h aspiré → on prononce [un-andicapé] et non [un-nandicapé]). En situation de handicap (et non d'handicap).
Il n'a qu'une hantise (h aspiré → [une-antise] et non [une-nantise]).
Notre huissier de justice (h muet → on prononce [notruissier] et non [notre-uissier]).
Les êtres humains (h muet → on prononce [zumin]).
Ce homard (h aspiré) mais Cet homme (h muet).
Deux cents homards (h aspiré → pas de liaison entre cents et homards, malgré le s de cents) mais Deux cents hommes (liaison).
Cet enfant est hargneux, honteux (h aspirés → pas de liaison).
Des conclusions trop hâtives (h aspiré → [tro-âtive] et non [tropâtive]).
Ils sont priés de hâter le pas et de se harnacher (et non d'hâter le pas et de s'harnacher).
À tout hasard (h aspiré → on prononce [atouazar] et non [atoutazar]).
C'est hors de question. Il est hors de cause, hors de danger, hors jeu (h aspiré → on prononce [or] et non [tor]).
C'est honteux (h aspiré → on prononce [onteu] et non [tonteu])
Remarque 1 : Le site orthonet apporte quelques précisions étymologiques intéressantes :
« À l'époque où l'écriture ne distinguait pas les lettres U et V, un H purement graphique devant cette lettre ambiguë a été ajouté dans des mots comme uile, uit, uis, devenus huile, huit, huis, etc., pour qu'ils ne se confondent pas avec vile, vit, vis. Cet h est muet.
Dans huit, huitième, l'H n'est pas étymologique. C'est un artifice graphique pour exclure la liaison et l'élision, qui ne se font pas devant les numéraux (cf "le onze, les/onzièmes").
Des mots d'origine latine ont pu subir l'influence de mots germaniques et recevoir un H "aspiré" : haut, hauteur, hérisson, hors, hurler. Le masculin héros, bien que d'origine grecque, a un H aspiré (peut-être sous l'influence du germanique héraut), alors que l'héroïne reste fidèle à ses origines. »Remarque 2 : Quant à la prétendue tolérance à propos de la prononciation des zaricots, il s'agit bien évidemment d'un canular dont le succès fulgurant ne laisse pas de m'étonner. Selon le site de l'Académie française, « la rumeur selon laquelle il serait aujourd'hui d'usage et admis que l'on fasse cette liaison a été colportée par un journal largement diffusé dans les établissements scolaires, L'Actu (n° 8 du jeudi 3 septembre 1998, p. 7), qui n'a pas jugé bon de publier de rectificatif ».
Remarque 3 : Dans les dictionnaires, les mots commençant par le h aspiré sont précédés d'un signe distinctif (généralement un astérisque *).
Subtilités
La hanche (articulation) mais L'anche (les instruments à anche)
Le huis clos (décision de ne pas admettre le public à l'audience) mais L'huis, la porte (dans les deux cas, le s ne se prononce pas).
L'hélicon (à gauche) mais le hautbois (à droite).
126 commentaires -
Par Marc81 le 21 Mai 2011 à 10:38
Reconnaissons-le d'emblée : le verbe interpeller pose quelques problèmes d'orthographe et de prononciation.
Si l'on s'en tient à sa graphie traditionnelle, il prend deux l à l'infinitif comme dans toutes ses conjugaisons :
Les suspects ont été interpellés.
Ils se sont interpellés sur des sujets variés (emploi pronominal).
Il en résulte que ce verbe doit se prononcer inter-pèlé et conserver le son è à tous les temps (comme exceller, rebeller). Ce qui fut longtemps le cas... jusqu'à ce que l'usage favorise la prononciation e par analogie avec le verbe appeler, formé sur le même radical latin (pellare, variante de pellere « pousser »).
Afin de rendre la graphie cohérente avec la prononciation, le Conseil supérieur de la langue française, en accord avec l'Académie française, a comme il se doit cru pertinent de proposer, lors des Rectifications orthographiques de 1990, la suppression d'un l de l'infinitif : interpeler.
« Cette audacieuse initiative est aussi intelligente et opportune que celle qui consisterait à aligner demain la prononciation des verbes desceller [« briser le sceau ou le scellement »] et desseller [« décharger de sa selle »] sur celle de déceler [« découvrir, remarquer »], au détriment de la clarté et de la précision de notre langue », ironise Jacques Capelovici.
Empressons-nous de préciser qu'il ne s'agit là que d'une proposition : les deux graphies sont donc aujourd'hui admises (les puristes conservant l'orthographe et la prononciation classiques). Du reste, l'Académie elle-même, interpellée à ce sujet, ne semble pas vouloir prendre parti :
« Interpeller conserve traditionnellement ses deux l, et la prononciation par è qui en résulte, tout au long de sa conjugaison ; la variante récente interpeler a été introduite dans la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française. »
Attention cependant : dans tous les cas, lorsque la forme se termine par un e muet, la consonne est doublée et le e se prononce è (comme dans la conjugaison du verbe appeler).
Appeler → Interpeler (son e) ou Interpeller (son è).
Il appelle → Il interpelle (consonne doublée et son è, dans tous les cas).
Nous appelons → Nous interpelons (son e) ou Nous interpellons (son è).
Remarque 1 : L'Académie attire notre attention sur le fait que le verbe interpeller ne signifie justement pas « attirer l'attention, faire réfléchir », mais « adresser brusquement la parole à quelqu'un pour l'interroger ou le prendre à partie » ; par conséquent, son emploi dans cet évènement m'interpelle est impropre. On s'en serait douté... Selon le contexte, on pourra dire avantageusement : cela m'intéresse, me fait réfléchir, me motive, me révolte, m'intrigue, m'incite à agir, attire / retient mon attention, etc. Du reste, le verbe interpeller ne peut avoir pour sujet qu'un nom de personne, pas un nom de chose.
Comparez : Un journaliste m'interpelle sur cet évènement (= m'interroge → correct) et Cet évènement m'interpelle (= me fait réfléchir → incorrect).
Remarque 2 : En raison du doublement de la consonne l, Montpellier doit également se prononcer avec le son è de pelle, si l'on en croit Jacques Capelovici. Force est pourtant de constater, sur le terrain, que l'hésitation est plutôt entre le son eu et le son é...
... et s'attire les foudres de l'Académie !
(Livre de l'abbé Pierre, éditions Apostolat des Éditions)
20 commentaires -
Par Marc81 le 18 Mai 2011 à 21:07
Afin d'éviter les prononciations fautives ou critiquées, voici une liste (non exhaustive) de mots qui peuvent nous jouer des tours à l'oral.
Est-il besoin de préciser que, sur ce sujet comme sur tant d'autres, les spécialistes ne s'accordent pas toujours, Larousse et Robert se révélant souvent plus tolérants que Girodet et Thomas ?Mot Prononciation Définition Abasourdir abazourdir (et non abassourdir, par analogie avec assourdir) étourdir, dérouter Adéquat adékoi (et non adékoit', sauf au féminin) approprié Agenda a-jin-da (et non a-jen-da) carnet Aiguiser devrait se prononcer è-gu-i-zé (comme dans aiguille), selon Girodet et Thomas rendre aigu Almanach al-ma-na (et non al-ma-nak, sauf en liaison avec une voyelle) calendrier Amygdale amighdal' (prononciation originale mais vieillie) ou amidal' (prononciation courante) glande en forme d'amande Ananas anana (et non ananass) selon Girodet et Thomas fruit Antienne an-thièn' (et non anssièn') verset chanté Août * ou(t) [et non a-ou(t)]
mais aoûtien : a-oucienmois Arguer ** ar-gu-é (et non ar-ghé) alléguer -asme -asm' (et non -azm') marasme, orgasme, pléonasme, etc. Auburn obeurn' (et non oburn') (origine angl.) brun-roux Bougainvillée bouguinvi-lé (selon l'Académie) une bougainvillée (du nom de Bougainville, navigateur français) = une plante Carrousel carouzel (et non caroussel) manège forain Cassis kassiss
kassibaie noire
dos-d'âne (et la ville)Consensus kon-sin-sus' (et non kon-san-sus') accord Couenne kwan' (et non kwèn') peau de porc Cresson krèsson (et non kreusson ni krésson) plante aquatique Dam se prononce comme Adam
dan (et non dam') selon Girodet et Thomasau grand dam de : au détriment, au préjudice de Damner dané (et non damné) condamner Dégingandé dé-jin-gandé (et non dé-gain-gandé) d'allure disloquée Désuet déssuè (et non dézuè) selon Girodet et Thomas démodé Détritus détrituss (et non détritu) résidu, ordures Distiller disti-lé (et non disti-yé) de l'eau distillée Dompter se prononce comme compter
don-té (et non domp-té)dresser, soumettre Encoignure en-ko-niur (et non en-koi-niur) angle Epars épar (et non éparss, sauf au féminin) en désordre Et c(a)etera etsétéra (et non ek-sétéra) et le reste Exempter exenté (et non exempté) mais le p se prononce dans exemption dispenser Féerie féri (et non fé-e-ri ni fé-é-ri) selon Girodet et Thomas spectacle fantastique Fœtus fétuss (et non feutuss) embryon Fuchsia fouk-sia (de préférence à fuchia) (origine germ.) plante Gageure ** gajur (et non gajeur) une gageure = un défi Galimatias galima-thia (et non galimassia) discours confus Genèse jenaiz' (et non jénaiz') production, développement Gent jan (et non jant') la gent féminine Geôlier jôlié (et non jéolié) gardien de prison Gnou ghnou (et non niou) un gnou = une antilope Handball hand-bal (et non hand-bol) (origine all.) sport Hexagone exagon' (et non exagôn') polygone à six côtés Hormone ormon' (et non ormôn') substance secrétée par une glande Huis ui (et non uiss) l'huis (= la porte) mais le huis clos Imbroglio inbrolio (de préférence à inbroglio) (origine ital.) situation confuse Imprésario
(ou impresario)impré-za-rio (et non impré-ssa-rio) (origine ital.) agent artistique Interpeller inter-pè-lé (de préférence à interpelé) adresser la parole -isme -issme (et non -izme) cyclisme, romantisme, séisme, terrorisme, tourisme... -isque -isk (et non -ix) astérisque, ménisque, obélisque... Israélien
Israéliteiss-raélien (et non iz-raélien)
iss-raélit' (et non iz-raélit')de l'état d'Israël
de religion juiveJuin ju-in (et non jouin) mois Jungle jongle (de préférence à jungle) végétation dense Lambda lan-bda (et non lan-da) quelconque Legs lè (prononciation originale mais vieillie) ou lègh (prononciation usuelle) don fait par testament Lingual
Linguistelin-gou-al
lin-ghu-ist' (et non lin-gou-ist')de la langue
spécialiste de l'étude du langageLumbago lonbago (et non lunbago) tour de reins Maelström mal-streum (et non mal-strom') (origine néerl.) tourbillon Magnat maghna (et non mania, par analogie avec magnanime) personnalité importante Moelleux moileu (et non mwéleu) souple Mœurs meur (selon le bon usage, mais vieilli)
meurs (prononciation courante)usages, habitudes Myrtille mirtil' (prononciation étymologique) de préférence à mirti-ye (prononciation courante) baie comestible Œcuménique ékuménik' (et non eukuménik') universel Œdème édèm' (et non eudèm') gonflement Œnologue énologh (et non eunologh) spécialiste du vin Œsophage ésophaj' (et non eusophaj') partie du tube digestif Osciller o-sil-lé (et non o-si-yé) balancer Pancréas pankréass (et non pankréa) glande abdominale Patio pa-thio (et non passio) selon Girodet et Thomas (origine esp.) cour intérieure Poêle poil (et non pwèl') ustensile de cuisine Profiterole profi-te-rol' (et non profi-té-rol') petit chou fourré Prompt(e) pron / pronte (et non pron-pt') rapide Pubis pubiss (et non pubi) os du bassin Pugnace pughnass (et non puniass) combatif Pupille pupil' (prononciation étymologique) de préférence à pupi-ye (prononciation courante) orphelin, prunelle Pusillanime puzil-la-nim' (et non puzi-ya-nim') timide, craintif Quarté karté (et non kouarté) pari (courses hippiques) Quasi kazi (et non kouazi) presque Quidam ki-dam' (de préférence à koui-dam' ou à ki-dan) un quidam = un individu Rébus rébuss (et non rébu) devinette Rehausser re-haussé (et non ré-haussé) élever Sculpter se prononce comme compter
skul-té (et non skulp-té)tailler Sempiternel sin-piternel' (et non san- piternel') qui n'en finit pas Solennel so-la-nel' grave, majestueux Sourcil sourci (et non sourcil') selon Girodet et Thomas arc de poils au-dessus des yeux Succinct suk-sin (suksint' au féminin) concis, bref Suggestion sugh-jè-stion (et non sujèstion) proposition Tagliatelle taliatèl' (et non tagliatèl') (origine ital.) pâte Van van (et non vane), selon Girodet véhicule pour le transport des chevaux Yacht iak (de préférence à iot') selon Thomas et Girodet (origine néerl.) navire Zinc zing (et non zink) métal, comptoir de bar Zoo zo-o (et non zo) selon Girodet et Thomas jardin zoologique * Le Conseil supérieur de la langue française propose d'écrire aout et aoutien sans accent circonflexe.
** La proposition faite par le Conseil supérieur de la langue française de placer un tréma sur le u de argüer et de gageüre, afin d'éviter les prononciations défectueuses, semble ne pas avoir été suivie, même par l'Académie qui ne mentionne que les graphies classiques dans la dernière édition de son Dictionnaire.
Pas si sûr...
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