• Accord du participe passé des verbes pronominaux

    On se fait toute une montagne de l'accord de ces fichus verbes pronominaux (= verbes construits avec le pronom se) et pourtant l'exercice n'est pas si compliqué qu'on le croit. Enfin, presque...

    Pour la petite histoire, c'est au poète François de Malherbe (1555-1628), considéré comme l'un des réformateurs de la langue française, que l'on doit les subtilités de la règle d'accord des verbes pronominaux. Et notamment ce curieux paradoxe selon lequel les participes passés de ces verbes se conjuguant avec l'auxiliaire être ne s'accordent pas systématiquement avec le sujet (principe qui prévalait pourtant jusque-là... et qui simplifiait bien les choses).

    Tout dépend en fait de la fonction du pronom se : s'agit-il d'un complément d'objet direct (auquel cas se = soi), d'un complément d'objet indirect (auquel cas se = à soi, de soi) ou bien ne peut-il pas être analysé comme complément d'objet ?

    On l'aura compris, depuis Malherbe et son obsession pour la pureté de la langue française, l'accordeur de participe passé doit davantage porter son attention sur le complément que sur le sujet... au risque de s'emmêler les neurones. Il n'en demeure pas moins que, quel que soit l'auxiliaire employé, c'est le sens de la phrase qui détermine l'accord.

    Remarques liminaires

    • Afin de faciliter la compréhension de la règle d'accord des verbes pronominaux, nous vous invitons à lire au préalable l'article consacré à l'accord du participe passé en général.

    • Il est essentiel de bien comprendre que ce n'est pas parce que les verbes pronominaux se conjuguent avec l'auxiliaire être que leurs participes passés s'accordent systématiquement. Non ! La subtilité de ces verbes réside notamment dans le fait qu'ils forment leur accord par le sens, comme s'ils étaient employés avec l'auxiliaire avoir (*). La chasse au COD (s'il existe) sera donc effectuée en posant la question qui / quoi ? au verbe conjugué avec avoir.

    Elles se sont endormies (s'endormir est un verbe pronominal → on fait comme s'il était conjugué avec avoir → elles ont endormi qui ? se mis pour elles, COD placé avant le pp → accord avec le COD).

    (*) René-François Bescher justifie cette particularité par des considérations d'euphonie : « Le verbe pronominal présente un sujet qui agit sur lui-même, comme il agirait sur un objet étranger [...]. Au lieu de prononcer il se a écarté de sa route, ce qui formerait un son dur, par le choc des voyelles, on dit il s'est écarté [...]. Ainsi, le participe passé dérivant d'un verbe pronominal est soumis aux règles du participe construit avec avoir. »

    • Par la suite, participe passé sera abrégé en pp, complément d'objet direct en COD et complément d'objet indirect en COI.

     

    Rappel de la règle

    Cas 1. Si le pronom se ne peut pas être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait en genre (masculin / féminin) et en nombre (singulier / pluriel) avec le sujet.

    Cas 2. Si le pronom se peut être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait avec le COD selon que celui-ci le précède ou non (exactement comme s'il était employé avec l'auxiliaire avoir).

    Cas 3. Suivi d'un infinitif, le pp des verbes pronominaux suit la même règle d'accord que celui du verbe simple employé avec l'auxiliaire avoir et suivi d'un infinitif (voir l'article Accord du participe passé) : le pp s'accorde si le COD, étant placé avant le participe, fait l'action exprimée par l'infinitif.

    Ils se sont vus mourir (= Ils ont vu mourir se, où se, COD placé avant le pp, fait l'action de mourir → accord) mais Ils se sont vu condamner (= Ils ont vu [quelqu'un] condamner se, où se, COD placé avant le pp, ne fait pas l'action de condamner → pas d'accord).

    2 exceptions : les participes passés de se laisser et se faire, suivis d'un infinitif, sont rendus invariables (voir également l'article Accord du participe passé, § Participe passé suivi d'un infinitif, Remarque 1).

    Ils se sont laissé faire. Elle s'est fait couper les cheveux.

     

    FlècheCas 1 : le participe passé s'accorde avec le sujet


    Ce cas concerne :

    • les verbes essentiellement ou uniquement pronominaux (qui n'existent que sous la forme pronominale, le verbe simple correspondant n'existant pas ou n'étant plus employé), comme s'absenter, s'écrier, s'enfuir, s'envoler, s'exclamer, s'ingénier, se repentir, se souvenir...

    Ils se sont souvenus de moi.

    Les mésanges se sont envolées.

    Remarque 1 : La locution s'en prendre à, où se et en ne sont pas analysables, se comporte comme un verbe essentiellement pronominal.

    Elle s'en est prise à sa famille (mais L'envie lui a pris de partir).

    Remarque 2 : Voir également l'article S'écrier.

    • les verbes occasionnellement pronominaux (c'est-à-dire qui peuvent être employés à une autre forme que la seule forme pronominale) dont le sens change quand on les emploie à la forme pronominale (ces verbes sont encore appelés pronominaux non réfléchis, car l'action ne se reporte pas sur le sujet). Par exemple : s'apercevoir de, s'attaquer à, s'attendre à, se comporter, se douter de, se jouer de, se mettre à, se moquer de, se passer de, se plaindre de, se refuser à, se résoudre à, se saisir de, se taire...

    Elles se sont aperçues de leur erreur (s'apercevoir ne signifie pas ici « apercevoir soi-même » comme dans Elle s'est aperçue dans un miroir, mais « prendre conscience », ce qui est différent).

    Elle s'était attendue à sa remarque (s'attendre ne signifie pas ici « attendre soi-même » comme dans Elles se sont attendues au coin de la rue, mais « considérer comme probable »).

    Ils se sont échappés (s'échapper ne signifie pas « échapper soi-même » mais « s'enfuir »).

    Elle s'est mise à la musique (se mettre à signifie « commencer »).

    • les verbes pronominaux de sens passif (comme s'accompagner, s'acheter, se conduire, s'entendre, se jouer, s'ouvrir, s'utiliser, se vendre...).

      Dans ce cas, le sujet (généralement un inanimé) n'accomplit pas l'action et l'agent n'est le plus souvent pas exprimé.

    Les tomates se sont bien vendues aujourd'hui (= ont été bien vendues).

    La partie s'est jouée en deux manches (= a été jouée).

    La porte s'est ouverte, s'est fermée.

    Flèche

    Cas 2 : le participe passé s'accorde avec le COD (s'il existe)


    Ce cas concerne les verbes occasionnellement pronominaux qui conservent leur sens premier quand on les emploie à la forme pronominale. Par exemple : se laver (= laver soi-même), se parler (= parler à soi-même ou parler l'un à l'autre).

    Dans ce cas, la règle veut que le pp s'accorde avec le COD si ce dernier est placé avant. Il va de soi que les participes passés des verbes ne pouvant avoir de COD (cas de se parler, se plaire à, se rire de, se sourire, se succéder, se suffire, se téléphoner, s'en vouloir de, etc., pour lesquels l'infinitif du verbe en emploi non pronominal se construit avec une préposition) restent invariables.

    Elle s'est jetée sur lui (elle a jeté qui ? se mis pour elle, COD placé avant le pp → accord).

    Ils se sont lavé les mains (ils ont lavé quoi ? les mains, COD placé après le pp tandis que se est COI → pas d'accord).

    Ils se sont lavés à grande eau (ils ont lavé qui ? se mis pour ils, COD placé avant le pp → accord).

    Elle s'est refait une santé (elle a refait quoi ? une santé, COD placé après le pp tandis que se est COI → pas d'accord, même si la liaison entre refait et une peut prêter à confusion).

    Les postulants se sont succédé toute la matinée (ils ont succédé à qui ? à eux,  se est COI, il n'y a pas de COD → pas d'accord).

    Elle s'est plu à l'embêter (se plaire, comme se succéder, ne peut avoir de COD).

    Elle s'est remise de son voyage mais Elle s'est permis de le lui dire (et non Elle s'est permise).

    Elle s'en est voulu de son erreur.

    Elle s'est attiré les foudres de son patron (les foudres, COD placé après le pp).

    Remarque 1 : Le verbe s'arroger, bien que toujours employé à la forme pronominale en français moderne, relève de ce cas (accord du pp avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe) en raison de son ancien emploi transitif direct au sens de « attribuer » (arroger quelque chose à quelqu'un) : « Il ne peult arroger tant d'honneur [à] ses deleguez » (Guillaume Budé, avant 1540).

    Les droits qu'elles se sont arrogés mais Ils se sont arrogé des droits.

    Remarque 2 : Voir également l'article S'approprier.

     

    Flèche

    Cas 3 : participe passé suivi d'un infinitif


    Le cas 3, à l'analyse, n'est finalement qu'un corollaire du cas 2. En effet, la même règle (accord avec le COD s'il précède le pp) s'applique, à condition de s'assurer qu'il s'agit bien du COD du pp et non du COD de l'infinitif. Étant donné que le COD ne peut se rattacher au pp que s'il est aussi sujet de l'infinitif, cela revient à la règle énoncée plus haut, plus facile à appliquer. Reprenons nos exemples :

    Ils se sont vus mourir [= Ils ont vu eux-mêmes en train de mourir (sens actif) → se est COD du pp vu et placé avant → accord].

    Ils se sont vu condamner [= Ils ont vu (quelqu'un) les condamner (sens passif) → se est COD de condamner, pas du pp → pas d'accord].

    Elle s'est entendue dire merci à son ami (c'est elle qui dit merci) mais Elle s'est entendu dire merci (quelqu'un de son entourage lui dit merci).

    Remarque 1 : Lorsqu'une préposition (à ou de) est intercalée entre le pp et l'infinitif, l'accord se fait selon la règle générale : Elle s'est contentée de le saluer.

    Remarque 2 : Voir également les articles Se laisser et Se voir.

     

    Séparateur de texte

    Subtilités

    Un même verbe pronominal peut se prêter à plusieurs analyses, selon la construction et le sens (et donc dépendre du cas 1 ou du cas 2). Les subtilités d'accord – si souvent dénoncées par Grevisse et Hanse, partisans de l'accord du pp de tous les verbes conjugués avec l'auxiliaire être (qu'ils soient pronominaux ou non) – qui s'en ensuivent ont pourtant le mérite de préciser la pensée de celui qui s'exprime : Elle s'est servi des légumes (au cours du repas) ne signifie pas la même chose que Elle s'est servie des légumes (pour faire une soupe), par exemple ! Sans elles, cette distinction ne serait plus possible...

    Ils se sont adressés au concierge (se ne peut être analysé comme complément d'objet → accord) mais Ils se sont adressé des injures (ils ont adressé quoi ? des injures, COD placé après le pp tandis que se est COI → pas d'accord).

    Elle s'est cogné la tête (elle a cogné quoi ? la tête, COD placé après le pp tandis que se est COI → pas d'accord) mais Elle s'est cognée à la tête (elle a cogné qui ? elle, où ? à la tête, se est COD placé avant le pp → accord).

    Ils se sont cognés (ils ont cogné eux-mêmes) mais Ils se sont cogné dessus (ils ont cogné l'un sur l'autre).

    Elles se sont rendues à Paris. Elle s'est rendue maître de la situation mais Elles se sont rendu compte de leur erreur (elles ont rendu compte à elles, se est COI et compte COD placé après le pp → pas d'accord).

    Elle s'est souvenue avoir pleuré (se souvenir est un verbe essentiellement pronominal → accord) mais Elle s'est rappelé avoir pleuré (se est COI, avoir pleuré est COD placé après le pp → pas d'accord) et Elle s'est rappelée à son bon souvenir (se est COD placé avant le pp → accord).

    Elle s'est autorisée à l'inviter mais Elle s'est autorisé une pause.

    Elle s'est proposé de lui parler (se proposer = se fixer comme but) mais Elle s'est proposée (se proposer = se mettre en avant) pour ce poste.

    Elle s'est permis de lui parler mais Cette pause, elle se l'est permise.

    Elle s'est promis de le lui dire mais Cette chose qu'elle s'est promise.

    Elle s'est imaginé qu'il viendrait (s'imaginer est à prendre ici au sens de « croire » : Elle a imaginé en elle-même quoi ? qu'il viendrait ; se est donc COI → pas d'accord) mais Elle s'est imaginée dans cette situation (s'imaginer est à prendre ici au sens de « se voir, se représenter » : Elle a imaginé qui ? se mis pour elle → accord) et L'histoire qu'elles se sont imaginée (que mis pour histoire est COD, placé avant le pp → accord avec histoire).

    Elle s'est dit qu'elle aimerait partir en voyage (se dire signifie ici « dire à soi-même » et relève du cas 2, se = à soi est COI → pas d'accord) mais Elle s'est dite satisfaite de son voyage (ici, se dire signifie « se déclarer » : elle a dit qu'elle était satisfaite → se ne peut être analysé comme complément d'objet → accord avec le sujet) et Bien des choses se sont dites lors de cette réunion (ici, se dire est employé au sens passif et relève du cas 1 → accord).

    Elle s'est servi du café au petit déjeuner (se servir est ici un verbe occasionnellement pronominal à sens réfléchi : elle a servi quoi ? du café, à qui ? à se mis pour elle → pas d'accord) mais Elle s'est servie de sa clef pour fermer la porte (se servir est là un verbe pronominal non réfléchi avec le sens de « utiliser » et non de « servir à soi-même » → accord).

    Ils se sont assurés contre le vol (s'assurer signifie ici « se prémunir, se protéger », se est COD), Elle s'est assurée que la porte était fermée (s'assurer signifie « se rendre certain ») mais Elle s'est assuré le soutien de sa famille (s'assurer signifie « se procurer » ; se est ici COI).

    Elle s'est mise en danger (elle a mis elle-même en danger) mais Elle s'est mis cette idée en tête (elle a mis cette idée dans la tête d'elle-même).

    Ils se sont réparti les bénéfices mais Les bénéfices qu'ils se sont répartis.

    Elles se sont disputées avec leurs amis (se disputer = se chamailler) mais Elles se sont disputé sa place (se disputer = chercher à obtenir).

    Remarque 1 : Si le pp du verbe faire est invariable devant un infinitif, il s'accorde naturellement devant un adjectif ou un nom, sauf dans quelques expressions figées à connaître (voir Se faire fort de).

    Elle s'est faite belle. Ils se sont faits moines ou soldats. Elles se sont faites à cette idée mais Elle s'est fait mal. Elle s'est fait fort de le convaincre. Elle s'est fait avoir.

    Les spécialistes sont partagés sur le cas de se faire l'écho de (où se faire signifie « devenir ») : Ils se sont fait l'écho de cette rumeur (invariabilité selon Girodet, Thomas et Larousse) mais Ils se sont faits l'écho de cette rumeur (accord selon Grevisse et Georgin, qui considèrent le pronom se comme inanalysable [écho est alors attribut du sujet], et selon Hanse et Goosse, qui analysent se comme COD [Ils ont fait eux-mêmes l'écho, où écho est attribut du COD se]).

    Remarque 2 : Dans s'en prendre à (= s'attaquer à, incriminer), les pronoms se et en ne sont pas analysables. C'est pourquoi cette locution est assimilée à un verbe essentiellement pronominal, dont le pp s'accorde.

    Elle s'en est prise aux membres de sa famille.

    Remarque 3 : Quand le pp est suivi d'un autre pp, on considère d'ordinaire que ce dernier est attribut du COD s' avec lequel il s'accorde : Elle s'est crue abandonnée. Mais l'invariabilité − autrefois préconisée, comme on l'a vu dans cette rubrique (§ Participe passé suivi d'un attribut du COD) − se rencontre encore à l'occasion : « Ces sangs qui s'étaient cru adversaires » (Malraux).

    Malherbe

    Accord participe passé verbes pronominaux

    Statue de Malherbe sur une façade du                                                              Éditions Universal Pictures
    Musée du Louvre (photo Wikipédia by Rundvald)

     

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  • Commentaires

    1
    Humourdemavie
    Samedi 24 Août 2013 à 11:48

    Bonjour,

    Dans le paragraphe de la remarque 1, il me semble qu'il n'y a pas de "s" à "fait" dans "Ils ont faits eux-mêmes l'écho, où écho est attribut du COD se."

    Par ailleurs, si je puis me permettre et juste pour compléter vos remarques sur les cas particuliers, pensez-vous ajouter un paragraphe sur l'auxiliaire précédé de "en" et qui rend le pp  invariable (ex: j'ai acheté des fraises, j'en ai mangé beucoup) ?

    Bien cordialement

    2
    Marc81 Profil de Marc81
    Samedi 24 Août 2013 à 11:55

    Merci d'avoir repéré cette coquille !
    Pour ce qui est de la règle d'accord du participe passé précédé de le (l') ou de en, voir la rubrique accord du participe passé (cf. Remarques liminaires).

    3
    Humourdemavie
    Samedi 24 Août 2013 à 12:06
    Humourdemavie

    Mince je n'avais pas vu, merci pour votre réactivité !

    4
    Help !
    Lundi 2 Septembre 2013 à 20:04

    Bonjour !
    J'ai un ennui et j'ai beau aller sur cent sites internet, je ne trouve pas ma réponse.
    Ecrit-on "elle s'est pris une amende" ou "elle s'est prise" ?

    Au passage, trouvez-vous cette phrase mieux au passé "elle s'était pris(e) une amende" ?

    Bien à vous !

      • Ben
        Samedi 23 Janvier 2016 à 05:15
        À mon humble avis, cela est relaté dans les règles.
        Elle s'est pris une amende. (S'= pour elle-même;alors COI.
        Merci.
      • Kantt
        Vendredi 4 Novembre 2016 à 13:54
        Elle s'était pris une amende parce le cod est après le verbe (amende)
    5
    Mardi 3 Septembre 2013 à 19:33

    Vous trouverez ma réponse ici.

    6
    LaraLiliMaud
    Dimanche 22 Septembre 2013 à 15:57

    j'ai une question très précise ... 

    on écrit "Faire les choses qu'on s'était promis" ou bien "faire les choses qu'on s'était promises" ?? 

    impossible de trouver la règle qui s'applique .. 

    merci de m'éclairer ... 

    7
    Dimanche 22 Septembre 2013 à 18:38

    Impossible de trouver la règle, dites-vous ? Elle figure pourtant dans la rubrique "Accord du participe passé" (des verbes pas forcément pronominaux), § participe passé suivi d'un infinitif, remarque 2 :

    "Suivi d'un infinitif sous-entendu, le pp est invariable (cela concerne surtout les participes des verbes d'énonciation et d'opinion comme cru, daigné, demandé, désiré, dit, dû, fallu, osé, pensé, permis, prétendu, promis, prévu, pu, semblé, songé, su, voulu, qui restent invariables dès lors qu'ils sont suivis d'un infinitif, exprimé ou non)."

    Dans votre exemple (emprunté de la chanson de Frédéric Lerner ?), la phrase doit être comprise ainsi : "faire les choses qu'on s'était promis (de faire)". L'analyse est alors la suivante : on avait promis quoi ? de faire les choses, COD placé après le participe promis → pas d'accord. En d'autres termes, les choses est COD de l'infinitif sous-entendu (faire) et non pas du participe promis. L'invariabilité est de rigueur.

    En revanche, c'est à bon droit que Chateaubriand écrit : "Au lieu de la clarté qu'il s'était promise, d'épaisses ténèbres couvrent sa vue" (il avait promis quoi ? la clarté, COD placé avant le participe passé ; à qui ? à s' mis pour il, complément d'objet indirect).

    8
    Mélanie Sagette
    Lundi 25 Novembre 2013 à 14:01

    Pourriez-vous m'éclairer sur "se prêter à " et "s'attacher à" ? J'aurais tendance à écrire "Ils se sont prêté au jeu" et "Ils se sont attaché à faire des progrès" (mais "ils se sont attachés à un poteau"). J'ai surtout un doute pour "se prêter", à cause du changement de sens. Merci !

    9
    Mardi 26 Novembre 2013 à 15:16

    Se prêter à signifie "consentir à, s'y soumettre" (et non "prêter soi-même à"), d'où accord du pp (voir ci-dessus cas 1) : Ils se sont prêtés au jeu. Elle s'est prêtée à cette mascarade.

    Même analyse pour s'attacher à : Ils se sont attachés à faire des progrès. Elle s'est beaucoup attachée à son chien.

    10
    Pedrolito
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 14:00

    Bonjour !


    Je rencontre un problème avec le verbe se servir pour lequel je tombe sur des informations contradictoires. Sur ce site, ils en font un verbe essentiellement pronominal vu que sa forme non pronominale n'a pas le même sens.


    Sur cet autre site, ils avancent que l'accord se fait quoi qu'il arrive avec ce verbe.


    Enfin, sur ce dernier site, il ne fait pas partie de la liste des verbes essentiellement pronominaux.


    Quoi qu'il en soit, si je suis votre démonstration, l'accord se fait lorsqu'il est non réfléchi. Ex. : elle s'est servie d'une calculatrice.


    En fait, je cherche à savoir si la phrase suivante est juste, ou si elle comporte une faute : (L'augmentation de la productivité s'est accompagnée d'un afflux d'argent dans les caisses des entreprises.) Elles s'en sont servi pour racheter leurs propres actions.


    En fait office de COD ici me semble-t-il. Avec cet adverbe, il semblerait que l'usage veuille qu'il n'y ait pas d'accord (quoiqu'il existe là aussi des avis divergents). Donc, dans ce cas précis, quelle règle s'impose à l'autre ? J'aurais tendance à accorder le PP ici.


    Peut-être je me fais des noeuds au cerveau pour rien, et la réponse est toute simple... En tout cas, elle ne me saute pas aux yeux !


    Merci d'avance pour votre attention et vos explications.

    11
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 16:35

    Reprenons votre exemple : Elles s'en sont servi(es) pour racheter leurs actions.

    Se servir a ici le sens d' « utiliser » et non pas de « servir à soi-même  » : nous sommes en présence d'un verbe occasionnellement pronominal (encore appelé pronominal non réfléchi), qui - contrairement à ce que vous avez pu lire ailleurs - n'est donc pas essentiellement pronominal mais suit la même règle d'accord avec le sujet. D'où Elles s'en sont servies pour racheter leurs actions.

     Par ailleurs, en, qui est mis pour "un afflux d'argent", est complément d'objet indirect. La règle (généralement admise) d'invariabilité du participe passé dont l'objet direct est en ne saurait donc s'appliquer ici.

    12
    Pedrolito
    Mardi 14 Janvier 2014 à 11:05

    Merci pour votre réponse et votre réactivité !

    Il me semblait bien qu'il y avait une faute dans cette phrase.

    Je l'ai donc justement relevée, mais mon analyse était perfectible. J'ai bien saisi depuis la différence COD/COI (mes cours remontent à presque 25 ans !). Là aussi, encore merci pour votre clarification sur ce point.

    Votre blog mérite d'apparaître dans les premiers résultats des moteurs de recherche. Je l'ai mis en favori pour le retrouver aisément.

    A bientôt !

    13
    Gilles Paro
    Lundi 17 Février 2014 à 16:59

    Cher Monsieur,

    Je lis dans Ce français qu'on malmène de Berthier et Coligon (entrée n° 101) que l'accord du verbe au pp est fautif dans la phrase : "Ces évènements qu'il n'a pas jugés être dignes d'un reportage". La justification avancée par les auteurs est que le verbe au pp "est suivi d'un infinitif".

    Mais il me semble que l'accord est ici nécessaire, puisque le COD du pp est sujet, et non pas COD, de la 'proposition infinitive' "être digne" (je ne sais si on peut parler de proposition infinitive en grammaire française, comme on le fait en grec ancien ou en latin). L'accord me semble ici attendu comme dans la phrase "La cantatrice qu'il a entendue chanter" ("la cantatrice" est 'sujet' de "chanter").

    Pourrais-je vous demander votre avis sur la question ?

    Bien cordialement. 

    14
    Lundi 17 Février 2014 à 17:20

    La réponse à votre interrogation se trouve, non pas dans ce billet consacré à l'accord du participe passé des verbes pronominaux, mais ici (§ Participe passé suivi d'un attribut du COD).

    En synthèse, les deux analyses sont possibles : il n'a pas jugé ces évènements dignes d'un reportage > dignes est ici analysé comme attribut du COD évènements > accord du participe passé ; ou bien : il n'a pas jugé quoi ? que ces évènements sont dignes d'un reportage > c'est toute la proposition qui est COD > pas d'accord.

    En revanche, on écrira correctement : Ces évènements qu'il n'a pas jugé utiles de consigner (dans ce cas, évènements est COD de consigner et non de jugé).

    15
    Gilles Paro
    Lundi 17 Février 2014 à 17:44

    Merci de votre réponse.

    Peut-être Berthier et Colignon considèrent-ils que la présence du verbe être dans Ces évènements qu'il n'a pas jugé être dignes d'un reportage n'autorise que la seconde analyse : le COD du pp ne peut-être que le fait (la proposition) que ces évènements sont dignes d'un reportage, et non évènements, d'où l'absence d'accord.

    Bien cordialement.

    16
    Mercredi 21 Mai 2014 à 11:54

    Il fallait évidemment lire, à la fin du quatorzième commentaire : "En revanche, on écrira correctement : Ces évènements qu'il n'a pas jugé utile de consigner (dans ce cas, évènements est COD de consigner et non de jugé)."

    17
    Jeudi 7 Août 2014 à 17:05

    Bonsoir,

    J'ai un doute quant à l'accord de la phrase : La formation s'est déroulé le mardi 10 mai 2014 à Paris." Je n'accode pas puisque je pense que ce verbe pronominal n'accepte pas de COD. Je vous saurai gré de bien vouloir me donner votre avis.

    Avec mes remerciements anticipés,

     

     

    18
    Jeudi 7 Août 2014 à 22:59

    Se dérouler est un verbe occasionnellement pronominal, dont le sens change quand on l'emploie à la forme pronominale : il ne signifie pas "dérouler soi-même", mais "se passer, avoir lieu". Le pronom se ne peut être analysé comme complément d'objet. Partant, l'accord est de rigueur, en vertu de la règle rappelée en début de billet : La formation s'est déroulée le mardi 10 mai.

    19
    soukaina
    Vendredi 8 Août 2014 à 13:40
    merci
    20
    Mercredi 13 Août 2014 à 09:15

    Bonjour,

    Je vous remercie infiniment pour votre réponse.

    Bien cordialement,

     

    21
    sarahB
    Mardi 30 Septembre 2014 à 15:09

    Bonjour,


    j'aimerais un petit éclairage sur l'accord du participe passé dans le cas suivant:


    "Cet emploi au sein de votre hôpital m'a conduit/e à postuler pour un stage dans le milieu médical"


    Sachant que le pronom COD "m'" renvoie à un sujet féminin.


    Quelle est la règle qui se rapporte à ce type d'accord? Par exemple avec les verbes:


    "amener à" "pousser à", mis au participe passé et suivi d'un infinitif.


    j'ai trouvé beaucoup d'exemples avec l'accord comme" cela m'a conduite à dire que..."


    j'ai aussi trouvé des règles qui parlaient de semi-modaux et donc excluaient tout accord.


    Pouvez-vous m'aider? merci beaucoup.


     


     

    22
    Mardi 30 Septembre 2014 à 17:06

    Quelle est la règle qui se rapporte à ce type d'accord ?

    Mais c'est toujours la même : cet emploi a conduit qui ? m' (renvoyant à un sujet féminin), complément d'objet direct placé avant le participe passé. L'accord est donc de rigueur : Cet emploi m'a conduite à postuler un stage dans le milieu médical.

    23
    renan
    Mardi 30 Septembre 2014 à 23:33

    je voudrais juste savoir comment serait-ce possible de pouvoir bénéficier de votre aide linguiste, et surtout où, car je ne comprend pas comment s'inscrire sur cette page,,,,mercij à vous ;-)


     

    24
    Mercredi 1er Octobre 2014 à 08:30

    Il vous est possible de suivre le flux RSS du site (voir colonne de gauche) afin d'être informé de la parution des nouveaux articles.

    25
    ANTO
    Mardi 7 Octobre 2014 à 16:32

    La règle de l'accord du participe passé avec le COD placé devant fonctionne-t-elle aussi avec les verbes pronominaux ?


    Ex : Les pieds qu'elles se sont lavés....? és ? Merci de me répondre.


    Cordialement

    26
    Mardi 7 Octobre 2014 à 17:31

    Je vous confirme que c'est ce qui est écrit en toutes lettres en début de billet, dans l'encadré rappelant la règle générale :

    "Cas 2. Si le pronom se peut être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait avec le COD selon que celui-ci le précède ou non (exactement comme s'il était employé avec l'auxiliaire avoir)."

    27
    Dji
    Mercredi 8 Octobre 2014 à 18:54

    Bonjour,


    J'ai un doute concernant les phrases suivantes (dans laquelle on parle d'une fille) :


    Ses parents l'ont mis pensionnaire.


    Ses parents l'ont mise en pension.


    L'accord est-il correct ?


    Merci


     

    28
    Mercredi 8 Octobre 2014 à 20:26

    L'accord au féminin singulier est de rigueur dans les deux exemples :

    Ses parents l'ont mise pensionnaire ou l'ont mise en pension.

    29
    Dji
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 05:43

    Merci Marc

    Oui en effet il n'y a aucun COD !

    Bravo et merci pour la qualité de tes explications (je parle pour le site)

    30
    Dji
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 05:57

    Rectification.

    Mille excuses ! Je voulais dire : il n'y a qu'un COD ("L") et il est placé avant, donc...

    Pas bien réveillé, moi, ce matin...

    Par contre c'est tout à fait exact que ton site est une vraie caverne d'Ali Baba !

    Encore merci

    31
    SarahB
    Lundi 13 Octobre 2014 à 13:46

    Merci beaucoup pour votre réponse,


    votre site est une véritable mine d'or, et c'est très aimable à vous de


    prendre le temps de répondre à chacun.


    Bonne continuation,


    Sarah

    32
    Estudiantine
    Mercredi 25 Février 2015 à 22:04

    Dans la phrase : "quels souvenirs se sont-ils rappelé(s)?", doit-on accorder le participe passé ou non et pourquoi?

    Merci pour votre aide.

    33
    Mercredi 25 Février 2015 à 23:23

    Il suffit d'appliquer la méthode rappelée en préambule : on fait comme si le verbe était conjugué avec l'auxiliaire avoir et on cherche le COD > ils ont rappelé quoi ? les souvenirs, complément d'objet direct placé avant le participe rappelé ; à qui ? à se, COI > l'accord (avec souvenirs) est donc de rigueur > Quels souvenirs se sont-ils rappelés ? Quels souvenirs se sont-elles rappelés ?

    34
    Théadoreros
    Mercredi 1er Avril 2015 à 11:10
    Théadoreros

    Bonjour,

    Je n'arrive pas à trouver la règle pour la phrase : "je me serais bien passé(e) de..." en supposant que je suis une fille. Dois-je mettre un "e" à "passé" ?

    Merci

    35
    Mercredi 1er Avril 2015 à 11:36

    Reprenez la règle rappelée dans l'encadré jaune en début de billet : "Cas 1. Si le pronom se ne peut pas être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait en genre (masculin / féminin) et en nombre (singulier / pluriel) avec le sujet."

    Se passer de signifie-t-il "passer soi-même, passer à soi-même" ? Non. Cela veut dire que le pronom se n'est pas analysable. L'accord avec le sujet est donc de rigueur : Ils se seraient bien passés de venir.

    36
    Théadoreros
    Mercredi 1er Avril 2015 à 12:57
    Théadoreros

    Merci pour votre rapidité à analyser la situation.

    37
    Roméo
    Jeudi 23 Avril 2015 à 22:37

     


    Bonsoir,


    Elle s'est lavé les mains.


    Elle s'est lavé quoi ? Les mains. C.O.D. placé après le pp >>> lavé.


    Mais pourquoi ne raisonne-t-on pas en posant la question" qui ?", ce qui conduirait à un résultat différent.


    Elle a lavé qui ? S', c'est-à-dire elle. >>> °Elle s'est lavée les mains. (!)


    Peut-on dire que, certes elle a lavé elle-même, mais que, plus précisément, elle a lavé ses mains ? Et donc que le c.o.d. est "mains" ; et non s', mis pour "elle" ?


    (A mon avis, il ne suffit pas de dire, comme l'écrivent certains :Elle s'est lavé les mains = elle a lavé les mains à elle-même.)


    Merci d'avance de votre réponse.


     

    38
    Jeudi 23 Avril 2015 à 23:53

    Vous vous compliquez bien inutilement la tâche. Reprenez la remarque liminaire : "La subtilité desdits verbes pronominaux réside notamment dans le fait que leurs participes passés s'accordent comme s'ils étaient employés avec l'auxiliaire avoir. La chasse au COD (s'il existe) sera donc effectuée en posant la question qui / quoi ? au verbe conjugué avec avoir."

    Prenons deux exemples : Elle s'est lavée et Elle s'est lavé les mains.

    1/ On commence par reprendre les phrases en conjuguant les verbes avec avoir.

    Elle s'est lavée > Elle a lavé (se)
    Elle s'est lavé les mains > Elle a lavé les mains (à se)

    2/ Ensuite, on cherche le COD en se posant la question qui ou quoi ?

    Elle a lavé (se) > le seul élément restant à analyser est le pronom se, qui répond ici à la question qui ? Se est donc COD. Dans le tour pronominal ledit COD se étant placé avant le participe, il y a accord.

    Elle a lavé les mains (à se) > les deux éléments restant à analyser sont les mains (qui répondent ici à la question quoi ?) et à se (qui répond ici à la question à qui ?). Se est donc COI et les mains, COD. Dans le tour pronominal ledit COD les mains étant placé après le participe, il n'y a pas accord.

     

    39
    Samedi 25 Avril 2015 à 15:37

    Merci bien.

    Votre raisonnement repose sur cette substitution :"Elle s'est lavé les mains > Elle a lavé les mains (à se)".

    Tourner la phrase avec l'auxiliaire "avoir" ne me pose aucun problème.

    En revanche, vous prenez le parti d'écrire "Elle a lavé les mains (à se)". Pourquoi n'avoir pas pris le parti d'écrire Elle a lavé "se" (mis pour "elle") et ses mains

    >>> 2 c.o.d., dont un ("se") est placé avant le pp, sauf si l'on considère que le plus "précis" ("les mains") doit primer sur l'autre ("se") [c. mon commentaire précédent.]

    Bon après-midi.

     

    40
    Samedi 25 Avril 2015 à 17:42

    Tout simplement parce que tel n'est pas le sens usuel de cet emploi pronominal. Quand vous dites : Après avoir fait de la peinture, je me suis lavé les mains avec de la térébenthine, le sens n'est évidemment pas : j'ai lavé moi et les mains avec de la térébenthine.

    41
    Junn
    Mercredi 29 Avril 2015 à 20:19

    Comment peut-on savoir s'il faut accorder quand le COI est "moi", ex: Cela m'a plu(e). Pourriez vous me donner une explication ?


     


    Bien à vous.


     

    42
    Jeudi 30 Avril 2015 à 09:50

    Le participe passé des verbes n'admettant pas de COD (comme plaire) reste invariable : Cela m'a plu (cela a plu à qui ? à moi, COI > pas d'accord).
    Voir le rappel de la règle ici.

    43
    Junn
    Jeudi 30 Avril 2015 à 19:19

    Merci beaucoup !

    44
    BABE 500
    Samedi 30 Mai 2015 à 20:55

    Bonjour,


    Bonjour,


    Je suis nouvelle sur ce site. Il y a une phrase que je n'arrive à compléter : "Ils se sont consacré auxdites fonctions " ou "Ils se sont consacrés auxdites fonctions". Je raisonne en me disant qu'ils ont consacré eux à quoi : aux fonctions donc COI donc pas d'accord. Mais je crois que je m'embrouille.


    Merci de m'aider.


     

    45
    Samedi 30 Mai 2015 à 23:14

    Retenez qu'en matière d'accord du participe passé on s'intéresse au COD (et à sa place par rapport au participe) ! Ils ont consacré qui ? se, mis pour eux, complément d'objet direct placé avant le participe. L'accord est donc de rigueur : Ils se sont consacrés auxdites fonctions.

    46
    zouz49
    Samedi 13 Juin 2015 à 13:45

    Merci pour toutes ces belles explications que j'ai luES avec attention .Un petit doute subsiste pour cette phrase.

    La ville que j'avais adorée: pas de problème

    mais la ville que j'avais adoré visiter. Pas d'accord mais j'ai un petit doute. Merci de votre réponse.

     

    47
    Samedi 13 Juin 2015 à 14:10

    J'ai adoré quoi ? visiter (la ville), complément d'objet placé après le participe passé adoré. Pas d'accord, en effet : La ville que j'avais adoré visiter.

    48
    Laurent
    Dimanche 14 Juin 2015 à 18:33

    Bonjour,


    Je n'arrive pas éclaircir cet exemple :


    « Elle s’est aussi fait des amis à son travail ».


    Au premier abord, je dirais que la phrase est bien accordée, car le COD est « amis » et « s' » (elle) se retrouve COI.


    Par contre, le cas 1.2 me fait douter; en effet, quand on se fait des amis, il ne s'agit pas de se les créer/construire... Et donc accord avec le sujet, « Elle s'est aussi faite des amis ».


    Merci!

    49
    Dimanche 14 Juin 2015 à 19:45

    Votre interrogation est légitime. Toutefois, l'Académie note dans son Dictionnaire : "Par ext. S'assurer, se ménager, se créer ; parvenir à acquérir, à gagner. Se faire des amis, des ennemis." On a donc bien affaire, dans cet emploi, à un verbe pronominal réfléchi indirect : "assurer, créer" des amis à soi-même. Le participe passé ne s'accorde donc pas avec le sujet.

    50
    Tams
    Vendredi 26 Juin 2015 à 06:13

    Je vous remercie pour tout cet eclairage... Mais tout le challenge se situe au niveau de l'oral. Comment s'assurer du juste accord quand on parle.

    51
    Noël
    Mardi 14 Juillet 2015 à 22:21

    Bonjour, PARLER FRANÇAIS, En utilisant vos explications de la règle de l’accord du participe passé des verbes pronominaux, je tente de savoir si mon participe passé du verbe « découvrir » doit être écrit « découvert » ou « découverte » dans la phrase : « Je (une femme) me suis découvert / découverte une passion pour la coiffure ». Je croyais avoir trouvé la réponse en vous lisant : « le participe passé des verbes occasionnellement pronominaux qui conservent leur sens premier quand on les emploie à la forme pronominale, s'accorde avec le COD si ce dernier est placé avant ». En effet, ici, « découvrir » garde le même sens : cette femme a découvert quelque chose, une passion (COD placé après, pas d’accord), en elle-même ou à propos d’elle-même ; donc, le COD étant après, il faut écrire découvert (et non : découverte). Le problème est que vous dites aussi ceci : « Si le pronom « se » ne peut pas être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait en genre (masculin / féminin) et en nombre (singulier / pluriel) avec le sujet ». Or, dans « je me suis découvert / découverte une grande passion pour la coiffure », le pronom « se » (ou ici le « me » représentant une femme) n’est pas un complément d’objet direct ni indirect : elle n’a ni « découvert elle-même », ni « découvert à elle-même », mais a découvert (une passion) en elle-même. Selon cette analyse, donc, l’accord se fait non pas avec le COD s’il est placé avant, mais avec le sujet, et il faudrait écrire « découverte »... Laquelle de ces 2 analyses est la bonne ? - Merci, Noël Laflamme

    52
    Mardi 14 Juillet 2015 à 23:40

    Votre analyse est juste : elle a découvert une passion en elle-même (ou pour elle-même). Mais votre conclusion est erronée : vous considérez que, dans ce cas, se n'est pas complément d'objet, alors qu'il est bel et bien COI. Pour rappel, si le complément d'objet indirect répond le plus souvent aux questions à qui/à quoi ? de qui/de quoi ?, il peut aussi répondre aux questions pour qui/pour quoi ? en qui/en quoi ? contre qui/contre quoi ? etc.

    53
    Bovet Serge
    Vendredi 7 Août 2015 à 16:23

    Le Thomas autorise aussi l'accord avec le COD de laisser au PP. Elles se sont laissées tomber (ce sont elles qui tombent), mais, bien sûr, elle s'est laissé poignarder (ce n'est pas elle qui poignarde soi). C'est une précision utile car le Thomas, bien connu des correcteurs, est une référence. Je viens de vérifier que le Larousse va également dans ce sens. Amicalement.

    54
    Vendredi 7 Août 2015 à 16:51

    C'est, en effet, la précision que j'ai apportée ici (Participe passé suivi d'un infinitif, Remarque 1).

    55
    Patricia
    Dimanche 27 Septembre 2015 à 19:37

    j'ai un doute sur le "e" de rendue : ".... t'a juste rendue (parlant d'une femme) satisfaite". Rendue qui t' non ?

    56
    Lundi 28 Septembre 2015 à 09:14

    Je vous invite à consulter cet article (paragraphe Participe passé suivi d'un attribut du complément d'objet direct).

    57
    Fabrice
    Samedi 17 Octobre 2015 à 10:47

    Que de bons conseils ! ... Pour autant, je ne parviens pas à me décider : doit-on écrire "Je vous remercie de l'attention que vous avez porté à mon annonce" ou "de l'attention que vous avez portée à mon annonce" ?

    58
    Samedi 17 Octobre 2015 à 11:04

    Je serais curieux de savoir ce qui vous fait hésiter... Le participe porté a-t-il un complément d'objet direct, dans votre exemple ?

    59
    Samedi 17 Octobre 2015 à 19:15

    Bonsoir.
    Je considère qu'à partir d'un certain moment la grammaire doit être "intégrée" : on la maîtrise quand on n'a plus besoin de réfléchir, que la façon d'accorder est naturelle.Remise dans le participe passé jusqu'au cou, j'essaie d'agir ainsi, mais parfois je buggue, comme on dit maintenant, et même en relisant les règles, je finis par ne plus trouver quand je veux confirmer quelque chose, a fortiori quand Internet donne des pistes contraires (ou plusieurs possibles) : ainsi, spontanément je dirais :

    ils se sont dépêchés  (je ne sais pas pourquoi)
    ils se sont téléphoné   (parce que l'un à l'autre) ... puis-je vous demander votre avis ?
    (C'est souvent avec certains pronominaux que je tourne en rond).
    Merci d'avance, et pardon de déranger si la réponse est quelque part, et que je ne l'ai pas vue.

    60
    Lundi 19 Octobre 2015 à 13:06

    Dans se dépêcher, se n'est plus aujourd'hui analysable, d'où accord du participe passé.
    Dans se téléphoner, se est analysable : il est COI (téléphoner à quelqu'un). En l'absence de COD antéposé, le participe passé ne s'accorde pas.

      • Annick M.
        Samedi 26 Mars 2016 à 15:08

        Bonjour,

        Ne peut-on analyser de la façon suivante :

         

        Ils se sont dépêchés = ils se sont hâtés, pressés

        Ils ont dépêché (= hâté, pressé) qui ? se, mis pour eux (ou ils).

        se est COD placé avant le verbe. Donc, accord : ils se sont dépêchés.

        J'ai cru remarquer que chaque fois que l'on dit qu'il faut accorder le participe passé du verbe pronominal avec le sujet, en "tournant" de la sorte et en voyant donc un COD au lieu d'un sujet, ça marche ! Autrement dit, cela revient au même. Du moins, il me semble !

        Puis-je savoir ce que vous en pensez ? Merci.

         

         

         

         

      • Dimanche 27 Mars 2016 à 12:35

        J'avais pris soin de préciser que, dans se dépêcher, se n'est plus aujourd'hui analysable. Les choses étaient différentes à l'époque classique, où le verbe s'employait au sens de "envoyer quelqu'un". D'où la pertinence de l'analyse que vous proposez.
        Le cas est similaire à se rendre (à Paris), que d'aucuns analysent en rendre soi-même (selon un ancien sens du verbe simple), là où je préfère considérer que se ne peut plus être analysé comme COD. Heureusement, cela revient au même en ce qui concerne l'accord du pp.

    61
    Lundi 19 Octobre 2015 à 18:57

    Merci d'avoir confirmé mes impressions.

    62
    Cynmin
    Jeudi 7 Janvier 2016 à 05:59
    Comment dois-je ecrire le verbe chercher dans cette phrase et pourquoi? J ai besoin des inspection pour les deux pelles que la compagnie x a été chercher ou cherchées ou autre ??? Merci
      • Jeudi 7 Janvier 2016 à 09:30

        Analysons la phrase : la compagnie a été chercher (ou mieux : est allée chercher) quoi ? les deux pelles, complément d'objet direct de l'infinitif chercher... lequel ne varie pas !
        En revanche, on écrira : les deux pelles qu'il a trouvées (il a trouvé quoi ? les deux pelles, complément d'objet direct antéposé du participe passé trouvé, d'où accord).

    63
    Chloé
    Mardi 19 Janvier 2016 à 04:55

    On peut dire: Il se laisse faire. Il se laisse prendre.

    Mais peut-on dire: Il se laisse marier avec une jeune fille? Ou bien: Il se laisse se marier avec une jeune fille?

    Merci!

      • Mardi 19 Janvier 2016 à 11:21

        On peut dire : Il se laisse marier (sous-entendu : contre sa volonté), mais on ne dira pas : Il se laisse se marier (= Il se marie !).

      • Chloé
        Mardi 19 Janvier 2016 à 19:55

        Merci!

        La raison pour laquelle j'ai posé la question est que je me demandais si l'on pouvait combiner deux verbes pronominaux "se laisser" et "se marier". Mais je viens de me rendre compte qu'on peut utiliser le verbe "marier" sous la frome transitive. Exemple: Les parents ont marié leur fils avec une jeune fille. Donc, il s'est laissé marier.  

    64
    Mardi 19 Janvier 2016 à 21:18

    C'est exactement cela.

    65
    Lomock
    Vendredi 22 Janvier 2016 à 14:35

    Bonjour,

    j'ai trouvé cette phrase dans un livre :

    "Elle s'est senti soulagée lorsqu'il est intervenu en sa faveur."

    Il me semble qu'il faudrait faire l'accord et écrire "Elle s'est sentie soulagée", sur le modèle de votre remarque n° 3 ci-dessus :

    Elle s'est crue (être) abandonnée.

    Sinon, pourquoi n'est-ce pas le même raisonnement ?

    Merci

      • Vendredi 22 Janvier 2016 à 14:55

        Je vous rejoins sur ce point.

    66
    Claire36
    Vendredi 22 Janvier 2016 à 15:30

    Bonjour,

    J'ai ce problème avec l'accord avec deux noms joints par ou.

    Quand un produit ou un service est unique en son genre, ou quand un produit ou un service sont uniques en leur genre. Je n'arrive pas à trancher.

    Merci

    67
    Claire36
    Vendredi 22 Janvier 2016 à 17:39

    J'ai lu déjà pas mal d'articles à ce sujet :)

    Je pencherais pour le pluriel.

    Qu'en pensez-vous ? Étant donné qu'ils peuvent être uniques tous les deux.

      • Vendredi 22 Janvier 2016 à 17:44

        Le pluriel a également ma préférence.

    68
    Lomock
    Samedi 26 Mars 2016 à 09:53

    Bonjour,

    j'ai trouvé dans plusieurs livres de référence, ces phrases orthographiées ainsi :

    Ils se sont cru tout permis. Ils se sont cru libres.

    Mais je n'arrive pas à les rattacher aux règles énoncées plus haut.

    Soit "se" ne peut pas être analysé comme CO, l'accord doit donc se faire avec le sujet -> Ils

    Soit "se" peut être analysé comme CO, l'accord doit donc se faire avec le COD s'il est placé avant -> Ils

    Quelle est alors l'explication du non-accord dans ces phrases ?

    Merci

      • Dimanche 27 Mars 2016 à 12:12

        Je viens de vous répondre dans la Remarque 3 de l'article ci-dessus.

      • lomock
        Dimanche 27 Mars 2016 à 16:24

        Merci pour votre réponse.

        Donc, si j'ai bien compris vos explications, on aurait tout aussi bien pu faire l'accord, sans commettre de faute, dans ces phrases :

        Ils se sont crus tout permis. Ils se sont crus libres.

        Merci

      • Dimanche 27 Mars 2016 à 18:25

        Je dirais plutôt l'inverse : de nos jours, il est préférable de faire l'accord... même si l'invariabilité reste admise.

      • Pierre
        Lundi 22 Janvier à 15:05

        Marc91 a répondu trop vite à votre question qui présente deux exemples construits différemment. S'il y a deux accords possibles pour "ils se sont cru(s) libres" (on accorde souvent en considérant que "se" est COD mais on peut aussi considérer que le COD est une proposition), il ne faut jamais accorder "ils se sont cru tout permis" (car ici, "se" n'a aucune chance d'être COD).

      • Mardi 23 Janvier à 09:15

        Bien vu ! Je remercie Pierre de sa vigilance.

    69
    Marie
    Lundi 11 Avril 2016 à 14:25

    Bonjour,

    Pouvez-vous m’éclairer sur la justification de l’accord du participe passé dans ces deux phrases :

    -        - « Ces bottes de caoutchouc sont faites pour marcher dans l’eau. »

    S’agit-il d’une voie passive ou de l’auxiliaire être et d’un attribut du sujet ?

     

    -        - « Cette jolie fleure s’est ouverte à l’aurore. »

    Dans cette phrase « s’ouvrir » est un verbe occasionnellement pronominal qui conserve son premier sens à la forme pronominale ?

    Et dans ce cas : Cette jolie fleur a ouvert qui ? « s’ » mis pour elle. Le COD est placé avant donc le pp s’accorde.

     

    En vous remerciant par avance

      • Lundi 11 Avril 2016 à 17:14

        Dans vos deux exemples, les accords sont corrects : Ces bottes de caoutchouc sont faites pour marcher dans l’eau (faire conjugué à la voix passive) et Cette jolie fleur s’est ouverte à l’aurore (conformément à votre analyse).

    70
    Annick M.
    Mardi 12 Avril 2016 à 03:25

    Je voulais seulement vous remercier de votre réponse apportée le 27 mars dernier à mon mail du 26 concernant l'accord dans la phrase : "Ils se sont dépêchés" où je pensais que cela revenait au même concrètement d'accorder dépêché avec se plutôt qu'avec le sujet ils, même si ce n'était plus possible aujourd'hui d'analyser se comme complément d'objet direct. Il se trouve que je n'ai pas été alertée, et viens tout juste de prendre connaissance de votre réponse en revenant, un peu par hasard aujourd'hui, sur le site.

    C'est vrai que l'on peut transformer "je me suis enfuie" ou "je me suis évanouie" (ée quand le sujet "je" est une une femme) en : "J'ai enfui moi" ou "J'ai évanoui moi". On considère alors que l'on accorde le participe avec son complément d'objet direct puisque celui-ci (me=moi) est placé devant le verbe, et c'est comme si l'on accordait avec le sujet "Je". Enfin, l'orthographe est la même, et c'est bon !

    Il me semble qu'il en est de même (qu'on peut procéder de même) avec tous les participes des verbes pronominaux qui doivent s'accorder avec le sujet ?

    C'est peut-être un peu lourd, très peu élégant, même du "petit nègre" comme on disait autrefois, cette tournure, cette traduction par "j'ai enfui moi" ou "j'ai évanoui moi" ("j'ai trompé moi", j'ai souvenu moi" etc.) mais… c'est pratique ! On ne peut pas se tromper, n'est-ce pas ? Enfin, on peut dire que "c'est un truc", que cela marche… Je serais tentée, si j'avais des élèves, de le leur transmettre (en précisant, bien sûr, que ce n'est qu'"un truc" pour accorder plus vite sans se tromper ! qu'il ne s'agit pas de s'exprimer ainsi !). De la sorte, il n'y a plus à se soucier de savoir si l'on est face à un participe de verbe pronominal qui s'accorde avec le sujet ou le complément d'objet direct. C'est toujours et partout la règle de l'accord avec le COD placé devant qui s'applique !

    J'espère que je ne suis pas trop confuse dans mon petit exposé ou que je ne délire pas ou que je ne vous choque pas…

    En tout cas, merci pour votre site et vos réponses. J'aime lire toutes ces questions. Cela m'intéresse beaucoup. Je reviendraimoney.

      • Mardi 12 Avril 2016 à 09:31

        Vous écrivez : "C'est toujours et partout la règle de l'accord avec le COD placé devant qui s'applique !"
        Il faut ajouter : "quand se est analysable." En effet, comment analyseriez-vous cet exemple : Ils se sont souvenus de moi ? Ils ont souvenu eux de moi ?...

    71
    Annick M.
    Mardi 12 Avril 2016 à 15:08

    Ah, mais oui ! On peut donc retenir  l'énoncé :

    "Pour l'accord du participe passé des verbes pronominaux, c'est toujours et partout la règle* – *remplacer "être par "avoir", poser la question qui ou quoi, puis si on a ainsi découvert un COD, regarder où il est  placé par rapport au participe (il est bon de la rappeler) – de l'accord avec le COD placé devant, qui s'applique.

    Sauf dans le cas où le pronom réfléchi se n'est pas (ou est difficilement ; il y en a toujours qui iront chercher je ne sais quoi, des esprits beaucoup plus subtils et/ou érudits que le mien, en tout cas… ) analysable, ne semble pas avoir de fonction grammaticale propre, comme s'il n'avait pas de sens en lui-même, "faisait corps" avec le verbe, ne formait avec lui qu'un seul mot. Là, on accorde le participe avec le sujet. Ex.  se dans Ils se sont souvenus de moi."

    Quand je dis "on peut retenir"… je parle pour moi, qui éprouve quelque difficulté avec ces accords de verbes pronominaux, et cherche une astuce pour m'aider… (et éventuellement, tout de même, aider d'autres que moi ?). Formulé ainsi, je crois que "ça me parle", comme on dit… C'est peut-être plus confus pour d'autres – il faudrait faire un peu plus court, résumer…

    Merci beaucoup de vos réponses, de votre aide à vous, très précieuse, Marc 81money

     

      • Mardi 12 Avril 2016 à 17:51

        Cela revient à la règle telle qu'elle est énoncée dans l'encadré initial (cas 1 et 2).

      • Annick M.
        Mercredi 13 Avril 2016 à 00:18

        En effet. C'est ce que je me suis dit en la relisant tout à l'heure ! Je me suis sentie confusearf. Tout est très clair, très bien expliqué. Il n'y a pas besoin d'une autre formulation.

        Cependant, même en relisant la règle, j'ai encore un problème. Je ne parviens pas à savoir quel est le bon accord entre "Elles se sont imaginé des choses" et "Elles se sont imaginées des choses".

        Elles ont imaginé quoi ? Des choses. COD placé après le verbe. Pas d'accord. "Elles se sont imaginé"

        Mais il semblerait que "se" à l'analyse ne soit pas COI (ni COD), qu'il n'ait aucune fonction (elles n'ont pas imaginé à elles-mêmes, ni elles-mêmes). En ce cas, ne faudrait-il pas accorder avec le sujet ? "Elles se sont imaginées".

        J'y pense beaucoup, j'en suis à me demander si les deux accords ne sont pas possibles ! Je crois que je réfléchis trop et que je m'embrouille . Ou alors, je n'y comprendrai jamais rien !!! (j'ai cherché un émoticône qui s'arrache les cheveux ; je n'en ai pas trouvé…)

         

         

    72
    Mercredi 13 Avril 2016 à 09:14

    A l'analyse, se est bel et bien COI : elles ont imaginé des choses pour elles.
    Pour rappel, si le complément d'objet indirect répond le plus souvent aux questions à qui/à quoi ? de qui/de quoi ?, il peut aussi répondre aux questions pour qui/pour quoi ? en qui/en quoi ? contre qui/contre quoi ? etc.

      • Sylvaine
        Samedi 17 Mars 2018 à 22:37

        Bonjour,

        J'ai emprunté, à la bibliothèque, un des livres que vous citez dans vos sources bibliographiques Le français correct pour les nuls. Au chapitre 11 (accord du participe passé), dans le paragraphe Ils ont l'air de pronominaux, l'auteur cite un certain nombre de verbes dont s'imaginer en expliquant que le pronom personnel ne sert qu'à donner un sens nouveau au verbe. Il indique que le pronom personnel faisant corps avec ces verbes, leur participe passé s'accorde avec le sujet. Il donne ensuite l'exemple suivant :

        Elles se sont imaginées des choses -> exemple en totale contradiction avec vos explications.

        Pour moi, le verbe s'imaginer a été classé à tort dans la catégorie des verbes occasionnellement dont le sens change quand on les emploie à la forme pronominale. Quelle serait votre analyse ?

        Le verbe s'imaginer me donne du fil à retordre. Par analogie avec la phrase "Ils se sont vus mourir", peut-on écrire "Ils se sont imaginés mourir" ? Ils ont imaginé eux-mêmes en train de mourir, ce qui justifierait le 's' à la fin d'imaginés. Cette explication est-elle correcte ? J'avoue avoir un doute.

        J'écrirais sans me poser trop de questions : elle s'est imaginée championne olympique ou elle s'est imaginée gravement malade.

        J'ai plus de mal avec les phrases suivantes : elle s'est imaginé(e) devenir championne olympique ou elle s'est imaginé(e) être gravement malade. L'explication est sûrement la même que pour la phrase "ils se sont imaginé(s) mourir. Je reconnais que certains verbes pronominaux ont encore quelques mystères pour moi et je vous remercie d'éclairer ma lanterne.

        Sylvaine

         

      • Dimanche 18 Mars 2018 à 00:14

        Ce que j'en pense ? Qu'il s'agit d'une coquille ! On écrira correctement Elles se sont imaginé des choses, comme on écrit Ces filles se sont imaginé facilement cette chose étrange (Girodet), Ils se sont imaginé des personnages (Bescherelle).

        Concernant les autres exemples, je vous renvoie au cas 3 ci-dessus (participe passé suivi d'un infinitif).

      • Sylvaine
        Lundi 2 Avril 2018 à 21:17

        Bonjour,

        Je suis désolée de revenir sur le verbe imaginer, mais la relecture du cas 3 et du paragraphe Subtilités me fait arriver à  deux conclusions contradictoires... D'un côté, comme avec le verbe voir, j'écris "ils se sont imaginés mourir" car je me dis que la phrase est équivalente à "ils ont imaginé eux-mêmes en train de mourir". De l'autre, j'écris "ils se sont imaginé  mourir " car je vois une équivalence avec "ils ont imaginé (en eux) mourir", s' est donc COI.

        Pas de chance, les deux raisonnements ne donnent pas le même résultat. A moins que vous me disiez que les deux orthographes sont correctes, je me trompe forcément à un moment ou à un autre, mais je n'arrive pas comprendre où... Si vous pouvez m'expliquer mon erreur, j'en serai ravie.

        Merci encore pour votre blog que je consulte régulièrement.

        Sylvaine

      • Dimanche 8 Avril 2018 à 17:46

        Votre question méritait, en effet, une réponse mieux circonstanciée. Vous la trouverez ici.

    73
    Annick M.
    Mercredi 13 Avril 2016 à 13:19

    Merci pour tout,smilemoney, c'est si gentil de répondre toujours si vite et si clairement, et pour ce rappel qui est bien utile.

    J'ai un peu de mal à analyser le pronom réfléchi. Si je vois tout de suite quand il est COD, je distingue mal, en  revanche, s'il est COI ou sans fonction grammaticale.

    Je me rends compte en vous lisant que c'est sûrement parce que je me pose mal la question, ou plutôt insuffisamment ; je me contente de "à qui/à quoi", "de qui/de quoi"… et néglige les autres prépositions qui introduisent un COI, ce que je n'ignore pourtant pas. C'est bizarre… Je vais essayer d'y penser dorénavant quand je devrai affronter un accord de participe passé !

    74
    breizhtois
    Mardi 19 Avril 2016 à 19:21

    Bonjour,

    J'ai cru comprendre que le pp du verbe "se complaire" est invariable. J'aimerais en connaître la raison. Il s'agit pourtant d'un verbe purement pronominal. On devrait donc pour l'accorder en genre et en nombre avec le sujet. D'ailleurs en suivant ce lien, on peut lire des phrases tirées d'ouvrages d'auteurs reconnus et dans lesquelles ledit pp s'accorde avec le sujet. https://fr.wiktionary.org/wiki/complaire

    Par ailleurs, le site du Projet Voltaire semble indiquer que le pp du verbe "se jouer de" est également invariable. Est-ce bien le cas ?

    Merci d'avance.

      • Mardi 19 Avril 2016 à 20:28

        En ce qui concerne se complaire, je vous invite à lire cet article.

        En ce qui concerne se jouer de (cas 1 cité plus haut), Grevisse le classe parmi les verbes dont le participe passé est toujours variable. On trouve encore : Ils se sont joués de vous (Bescherelle), Ils se sont joués de nous, des difficultés, des lois (Hanse), Elle s'est jouée des difficultés (Dictionnaire du français, Josette Rey-Debove), Les dieux, dont ils se sont joués (Fénelon), les hommes qui se sont joués des mœurs (Senancour).

    75
    greg
    Mercredi 4 Mai 2016 à 17:14
    Bonjour, après avoir lu cette page, je pense avoir mieux compris la règle. Ils se sont promenés. Ils se sont amusés. Ils se sont noyés. (Mais) Ils se sont découvert une passion. Un doute subsiste dans mon esprit. Ils avaient peur des serpent mais ceux-ci se sont révélé(s) à leurs yeux? Merci pour tout
      • Mercredi 4 Mai 2016 à 18:03

        Tout ce que je peux vous dire, c'est que l'on écrira correctement : "les scandales qui se sont révélés à leurs yeux."

    76
    Thècle
    Lundi 13 Juin 2016 à 14:17
    Thècle

    Bonjour Marc,

    J'ai encore besoin de vos explications !

    Comment analyser les accords suivants ?

    Ils se sont expliqués (l’un avec l’autre)

    Ils se sont séparés (l’un de l’autre)

    Ils se sont arrangés (l’un avec l’autre)

    Ils se sont brouillés (l’un avec l’autre)

    Ils se sont réconciliés (l’un avec l’autre)

    Merci par avance !

      • Lundi 13 Juin 2016 à 18:49

        Prenons le cas de s'expliquer : Ils se sont expliqués (l'un avec l'autre). Dans cet emploi, le verbe est présenté par l'Académie comme un pronominal (de sens) réciproque. Marmontel n'est pas de cet avis : "Ils se sont expliqués. Ils se sont réconciliés ; mais alors, le verbe est réfléchi plutôt que réciproque ; car chacun des deux s'est expliqué, s'est réconcilié lui-même, et n'a point expliqué, n'a point réconcilié l'autre."
        Pour ma part, je préfère considérer que le pronom se n'est pas analysable dans ces exemples : s'expliquer ne signifie pas ici "expliquer soi-même" ni "expliquer à soi-même", mais "avoir une discussion destinée à justifier des intentions ou une conduite". D'où l'accord des participes avec le sujet.
        En revanche, on écrira : Ils se sont expliqué les règles d'accord du participe passé.

         

    77
    lomock
    Mardi 9 Août 2016 à 09:20

    Bonjour,

    doit-on faire l'accord dans cette phrase, le "nous" représentant deux femmes :

    Quand nous nous sommes vues, nous nous sommes tombé dans les bras.

    Quand nous nous sommes vues, nous nous sommes tombées dans les bras.

    Merci

      • Mardi 9 Août 2016 à 11:33

        On trouve dans le Dictionnaire du français de Josette-Rey Debove cet exemple : Les deux amoureux sont tombés dans les bras l'un de l'autre. Aussi écrirais-je : Elles sont (nous sommes) tombées dans les bras les unes des autres.

    78
    Christel
    Jeudi 11 Août 2016 à 16:35

    bonjour, 

    Merci pour votre blog. 

    En quoi le verbe "s'arroger" est une exception dans le cas n°2 de la règle? Car à mon sens, le "se" représente un COI donc l'accord se fait "en toute normalité" avec le COD placé avant le pp. Et dans cette analyse, le verbe s'arroger rentre dans la règle énoncée et ne constitue pas une exception, non?

    Merci d'avance pour votre réponse.

    Bonne journée

    Christel 

      • Vendredi 12 Août 2016 à 00:21

        Dans s'arroger, se ne peut être analysé comme un complément d'objet : on n'arroge pas quelque chose à quelqu'un. Partant, il s'agit d'un verbe essentiellement pronominal, qui est censé relever du cas 1. C'est donc une exception à la règle, puisqu'il relève en fait du cas 2.
        J'ai modifié le paragraphe en conséquence.

    79
    Julijoy
    Samedi 26 Novembre 2016 à 12:03

    Bonjour,

    comment écrire: elles se sont mises d'accord ou elles se sont mis d'accord?

    Merci pour votre réponse.

     

      • Samedi 26 Novembre 2016 à 17:52

        On écrira : Elles se sont mises d'accord (voir ce billet).

    80
    Lili
    Mardi 6 Décembre 2016 à 13:06

    Bonjour,

    J'aurais une question.

    On écrit bien "elles se sont téléphoné", car dans ce cas elles se sont téléphoné pas quelqu'un mais "à quelqu'un" et se devient C.O.I. alors pourquoi le verbes plaindre au passé-composé ne suit-il pas cette règle : "elles se sont plaintes" (on met un "s" à la fin et on dit se plaindre à quelqu'un" ?!

    Merci pour votre réponse,

    Lili

     

      • Mardi 6 Décembre 2016 à 15:32

        Il me semble que vous confondez les emplois du verbe à la forme active et à la forme pronominale.
        On écrit : ils se sont téléphoné (forme pronominale) parce que l'on dit à la forme active téléphoner à quelqu'un (emploi transitif indirect).
        Rien à voir avec les constructions du verbe plaindre : ils se sont plaints (de quelqu'un ou de quelque chose) à quelqu'un, mais plaindre quelqu'un ou quelque chose (emploi transitif direct)... et non pas plaindre à quelqu'un ou à quelque chose.
        Comme indiqué dans les remarques liminaires : "La subtilité des verbes pronominaux réside notamment dans le fait que leurs participes passés s'accordent comme s'ils étaient employés avec l'auxiliaire avoir." Partant, votre message initial doit être modifié comme suit : "On écrit elles se sont téléphoné, car dans ce cas elles ont téléphoné à quelqu'un et se est COI." Mais on écrit elles se sont plaintes, soit parce que l'on considère à la rigueur que se est ici COD (elles ont plaint elles-mêmes), soit (de façon plus satisfaisante) parce que se n'est pas analysable et sert à former un sens nouveau au verbe (se plaindre ne signifie pas "plaindre soi-même" mais "exprimer son mécontentement").

    81
    image
    Lundi 19 Décembre 2016 à 18:56

    Ils se sont échappés (s'échapper ne signifie pas « échapper soi-même » mais « s'enfuir »).

    Je ne vois pas la différence entre s'échapper soi-même et s'enfuir.

    Merci de votre aide.

      • Mardi 20 Décembre 2016 à 09:54

        Il se trouve que, si l'on a pu dire autrefois échapper quelque chose, on ne dit pas échapper quelqu'un.

    82
    Lomock
    Mercredi 21 Décembre 2016 à 16:16

    Bonjour, faut-il accorder au féminin dans cette phrase ?

    Il n'aurait jamais fait une telle chose qui se serait immédiatement su (ou sue).

    Et quelle est l'explication ?

    Merci beaucoup

      • Jeudi 22 Décembre 2016 à 08:52

        Il s'agit d'un emploi pronominal à sens passif (se savoir signifie ici "être su, connu"). L'accord est donc de rigueur.

    83
    Joe
    Vendredi 6 Janvier 2017 à 15:31

    Bonjour !

    Suite à un débat concernant l'accord du verbe "proposer" dans cette phrase : "Ils s'étaient proposé de chercher de quoi manger", nous avons découvert votre site et apprécié son érudition.

    Malgré une lecture de vos explications, et un semblant de consensus sur l'absence d'accord, un doute persiste suite à une règle lue sur un autre site :

    Le participe passé s'accorde avec le sujet du verbe, lorsque le sujet fait l'action sur lui même.
    Exemples : Ils se sont aperçus de leur erreur
    

    Ici, je suis le dernier à conserver un doute et, tant qu'à faire, je préfère vous poser directement la question, n'étant pas pour ma part un grand spécialiste en grammaire.

    Merci d'avance !

     

      • Dimanche 8 Janvier 2017 à 00:30

        Comme indiqué plus haut dans l'article, on écrit Elles se sont aperçues de leur erreur, car le pronom se n'est pas analysable : s'apercevoir ne signifie pas ici « apercevoir soi-même » (comme dans Elle s'est aperçue dans un miroir), mais « prendre conscience », ce qui est différent.
        En revanche, on écrira : Ils s'étaient proposé de chercher de quoi manger, car se est COI et de chercher... est COD, placé après le participe.

    84
    Joe
    Jeudi 12 Janvier 2017 à 11:18

    Merci encore ! :-)

    85
    Jonathan
    Mercredi 18 Janvier 2017 à 00:48

    Bonsoir,

    J'ai une hésitation : "les deux hommes s'étaient ouverts l'un à l'autre" ou "les deux hommes s'étaient ouvert l'un à l'autre"?

     

    Merci.

      • Mercredi 18 Janvier 2017 à 08:40

        Hanse écrit : "Ils se sont ouverts de leurs ennuis à leurs parents."

    86
    Vendredi 17 Mars 2017 à 11:13

    bonjour!

    je voudrais bien savoir ou classer "s'attacher" dans s'attacher les services de quelqu'un?

      • Vendredi 17 Mars 2017 à 13:36

        En raison de la présence du COD postposé les services de quelqu'un, on écrira : Ils se sont attaché les services de quelqu'un.

      • Vendredi 17 Mars 2017 à 18:09

        ok merci beaucoup Marc81!

    87
    Samedi 25 Mars 2017 à 02:19

    bonjour!

    comment accorder "débuté" ou "commencé" et début de phrase?

    ex: début à 11 heures, la réunion a pris fin à 12h

    commencé à 11 h, la séance a été levée à 12 h.

      • Samedi 25 Mars 2017 à 10:07

        Débuter étant un verbe intransitif, on écrira de préférence : Commencée à 11 heures, la séance a été levée à 12 heures. Voir également ce billet.

    88
    Aimer
    Samedi 17 Juin 2017 à 13:44

    Est-ce que le pp (trouver) dans la phrase suivant s'accorde, car c'est un pp dans une phrase précédente ? 

    Où avez-vous acheté cette bouteille d'eau? Je ne l'ai jamais trouvées.

      • Samedi 17 Juin 2017 à 19:01

        On écrira correctement : Je ne l'ai jamais trouvée, puisque l' est ici mis pour cette bouteille d'eau.

    89
    Lomock
    Lundi 10 Juillet 2017 à 17:46

    Bonjour,

    dans la phrase suivante, il me semble qu'il faut accorder "senti".

    Elle s'est sentie prisonnière de cette situation.

    Mais je n'arrive pas à la relier avec la règle.

    S'agit-il d'un verbe occasionnellement pronominal donc accord avec le sujet ?

    Ou réponse à la question : elle a senti quoi ? qu'elle était prisonnière et donc s'agit-il d'un COD ou d'un COI ?

    Merci d'avance

      • Mardi 11 Juillet 2017 à 09:35

        Je vous renvoie à la Remarque 3, en toute fin d'article (Elle s'est sentie abandonnée).

    90
    Lomock
    Mardi 11 Juillet 2017 à 15:30

    Merci de votre réponse.

    Mon hésitation venait du fait que je pensais que cette remarque 3 ne concernait que les cas où le pp principal était suivi d'un autre pp (Elle s'est sentie abandonnée).

    Cela est donc valable aussi avec tout attribut du COD, même un adjectif ou un substantif (Elle s'est sentie prisonnière, elle s'est sentie femme) ?

    Merci alors de m'éclairer sur les différentes analyses qui permettent de justifier l'accord ou non : l'analyse et la recherche du COD rendent difficile de considérer s' comme un COD pour justifier l'accord.

    Est-ce que la question est : Elle a senti qui être prisonnière ? Réponse : s'

    Alors que pour le non-accord, on dirait : Elle a senti quoi ? Réponse : qu'elle était prisonnière

    Merci

      • Mardi 11 Juillet 2017 à 18:21

        Deux analyses sont possibles (même si la première semble plus fréquente de nos jours) :
        Elle s'est sentie prisonnière, malade, etc. : elle a senti elle-même étant prisonnière, malade...
        Elle s'est senti prisonnière, malade, etc. : elle a senti qu'elle était prisonnière, malade...

    91
    Lomock
    Mercredi 12 Juillet 2017 à 09:40

    Merci, heureusement que votre site existe !

    92
    Caroline
    Mercredi 11 Octobre 2017 à 06:41
    Bonjour je n’arrive pas à trouver une réponse avec tout ce que jai lu je suis perdue. Dit on : je me suis découvert des qualités de pédagogue ou je me suis découverte ? Merci pour votre réponse
      • Mercredi 11 Octobre 2017 à 10:34

        Il suffit d'appliquer la règle générale :
        1/ On analyse la phrase comme si le verbe était conjugué avec avoir : j'ai découvert quoi ? des qualités, complément d'objet direct placé après le participe
        2/ Si le COD est placé avant le participe, accord, sinon pas d'accord. D'où : Je me suis découvert des qualités de pédagogue.

    93
    Leubeu
    Samedi 14 Octobre 2017 à 08:53

    Bonjour, vous exposez en fin du Cas 3 ci-dessus, la remarque suivante : Lorsqu'une préposition (à ou de) est intercalée entre le pp et l'infinitif, l'accord se fait selon la règle générale.

    Je suppose que ce que vous nommez la règle générale réfère au Cas 3. Est-ce juste ?

    Du coup, la phrase suivante est-elle SVP correcte ?

    Femmes de cirque et dompteuses passionnées, elles s’étaient juré de dresser des animaux tels que les gazelles.

    Merci d'avance.
    Cordialement,
    Luc

      • Samedi 14 Octobre 2017 à 10:10

        Oui, les deux accords sont corrects.

    94
    Leubeu
    Lundi 11 Décembre 2017 à 19:40

    Bonsoir,

    Encore moi ! Toutes mes excuses. Mais c'est que je me pose tant de questions en apprenant ici. Devrais-je penser que je ne sais pas apprendre ?
    Bref, si vous jugiez trop importante la fréquence de mes questions, SVP faites-le moi savoir et je calmerai mes méninges.

    Alors voici les trois participes passés dont je me demande si je les orthographie correctement :

    « Après s’être renseignés sur le concept, nous nous sommes dit (…) Un des souvenirs les plus marquants que j’ai ramené de mes voyages… »

    Merci d'avance et bonne soirée,


     

      • Mardi 12 Décembre 2017 à 18:40

        On écrira : "Après nous être renseignés, nous..."
        Pour se dire, voir ci-dessus la rubrique "Subtilités".
        Pour un des... que, voir cet article.

    95
    Zaza
    Mercredi 7 Février 2018 à 23:01
    Comment écririez-vous :"ils se sont tapé(s) sur les cuisses ?
      • Jeudi 8 Février 2018 à 09:40

        On écrira : Ils se sont tapés (à la figure, sur les cuisses, à qui mieux mieux...), car se est COD antéposé.
        Mais : Ils se sont tapé les cuisses (de contentement), car, dans ce cas, les cuisses est COD et placé après le participe passé.

    96
    lomock
    Dimanche 18 Février 2018 à 12:32

    Bonjour,

    comment doit-on écrire le pp "occupé" dans l'exemple suivant, et pourquoi ?

    "La pelouse avait sérieusement besoin d'être tondue. Cela faisait un mois qu'ils ne s'en étaient pas occupé(s)."

    Considère-t-on que "s'" est le COD ? Ils ont occupé qui ? Eux-mêmes ?

    Ou n'y a-t-il pas de COD donc pas d'accord ?

    Merci de votre aide

      • Dimanche 18 Février 2018 à 19:31

        Se, dans s'occuper de, n'est pas analysable comme complément d'objet (s'occuper de ne signifie pas "occuper soi-même de", mais "s'appliquer à, avoir soin de ; veiller sur"), donc le participe passé s'accorde avec le sujet : Cela faisait un mois qu'ils ne s'en étaient pas occupés.

    97
    lomock
    Lundi 19 Février 2018 à 09:12

    Merci beaucoup !

    98
    Anne F
    Mardi 20 Février 2018 à 08:58

    Bonjour,

    2 sujets de désaccord (d'ailleurs avec ou sans s désaccord. quelque soit le nombre il s'agit du désaccord de manière générale ou s'agit-il de plusieurs désaccords...) 

    Phrase 1

    que t'a-t'elle dit 

    et moi je pencherais plutôt pour que t'a-t-elle dit avec le trait d'union en lieu et place de l'apostrophe

    Mais je ne trouve pas la règle de grammaire qui s'applique...

     

    Phrase 2

    je les ai trahi

    moi je dirais : je les ai trahis, puisque le COD est placé avant le participe 

     

    Merci de votre aide

      • Mardi 20 Février 2018 à 09:13

        Désaccord... avec qui ?
        On écrira correctement, en effet : Que t'a-t-elle dit ? (le premier t suivi d'une apostrophe correspond à la forme élidée de te, le second est un t dit euphonique) et Je les ai trahis.

    99
    leubeu
    Lundi 26 Février 2018 à 16:06

    Bonjour,

    « Nous nous sommes donnés quatre objectifs. » Faut-il bien une s à donné ?

    J’ai l’impression qu’il s’agit ici du cas 1, verbes occasionnellement pronominaux  dont le sens change quand on les emploie à la forme pronominale car, ici, crois-je,  se donner a le sens de se fixer. J’en conclus qu’il y a donc accord avec le sujet nous.

    Ai-je tort ou raison ?
    Merci d’avance. Cordialement,

      • Lundi 26 Février 2018 à 19:04

        1/ On analyse la phrase comme si le participe passé était employé avec l'auxiliaire avoir : Nous avons donné quoi ? quatre objectifs (COD), à qui ? à nous (COI).
        2/ On applique la règle générale : "Si le pronom se peut être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait avec le COD selon que celui-ci le précède ou non (exactement comme s'il était employé avec l'auxiliaire avoir)."
        Le COD étant ici placé après le participe passé, ce dernier reste invariable : Nous nous sommes donné quatre objectifs.

      • Leubeu
        Lundi 26 Février 2018 à 20:27

        Merci beaucoup ! Très bonne soirée

    100
    Mat68
    Samedi 10 Mars 2018 à 18:41

    Bonjour, 

     

    Sachant que je suis une fille, faut-il que je dise :

    "je me suis trouvée un intérêt pour le droit" 

    ou " je suis trouvé un intérêt pour le droit" ?

      • Dimanche 11 Mars 2018 à 10:13

        1/ On analyse la phrase comme si le participe passé était employé avec l'auxiliaire avoir : J'ai trouvé quoi ? un intérêt pour le droit (COD), pour qui ? pour moi (COI).

        2/ On applique la règle générale : "Si le pronom se peut être analysé comme complément d'objet (direct ou indirect), l'accord du pp se fait avec le COD selon que celui-ci le précède ou non (exactement comme s'il était employé avec l'auxiliaire avoir)."

        Le COD étant ici placé après le participe passé, ce dernier reste invariable : Je me suis trouvé un intérêt pour le droit.

    101
    Jean-Paul
    Vendredi 23 Mars 2018 à 17:53

    Accorder un participe passé, c'est dire que c'est la personne, l'animal, la chose, avec lesquels on l'accorde qui est dans cet état là.

    Ça pourrait donner une règle beaucoup plus simple...

     

      • ddazz
        Samedi 1er Juin 2019 à 17:38

        Alleluia !!

        Tout revient au sens, en effet ! 

        Je ne retrouve plus ce site canadien où, effectivement, cette démarche était énoncée comme règle première, dont toutes les autres découlent.

        Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit toujours simple à appliquer !

    102
    Leubeu
    Mercredi 28 Mars 2018 à 16:26

    Bonjour,

    Ai-je compris la règle ? si j'écris :"Les enfants se sont réparti les cartes du jeu."

    Je laisse le participe passé réparti au singulier car, crois-je, ici :

    • se répartir est occasionnellement pronominal et ne change pas de sens par rapport à sa forme non pronominale,
    • se est COI,
    • et cartes du jeu est COD.

    Merci d'avance de votre retour. Bien cordialement,

      • Mercredi 28 Mars 2018 à 16:36

        C'est bien cela (le COD se trouvant après le participe passé).
        Voir également ce billet.

    103
    Anne
    Mercredi 11 Avril 2018 à 15:38
    Bonjour, j'ai un problème avec ça: l'image que je m'en étais fait l'image que je m'en étais faite j'ai trouvé les deux dans des livres, et à force de réfléchir, je tourne en rond J'espère que je n'ai pas loupé une explication très claire parmi les commentaires… merci Anne
      • Mercredi 11 Avril 2018 à 23:47

        Comme on dit : l'idée qu'il s'est faite de cela (avec que, mis pour idée, complément d'objet direct antéposé), on dit : l'idée qu'il s'en est faite.

      • Anne
        Jeudi 12 Avril 2018 à 10:22

        Ah! merci! parfois j'ai l'impression que c'est moi qui perds la tête!

    104
    Jean-Paul
    Jeudi 12 Avril 2018 à 08:27

    Voici la règle unique pour tous les verbes à toutes le formes et voies : "Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom désignant la personne, l'animal ou la chose qui est dans cet état, si on le ou la connait au moment où on l'écrit."

     

      • movingMazes
        Vendredi 17 Août 2018 à 16:07

         

        Est-ce que cela marche avec l'exemple suivant :
        Ont été mangées : des fraises et des myrtilles.

    105
    Dimanche 28 Octobre 2018 à 17:49

    Bonjour, pouvez-vous me confirmer qu'il faut bien accorder le participe passé avec le sujet dans la phrase suivante :

    Plus jamais aucun homme ne me dictera sa loi, d'autres que lui s'y sont essayés.

    Merci

     

      • Dimanche 28 Octobre 2018 à 18:09

        C'est le cas, en effet.

    106
    Still
    Samedi 1er Décembre 2018 à 18:38

    Bonsoir, pouvez-vous me dire si dans la phrase "La première chose qu'il s'était rappelé d'elle" rappelé prend un "e" (rappelée) ou pas s'il vous plaît? Je ne sais pas vraiment si je dois prendre en compte "la chose" ou le "il" dans la phrase pour accorder. 

      • Samedi 1er Décembre 2018 à 23:09

        J'écrirais plutôt : La première chose qu'il s'était rappelée à propos d'elle.

    107
    lomock
    Samedi 8 Décembre 2018 à 17:24

    Bonjour,

    pouvez-vous me dire s'il faut faire l'accord avec le sujet dans cette phrase ?

    Elle ne s'est jamais pardonnée de ne pas l'avoir cru.

    Merci

      • Samedi 8 Décembre 2018 à 19:31

        Selon vous, y a-t-il un COD dans cette phrase ? Et si oui, est-il placé avant ou après le participe passé ?

    108
    lomock
    Dimanche 9 Décembre 2018 à 15:51

    Bonjour,

    je vous ai écrit car j'avais justement un doute, je pensais que le COD était l'infinitif placé après le participe. Et donc qu'il ne fallait pas d'accord. Mais je l'ai trouvé écrit ainsi dans un livre : pardonnée.

    En faisant des recherches, j'ai lu qu'on pouvait pardonner à quelqu'un (COI comme je le pensais) mais certaines sources disent qu'on peut aussi pardonner quelqu'un (COD).

    Donc je ne sais plus quoi penser.

    Merci de m'éclairer de vos lumières.

      • Dimanche 9 Décembre 2018 à 16:57

        Votre première analyse est la bonne : Elle ne s'est jamais pardonné (= à elle-même) de ne pas l'avoir cru. Ils ne se sont jamais pardonné (= l'un à l'autre).
        Je vous invite également à consulter cet article.

    109
    lomock
    Dimanche 9 Décembre 2018 à 17:41

    Merci beaucoup, Marc, pour votre réponse rapide.

    110
    Pascal M
    Samedi 15 Décembre 2018 à 09:04

    Je dois avouer que cette histoire d'accord me prend la tête; j'ai beau lire et relire depuis plusieurs jours, à chaque fois que je rencontre le cas, j'ai le doute qui revient.

    Par exemple, la phrase "elle s'est souvent demandé(e) ce qui poussait, etc".

    J'ai essayé les petits trucs dans l'article: elle a demandé quoi? ce qui poussait… et je me dis, non, il n'y a pas d'accord. Puis je me dis qu'au contraire la question est: elle a demandé à qui? À se, donc elle, et là je serai tenté d'accorder.

    En bref, je n'y comprends absolument rien.

      • Samedi 15 Décembre 2018 à 09:32

        Vous y êtes presque...
        Reprenons votre analyse :

        Elle a demandé quoi ? ce qui se passait… et je me dis, non, il n'y a pas d'accord > Vous avez raison : ce qui se passait est ici complément d'objet direct. Comme le COD est placé après le participe, il n'y a pas d'accord.

        Elle a demandé à qui ? À se, donc elle, et là je serai tenté d'accorder > se est bien un complément d'objet indirect. L'accord du participe passé ne se faisant qu'avec le COD (ou, à défaut, le sujet), se n'a pas d'influence ici.

        En résumé, on écrira : Elle s'est demandé ce qui se passait.

    111
    Pascal M
    Samedi 15 Décembre 2018 à 10:18

    Oui, c'est vrai, j'ai honte.

    Le pire, c'est que quand j'étais au collège, j'étais très bon en français. Je maniais parfaitement toutes ces histoires de COD, COI, etc.

    Mais plus de quarante ans sont passés et tout s'est envolé.

    Merci encore.

    112
    Patrica
    Dimanche 6 Janvier 2019 à 19:08

    Bonjour

    Je me suis trouvé stupide (une fille).

    Je dois dire: j'ai trouvé quoi? moi-même stupide? Je dois mettre un e?

    Merci

    113
    Patricia
    Dimanche 13 Janvier 2019 à 07:29

    Bonjour,

    Dans la phrase suivante, Au fond de l'évier, une flaque s’est formée, former prend l'accord du féminin?

    En disant la flaque a formé quoi? la réponse serait se, donc elle-même. Mais, en fait, ce sont les goutes qui tombent du robinet qui ont formé la flaque. Je suis perdue, là.

      • Dimanche 13 Janvier 2019 à 12:42

        Se former est un verbe pronominal de sens passif : Une flaque s'est formée (= a été formée, par exemple par des gouttes d'eau)

    114
    Blablache
    Jeudi 5 Septembre 2019 à 12:48

    Bonjour,

    J'ai une question encore plus spéficique... Comment accorder le participe passé quand le sujet est un "on" indéfini... qui sous-entend un pluriel ?

    Exemple :

    "Que se passe-t-il ensuite, quand on s'est désiré, aimé, puis abandonné ?"

    Dans le contexte, il s'agit bien d'une question sur les couples en général.

      • Jeudi 5 Septembre 2019 à 19:33

        L'Académie écrit dans la neuvième édition de son Dictionnaire : "L'adjectif attribut se rapportant à On s'accorde au masculin singulier. Il arrive toutefois que l'accord se fasse, par syllepse, avec le sens, lorsque On renvoie à un sujet dont on connaît le genre et le nombre. Comme on est contents de se retrouver si nombreux !"
        L'accord en genre et en nombre est attesté de longue date, jusque sous de bonnes plumes : "On est pincées" (Colette), "On dort entassés dans une niche" (Pierre Loti), "Est-on prêtes, mesdemoiselles ?" (Romain Rolland).

    115
    Emma
    Samedi 21 Septembre 2019 à 15:16

    Bonjour,

     

    Gros doute : je me suis amusÉ à compter les lettres ou je me suis amusÉE à compter les lettres ?

    Je suis une femme.
    Je pencherais pour le ÉE puisque "me" est COD (j'ai amusé qui ? Me !)  et qu'il est antéposé.

    Pourtant, le doute continue de me tarauder.

    Merci d'avance pour votre réponse !

      • Dimanche 22 Septembre 2019 à 12:12

        Ne doutez plus : votre analyse est la bonne.

    116
    michel
    Samedi 12 Octobre 2019 à 23:05

    Bonjour,

    j'ai un doute sur l'accord de "permis" dans le contexte suivant : une femme qui se serait permis quelque chose, par exemple se servir un café, et qui dirait, en guise d'excuse : "je me suis permis(e)" sans rien ajouter d'autre.

    Dans cette phrase, "me" est-il COD (auquel cas je fais l'accord au féminin, "permise") ou COI (auquel cas je ne fais pas l'accord, "permis")

    Je penche pour COI, mais ...

    Merci, et bravo pour votre site "champion du monde" comme disait mon grand-père. 

      • Mardi 15 Octobre 2019 à 00:18

        Dans la mesure où l'on ne peut "permettre quelqu'un", me dans je me suis permis ne peut être un COD désignant une femme. On écrira donc : Je me suis permis (de faire cela).

    117
    Walter
    Jeudi 31 Octobre 2019 à 16:36

    Bonjour, merci pour ce superbe blog.

    J'ai un doute : écrit-on "Ils se sont échangés des lettres" ou "Ils se sont échangé des lettres" ?

    Je penche pour la deuxième phrase, sans l'accord donc.  Ils ont échangé "entre eux " des lettres : COI donc pas d'accord.

      • Vendredi 1er Novembre 2019 à 08:58

        Le verbe échanger contenant déjà l'idée de réciprocité, on écrira plus correctement : Ils ont échangé des lettres.

    118
    noroit
    Samedi 8 Février 2020 à 00:33

    Ici, je suis un peu dans la confusion :

    La mission qu'ils se sont donné(e)(s) de les attirer dans un traquenard.

    Doit-on accorder le pp donné avec le sujet (ils donnent à eux-mêmes COI) ou avec le COD (ils se sont donné quoi? la mission, COD placé avant le verbe donc accord)

    J'ai accordé avec mission mais à la lecture de ce fil je ne suis plus très sûr de moi.

    Merci de votre réponse et pour votre blog qui me plait beaucoup.

     

     

     

     

      • Mardi 11 Février 2020 à 23:37

        On écrira : La mission qu'ils se sont donnée de les attirer.
        Ils ont donné quoi ? qu' mis pour la mission (COD antéposé), à qui ? à se (COI). De les attirer est complément du nom mission.

    119
    Patrick
    Mardi 18 Février 2020 à 21:37

    Bonsoir,

    N'y aurait-il pas une erreur dans le paragraphe «rappel de la règle» de votre article, cas 3 : n'est-ce pas «employé avec l'auxiliaire être...» plutôt que «employé avec l'auxiliaire avoir...» ? Toutes mes excuses si c'est moi qui ne comprend pas.

      • Mercredi 19 Février 2020 à 17:48

        Je viens de préciser le cas 3, en espérant que cela sera plus clair...

    120
    Yue
    Mercredi 11 Mars 2020 à 16:56

    Bonjour,

    Je suis prise d'un doute concernant l'expression "se mettre à dos"… Devrait-on considérer "se mettre" dans ce contexte comme un verbe accidentellement pronominal dont le sens change (et donc faire l'accord), ou plutôt considérer qu'on met "quelque chose / quelqu'un" à dos "à soi" (et donc ne faire l'accord que si le COD est antéposé) ?

    J'aurais tendance à privilégier la seconde interprétation, et à écrire "elle s'est mis à dos" ou "les personnes qu'elle s'est mises à dos" MAIS dans cette expression figée spécifique, je me dis que "se mettre" prend peut-être valeur de verbe "essentiellement" pronominal…

    N'ayant pas de source fiable sous la main pour valider l'une ou l'autre de ces théories, je me suis dit que que je pouvais tenter ma chance sur ce blog… Merci d'avance pour vos éclaircissements et bonne journée à vous.

      • Jeudi 12 Mars 2020 à 11:21

        Je vous invite à consulter cet article.

      • Yue
        Jeudi 12 Mars 2020 à 19:21

        Toutes mes excuses, j'aurais dû faire des recherches plus approfondies sur votre site… Merci pour cette réponse rapide et pour la tenue de ce blog très pratique et complet. Bonne continuation !

    121
    phil
    Mardi 5 Mai 2020 à 17:02

    bonjour, une minuscule question qui me tarabuste...

    Comment accorder : l'envie de manger lui était passé (e) : c'est bien le passé qui me pose problème...

    Merci d'avance...

      • Mardi 5 Mai 2020 à 17:28

        On écrit : L'envie lui est passée (ou lui a passé).

    122
    Brigitte
    Vendredi 12 Juin 2020 à 07:42
    Bonjour, dit-on ils se sont découvert ou découverts des points communs
      • Vendredi 12 Juin 2020 à 09:38

        On écrira : Ils se sont découvert des points communs (cf. commentaires n° 51 et 52 ci-dessus).

      • Jeudi 3 Décembre 2020 à 23:26

        Ils se sont découverts l'un l'autre (se : qui : eux) mais ils se sont découverts des points communs (quoi : des points communs, ce "se"-là  ne répond pas à la question qui ou quoi, comme dans l'exemple précédent) ; pardon d'en rajouter une couche sur ce que vous dites bien qu'il ne s'agisse pas de mon blog, mais parfois, deux façons de dire valent mieux qu'une, et l'exemple aide plus que des règles, même indispensables au départ.

    123
    Fred
    Vendredi 25 Septembre 2020 à 12:24

    Bonjour,

    Je cale sur l'accord du participe passé dans la phrase suivante :

    Combien d'amendes s'était pris(es) Sophie ?

    Verbe pronominal, présence de combien, COD antéposé, ....je suis perdue !

    Merci par avance pour vos réponses.

     

      • Dimanche 27 Septembre 2020 à 11:01

        Combien d'amendes s'était prises Sophie ?
        Mais on écrira plus correctement : Combien d'amendes a prises Sophie ? Combien de gifles a-t-il reçues ?

    124
    pierre59
    Vendredi 27 Novembre 2020 à 14:33

    Bonjour, je ne trouve par de réponse à ma question. Dans cette phrase, je parle d'une femme :

    "Comment se fait-il que cet après-midi, vous l'avez revue ? Vous lui avez parlé ou ée ?

    Merci de votre réponse.

     

      • Vendredi 27 Novembre 2020 à 15:42

        Le rappel de la règle d'accord du participe passé se trouve ici.
        On écrira : Vous lui avez parlé.

    125
    michel
    Jeudi 3 Décembre 2020 à 15:02

    Bonjour,

    j'ai un doute sur l'accord de "vu(e)" , "entendu(e)" dans les phrases suivantes :

    "La méthode que je lui ai vu(e) appliquer" ou

    "La méthode que je l'ai entendu(e) préconiser"

    (phrases un peu lourdes, dont je ne suis pas sûr même qu'elles soient grammaticalement correctes ! mais c'est pour tester mes compétences !)

    où "lui" et  " l' "désignent une femme.

    Mon analyse :

    "lui" et " l' " (féminins) sont COD de "vu(e)" et "entendu(e)", ils font l'action de "appliquer" et "préconiser", donc j'accorde : j'écris "vue" "entendue"

    "que" (mis pour "la méthode") est COD de "appliquer" "préconiser".

    "J'ai bon ?", comme dit mon petit-fils (5 ans) ?

    Accessoirement, ces 2 phrases (très lourdes !) sont-elles grammaticalement correctes ?

    Merci, et à nouveau bravo pour votre site toujours aussi remarquable à tout point de vue, que je découvre, et dévore, de jour en jour.

    michel

      • Jeudi 3 Décembre 2020 à 18:20

        Pourquoi : que je lui ai vue appliquer ?
        Que je l'ai vue appliquer.

    126
    michel
    Jeudi 3 Décembre 2020 à 22:49

    Merci de votre réponse.

    Je me suis un peu pris les pieds dans le tapis avec ma phrase ""La méthode que je lui ai vu(e) appliquer".

    Dans mon esprit, la phrase signifiait : "La méthode que j'ai vue qu'on lui appliquait".

    Il aurait mieux valu prendre comme exemple, la phrase suivante : "La punition que je lui ai vue appliquer" (pour signifier "La punition que j'ai vue qu'on lui appliquait")

    Mais à ce moment-là, le COD de "vue" est "que" (mis pour "la punition"), et non "lui" comme indiqué par erreur, je pense, dans mon précédent message.

    Selon ce raisonnement, "vue" s'accorde bien au féminin, mais en rapport avec le COD "que" et non en rapport avec "lui". ("lui" est COI de appliquer ?).

    Bien, phrases alambiquées, que je me garde bien d'utiliser, croyez-le, mais j'aime me créer des difficultés afin de tester, et vérifier, ma compréhension de l'accord de ce "foutu" COD.

    Je n'ai aucune compétence, diplôme, autorité pour délivrer un cours de français, je l'ai pourtant fait durant 3 ans à des handicapés, et votre site m'a été d'un très précieux secours pour l'accord du COD (pas seulement pour cela d'ailleurs). Je ne crois pas, j'espère ne pas, leur avoir enseigné trop de bêtises, en "mal appliquant la méthode".

    Un grand merci à vous.

    michel

    127
    Valentin
    Mardi 22 Décembre 2020 à 10:21

    Bonjour,

    Comment accorder le pp "imposé" dans cette phrase ?

    Les problèmes que nous rencontrons sont l’occasion de remettre en cause les contraintes que notre entreprise s’est imposé(?) à elle-même.

    Merci d'avance

    Valentin

      • Mercredi 23 Décembre 2020 à 06:19

        Notre entreprise a imposé quoi à elle-même ? que, mis pour les contraintes, COD placé avant le participe passé > accord au féminin pluriel.

    128
    michel
    Mercredi 29 Septembre 2021 à 23:41

    Bonjour,

    je considère votre

    Remarque 1 : Lorsqu'une préposition (à ou de) est intercalée entre le pp et l'infinitif, l'accord se fait selon la règle générale : Elle s'est contentée de le saluer.

    du

    Cas 3 : participe passé suivi d'un infinitif

    Il me semble, et sauf erreur de ma part toujours possible  wink2 , que dans un tel cas, le pronom réfléchi ( " se " ou " s' " dans l'exemple) est toujours sujet de l'infinitif, et que le seul COD possible pour le pp est justement ce pronom réfléchi.

    J'ai cherché des exemples où ce n'était pas le cas, sans succès.

    Si tel est le cas, la règle se limite à déterminer si le pronom réfléchi est COD du pp, auquel cas le pp s'accorde avec lui (sans qu'il soit besoin de se demander si ce pronom réfléchi, COD du pp, est sujet de l'infinitif).

    Ainsi vos exemples :

    Elle s'est autorisée à l'inviter : " s' " COD du pp et sujet de l'infinitif, accord.

    Elle s'est proposé de lui parler (se proposer = se fixer comme but) : " s' " est sujet de l'infinitif, mais non COD du pp, il est COI (le COD est " de lui parler ", placé après, pas d'accord)

    Elle s'est permis de lui parler : idem, même analyse

    - Elle s'est promis de le lui dire : idem, même analyse

    ou encore :

    - les exercices qu'elles se sont limitées à faire : " se " est COD du pp et sujet de l'infinitif

    - les arguments qu'elles se sont amusées à inventer : idem, même analyse

    - les rôles qu'elles se sont réjouies de jouer : idem, même analyse

    Désolé, c'est un peu long,

    un grand merci à vous.

    Michel

    129
    michel
    Samedi 20 Novembre 2021 à 23:26

    Bonjour,

    j'avoue avoir eu du mal à comprendre votre exemple avec le verbe "se cogner".

    Vous écrivez :

    "Ils se sont cognés (ils ont cogné eux-mêmes) mais Ils se sont cogné dessus (ils ont cogné l'un sur l'autre)."

    Dans la première phrase, "se cogner" a le sens de "se heurter à quelque chose", je pense,

    "Ils se sont cognés" signifie alors "Ils se sont heurtés (à un mur, à un arbre, ...)"

    J'analyse le pronom réfléchi "se" comme COD (ils ont cogné qui ? "se", c'est-à-dire eux-mêmes), placé avant, d'où accord ===> pas de problème.

    "Ce qui m'a posé problème, c'est le second cas : "Ils se sont cogné dessus (ils ont cogné l'un sur l'autre)."

    Ici, "se cogner" a le sens de "se battre".

    J'avais tendance à faire la même analyse, et à considérer le pronom réfléchi "se" comme COD (ils ont cogné qui ? "se", c'est-à-dire eux-mêmes), placé avant, et je faisais également l'accord.

    Votre commentaire me laisse supposer que "se" dans ce cas-là ne doit pas s'interpréter "eux-mêmes" mais "l'un sur l'autre", et, du coup, soit ne doit pas être considéré comme COD, soit peut toujours être considéré comme COD mais au singulier, d'où, dans les 2 cas, "cogné" sans "s".

    Alors que moi, j'avais tendance à considérer "se" comme signifiant "l'un et l'autre" (pluriel), les 2 ont été cognés.

    La présence, ou l'absence, de "dessus" ne change pas l'analyse, je pense ("dessus" indique seulement avec quelle acception "se cogner" doit être compris).

    Par exemple, après avoir assisté à un combat de boxe entre 2 filles, on écrira donc, j'imagine :

    "Vous avez vu comme elles se sont cogné !" ?

    Mais, question subsidiaire, on écrira bien (je pense ?) : "Vous avez vu comme elles se sont battues !" ?

    (mais je ne suis plus sûr de rien avec ce foutu accord de pp !  intello ).

    En vous remerciant pour vos réponses, et votre site !

    michel

      • Dimanche 21 Novembre 2021 à 07:44

        Faisons simple :
        Il cogne, frappe quelqu'un > Ils se sont cognés, frappés.
        Il cogne, frappe sur quelqu'un > Ils se sont cogné, frappé dessus (= L'un cogne, frappe sur l'autre, pas de COD).

    130
    Leubeu
    Lundi 4 Juillet 2022 à 10:54

    Bonjour Marc,

    Ai-je juste d'écrire : " Les deux animatrices se sont montrées très intéressées par tous nos outils et nos propositions."

    Il me semble le COD est "très intéressées" et que "se" ne peut s'analyser comme COD et donc accord avec le sujet. Est-ce juste ?

    Merci d'avance,

      • Lundi 4 Juillet 2022 à 16:31

        Voir, en toute fin d'article, la remarque 3.

      • Leubeu
        Lundi 11 Juillet 2022 à 07:43

        Merci Marc et bonne journée.

    131
    Océane
    Vendredi 22 Juillet 2022 à 19:29
    Bonjour, cette règle me pose beaucoup de problèmes car je n’arrive pas à l’appliquer correctement à tous les verbes que je croise.. j’ai bien compris la façon de raisonner mais sans que je sache pourquoi, je n’arrive pas toujours à l’exécuter. Par exemple je bloque sur « on (2 filles) s’est sauté (es?) dans les bras » que je ne parviens pas à accorder.. en espérant une réponse malgré l’ancienneté du post.
      • Samedi 23 Juillet 2022 à 05:30

        Il semble que l'on se saute au cou (ou à la gorge), mais que l'on se jette dans les bras de quelqu'un.
        On écrira donc : Elles se sont jetées dans les bras l'une de l'autre.

      • Un passant
        Lundi 25 Juillet 2022 à 21:32

        J'en profite également pour préciser que les adjectifs, participes passés etc s'accordent au pluriel lorsque le pronom « on » désigne un groupe concret (lorsqu'il est synonyme de « nous », en fait) mais que le singulier s'impose après le « on » général, impersonnel et inconnu.

        Donc, ce serait bien « on s'est jetées dans les bras [...] »

         

    132
    Lundi 25 Juillet 2022 à 23:16

    Mais si plusieurs personnes se sont frappées elles-mêmes ben je peux. Bon ok ça marche pas pour les bras :-D

     

    133
    So
    Vendredi 6 Janvier 2023 à 08:44
    Bonjour, Je n'arrive pas à comprendre quelle règle utiliser pour la phrase suivante : Mes frères se sont occupé (ou occupés ?) à vouloir nous convaincre de les suivre. On est d'accord que pour trouver le COD lorsqu'on est face à un participe passé de verbe pronominal on change d'auxiliaire... Donc : mes frères ont occupé quoi (ou qui? --> mais du coup eux-mêmes ou nous ???) Ou alors vu qu'il y a une preposition précédent un infinitif faut-il en tenir compte ? Et comment ? Ou faut-il poser la qst "mes frères se sont-ils occupés à vouloir quoi ?" Désolée, au plus je tente de comprendre cette phrase, au plus je me perds !!!
      • Vendredi 6 Janvier 2023 à 14:53

        1/ Les spécialistes distinguent s'occuper à ("consacrer son temps à") et s'occuper de ("se charger de", "s'inquiéter de", "s'appliquer à", avec l'idée de préoccupation plus absorbante, d'attention plus marquée).

        2/ Se, dans s'occuper à + infinitif, peut s'analyser comme COD antéposé, d'où accord du participe : Elle s'est occupée à jardiner (= elle a occupé elle-même à jardiner).
        Se, dans s'occuper de + infinitif, n'est pas analysable, d'où accord du participe : Elle s'est occupée de cette affaire.

    134
    Colette G.
    Vendredi 7 Avril 2023 à 15:36

    Bonjour,

    "Trouver le Graal, telle est la mission que se sont donné(?) les protagonistes..."

    Les discussions sont passionnantes avec mes amis mais personne n'est sûr! Que faire?

     

    Merci pour votre éclairage.

     

      • Lundi 10 Avril 2023 à 10:21

        Que faire ? Chercher le COD : Ils ont donné quoi ? que mis pour la mission, COD placé avant le participe passé. On écrira donc : la mission qu'ils se sont donnée.
        Voir également ce billet.

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