• En quelque secondes

    « Comparez des centaines de sites de voyage en quelque secondes. »

    (publicité pour le comparateur en ligne Kayak, janvier 2013)


    FlècheCe que j'en pense


    Certes, il est des cas où la distinction entre l'adjectif quelque (variable) et l'adverbe quelque (invariable) n'est pas aisée : une pause de quelques secondes (quelques = plusieurs) mais une pause de quelque dix secondes (quelque = environ, devant l'expression d'un nombre). Mais rien dans notre exemple ne justifie de s'emmêler à ce point les tentacules...


    Voir également le billet Accord de quelque.

     

    Remarque : La faute a depuis été corrigée.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Comparez des centaines de sites de voyage en quelques secondes.

     


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  • Tous les lundi

    « Elle participe tous les lundi au "duel des éditorialistes" sur France Info face au directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Laurent Joffrin » (à propos de Sylvie Pierre-Brossolette, photo ci-contre, qui vient d'être désignée membre du CSA).

    (dépêche AFP reprise sur liberation.fr, le 9 janvier 2013)

    (photo lepoint.fr)


    FlècheCe que j'en pense


    Non, les jours de la semaine ne sont pas invariables !

    Si l'hésitation est parfois de mise avec certaines constructions (voir à ce sujet le billet Jours de la semaine), notre exemple ne souffre point de discussion : lundi, en tant que nom commun, doit logiquement prendre la marque du pluriel.

    En d'autres termes, on retiendra qu'un lundi ne se traite pas à la petite semaine.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Tous les lundis.

     


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  • Avec lesquels


    « Leur mission était d'interroger à nouveau les témoins auriculaires avec lesquels Nafissatou Diallo avaient parlé juste après l'incident » (à propos de l'affaire DSK).
    (extrait du livre Scandale DSK de John Solomon, publié dans L'Express no 3209, janvier 2013) 
     

    (photo Wikipédia, FMI)
     

    FlècheCe que j'en pense


    Quel étrange pouvoir de séduction peut bien posséder le pronom relatif lequel (et ses composés) pour à ce point tourner la tête des journalistes (et de leurs traducteurs) ? C'est un peu comme si, à l'instar des superbes créatures au Carlton, sa seule présence leur faisait perdre tous leurs moyens... pour correctement accorder un verbe avec un sujet consentant !

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Les témoins auriculaires avec lesquels Nafissatou Diallo avait parlé.

     


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  • Ils se sont parlés

    « Hollande et Depardieu "se sont parlés très calmement" » (à propos de l'exil fiscal de l'acteur, photo ci-contre, qui vient d'obtenir la nationalité russe).
    (paru sur lexpress.fr, le 3 janvier 2013) 
    (photo Wikipédia sous licence GFDL par Georges Biard)
     

    FlècheCe que j'en pense


    Les années se suivent... et se ressemblent tristement : ainsi, nos amis journalistes semblent éprouver toujours autant de difficultés à accorder correctement les participes passés, plus encore quand il s'agit de verbes pronominaux.

    Le cas qui nous occupe n'est pourtant pas bien ardu : je pourrais rappeler tout de go que le participe passé de se parler (comme celui de tous les verbes transitifs indirects) reste invariable, puisque ne pouvant posséder par nature de complément d'objet direct.

    « Ah ! non ! », me rétorqueriez-vous avec raison, « C'est un peu court, jeune homme ! ». Assurément peut-on ajouter bien des choses en somme. Je m'empresserais alors d'ajouter : MM. Hollande et Depardieu ont parlé à qui ? à se mis pour eux, complément d'objet indirect. Pour justifier l'absence d'accord.

    Nul doute que notre Cyrano (de moins en moins) national se serait écrié à la vue de cette jolie coquille : « C'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! » Avant – tel Raspoutine – de jeter son verre de vodka par-dessus l'épaule.

    Voir également le billet Accord du participe passé des verbes pronominaux.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Hollande et Depardieu se sont parlé très calmement.

     


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  • L'Océan indien

    « Selon un bilan établi à 13 heures par EDF, 68 000 foyers étaient privés de courant, en majorité dans l’ouest et le sud de cette île française de l’Océan indien » (à propos du cyclone Dumile qui a frappé les côtes de la Réunion).

    (dépêche AFP reprise sur liberation.fr, le 3 janvier 2013)

     

    (photo Wikipédia, NASA, MODIS/LANCE)


    FlècheCe que j'en pense


    J'en entends déjà certains tempêter : comment oser ergoter de la sorte quand il est question d'une alerte rouge qui a bien failli se transformer en catastrophe majuscule ?

    Sans doute ont-ils raison : ne vaut-il pas mieux que les vents océaniens aient raison des règles de typographie que des côtes réunionnaises ?...

    Rappelons néanmoins, en coup de vent, que, dans les dénominations d'entités géographiques, l'élément générique (le nom commun) conserve sa minuscule tandis que l'élément spécifique (l'adjectif ou le nom propre, qui le précise) prend une majuscule : Le piton des Neiges est le sommet le plus élevé de tout l'océan Indien.


    Voir également le billet Un mont majuscule.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Cette île française de l’océan Indien.

     


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