« La littérature ne s'écrit pas ex-nihilo, les auteurs se nourrissent les uns des autres et l'ont toujours fait » (à propos des soupçons de plagiat qui pèsent sur le livre de Joseph Macé-Scaron, photo ci-contre).
(paru sur lexpress.fr, le 22 août 2012)
Ce que j'en pense
Quitte à copier, autant éviter de prendre modèle sur quelqu'un qui confond manifestement les différents emplois de la particule ex.
Quand elle exprime l'ancienneté, elle se joint au nom par un trait d'union : Mon ex-mari. Un ex-président. (On dit encore, substantivement et familièrement : Mon ex.)
Quand elle exprime la provenance, elle n'est pas suivie de trait d'union dans les locutions adverbiales empruntées du latin : ex nihilo (= à partir de rien), ex abrupto (= de manière brusque), ex aequo (= sur le même rang), ex cathedra (= d'un ton doctoral). Mais on écrira les substantifs ex-libris et ex-voto avec un trait d'union. S'agirait-il d'ex-ceptions ?
Remarque : On apprendra à varier les plaisirs en évoquant un ancien nègre, un précédent copiste, un ex-plagiaire...
Ce qu'il conviendrait de dire
La littérature ne s'écrit pas ex nihilo.