• Une femme a-t-elle l'air sérieux ou l'air sérieuse ? Tout dépend du sens que l'on souhaite donner à la phrase (on parle alors d'accord par syllepse).

    • Si l'on considère avoir l'air comme une locution figée au sens de « sembler, paraître », alors l'adjectif qui suit est attribut du sujet et s'accorde avec le sujet :

    Cette femme a l'air [d'être] sérieuse.

    On dirait de même : Elle a l'air [d'être] ailleurs.

    • Si l'on décompose la locution en donnant à air le sens de « physionomie, allure, expression », alors l'adjectif est épithète de air et s'accorde avec air :

    Cette femme a l'air sérieux (c'est son air qui est sérieux, elle se donne ou prend un air sérieux), a l'air mauvais, a l'air radieux.

    • Si air est précédé d'un déterminant (un, cet, son) ou suivi d'un complément, alors l'adjectif s'accorde obligatoirement avec air :

    Cette femme a un air sérieux.

    Elle a cet air sérieux des secrétaires de direction.

    Elle a l'air sérieux comme un pape.

    « Elles ont l'air fatigué des gens ennuyés et l'air ennuyé des gens fatigués » (Alfred Delveau).

     

    Remarque 1 : Le cas de l'adjectif fin est intéressant : Elle a l'air fin signifie, par antiphrase, « elle semble ridicule » (de fait, la confusion se peint sur le visage, d'où l'accord avec air), quand Elle a l'air fine s'entend plutôt au sens de « elle semble intelligente » ou encore « elle semble mince ».

    Remarque 2 : Quand le sujet est un être inanimé, l'adjectif s'accorde obligatoirement avec celui-ci (sauf dans le cas particulier d'une personnification) :

    Ces fraises ont l'air bonnes (elles ne peuvent pas « prendre l'air » bon).

    Ces recherches ont l'air sérieuses (elles ne peuvent pas « prendre l'air » sérieux).

     

    En résumé

    La locution avoir l'air suit la règle d'accord suivante :

    • s'il s'agit d'un nom de chose, l'adjectif attribut s'accorde avec le sujet.

    Ces fruits ont l'air mûrs.

    • s'il s'agit d'une personne, l'adjectif qui suit s'accorde généralement avec le sujet (dans le sens de « sembler, paraître »), parfois avec air (dans le sens de « physionomie, allure, expression ») à condition que ledit adjectif puisse se rapporter aux deux substantifs (le sujet et son COD air).

    Cette personne a l'air fausse (elle a l'air d'être fausse) ou Cette personne a l'air faux (elle a un air faux, elle prend un air faux) mais Cette personne a l'air bronzée (ce n'est pas son air qui est bronzé).

    • Si air est déterminé ou complété, l'adjectif s'accorde obligatoirement avec air.

    Elle a un air enjoué qui me réjouit.

     

    Avoir l'air

    Voilà une sorcière qui n'a pas l'air bien méchant(e) !

     


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  • Construites avec le subjonctif, les tournures quel que et quelque... que servent à exprimer la concession (façon de marquer une restriction à l'action principale sans pour autant l'empêcher de s'accomplir). Nombreux sont ceux qui reconnaissent avoir des difficultés à les employer, faute de pouvoir établir la distinction entre quelque en un seul mot et quel que en deux mots. Voici une synthèse – sans concession – qui devrait les y aider.

    Flèche

    Quel que (soit)


    Suivi de l'auxiliaire être au subjonctif, quel que s'écrit en deux mots et prend le sens de « peu importe ». Quel est alors attribut du sujet et s'accorde en genre (masculin / féminin) et en nombre (singulier / pluriel) avec celui-ci.

    Quelles que soient ses intentions, cet homme ne m'inspire pas confiance (et non  quelques soient ses intentions).

    Quelle que puisse être l'orthographe de ce mot, je n'en comprends pas le sens (orthographe est féminin, donc quelle).

    Quels que soient l'équipe et l'arbitre, nous nous concentrons sur notre jeu (accord au masculin pluriel, le masculin d'arbitre l'emportant sur équipe).

    J'attends une réponse, quelle qu'elle soit (= quelle que soit la réponse).

    Je veux ce tableau quel qu'en soit le prix (= quel que soit le prix de ce tableau).

    Quel qu'ait été son âge au moment des faits, il y a aujourd'hui péremption.

    Astuce


    On retiendra que la graphie quelque soit n'existe pas.

     

    Flèche

    Quelque... que (+ subjonctif)


    Dans sa construction avec le pronom relatif que (en fonction d'objet direct) − plus rarement qui (en fonction de sujet), voire, à l'époque classique, dont et où −, qui relève du registre soutenu, quelque s'écrit en un seul mot.

    • Suivi d'un nom, il est adjectif et s'accorde donc avec celui-ci.

    Quelques efforts que vous fassiez, vous ne réussirez pas à le convaincre (= quels que soient les efforts que vous fassiez).

    Quelques causes qui aient suscité l'apparition de l'homme, elles sont, en tout cas, les mêmes [...] (Jean Rostand).

    • Suivi d'un adjectif, il signifie « aussi, si ». Il est alors adverbe et reste invariable.

    Quelque indulgents qu'ils soient, ils ne nous pardonneront pas facilement (= aussi indulgents qu'ils soient ou soient-ils).

    Remarque : Après quelque... que, le verbe se met au subjonctif, sauf si l'on a affaire à une simple relative à l'indicatif.

    Les quelques mots que je lui ai dits.

    Séparateur de texte


    Remarque 1
    : Lorsqu'il y a plusieurs sujets juxtaposés ou coordonnés, quel que s'accorde le plus souvent avec le terme le plus proche (notamment quand ils sont synonymes), mais l'accord au pluriel reste possible.

    Quelle que soit votre peur, votre effroi (sujets synonymes).

    Remarque 2 : Voir également l'article consacré à Quelque (accord).

    Remarque 3 : Voir également l'article consacré à l'Elision avec les composés de Que.

     

    Quel que / Quelque
    Illustration zcorrecteurs.fr

     


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  • Il est parfois difficile de bien distinguer les emplois de quelque, adjectif ou adverbe, qui déterminent son accord.

    Flèche

    Quelque, adjectif


    Devant un nom (lui-même précédé ou non d'un adjectif), quelque est adjectif et s'accorde donc en genre (masculin / féminin) et en nombre (singulier / pluriel) selon le sens.

    - Suivi d'un nom singulier, quelque (sans s final) a le sens de « un certain, un quelconque » :

    Il y a quelque temps, j'ai trouvé quelque chose.

    Si vous avez quelque interrogation à son sujet, dites-le moi.

    - Suivi d'un nom pluriel, quelques (avec un s final) a le sens de « plusieurs, un petit nombre de » :

    Quelques (jolies) fleurs bordent l'allée.

    J'ai quelques interrogations à son sujet.

    Quelque, devant un nom (précédé ou non d'un adjectif épithète), est également adjectif dans sa construction avec que (registre soutenu). Il s'accorde donc.

    Quelques questions que vous lui posiez, il répondra (= Quelles que soient les questions que vous lui posiez).

    Quelques viles et lâches satisfactions qu'on lui offrît (Montaigne).

    De quelque manière que ce soit.


    Remarque
    : Après un nom de nombre, l'expression et quelques (toujours au pluriel) s'emploie familièrement au sens de « et un peu plus ».

    Elle a quarante ans et quelques (le mot mois étant sous-entendu).

    Flèche

    Quelque, adverbe


    Devant un adjectif (numéral ou attribut d'un nom placé immédiatement après lui) ou un adverbe, quelque est adverbe et donc invariable. Il signifie « environ, à peu près » devant l'expression d'un nombre ou bien « si, aussi » dans sa construction avec que (registre soutenu).

    Il y avait quelque deux cents personnes à la réunion (deux cents est un adjectif numéral → quelque est adverbe, ne s'accorde pas et signifie « environ ») mais Il y avait quelques centaines de personnes à la réunion (centaines est un nom → quelques est adjectif et s'accorde).

    Les quelque deux cents personnes invitées à la réunion, mais Les quelques centaines de personnes invitées à la réunion (voir ce billet).

    Je connais quelque cinquante autres espèces d'arbres.

    Quelque menaçants qu'ils soient, ils ne m'effraient pas (= Aussi menaçants qu'ils soient ou soient-ils).

    Je suis quelque peu surpris (variante de un peu).

    Quelque vite qu'il aille, il ne peut me rattraper.

     

    En résumé

    • Quand il signifie « plusieurs » ou « un certain », quelque est adjectif et s'accorde.

    • Quand il signifie « environ, à peu près » (devant un nom de nombre) ou encore « si, aussi » dans sa construction avec que, quelque est adverbe et reste invariable.

     

    Subtilités

    Il a fait quelques fautes (= plusieurs fautes) ou quelques dizaines de fautes (soit un peu plus...) mais Il a fait quelque dix fautes (= environ dix fautes).

    Quelque chose d'intéressant m'a été dit, quelque chose censé illustrer mon propos (quelque chose est masculin quand il signifie « une certaine chose ») mais Quelque chose que vous lui disiez, il ne la croira pas (= quelle que soit la chose → féminin).

    Sur quelque cinq cents invités, quelques dizaines seulement sont venus (cinq cents est un adjectif numéral, dizaines est un nom).

    J'ai parcouru quelque (= environ) cent mètres, quelque mille mètres mais J'ai parcouru quelques cents mètres, quelques mille mètres (dans ce cas, cent, mille sont généralement analysés comme des substantifs ayant respectivement le sens de « centaine », « millier »). De même : Quelque cent personnes (= environ cent personnes) mais Quelques cents personnes (= quelques centaines de personnes).

    Remarque 1 : Quelque, suivi d'un trait d'union, entre dans la composition des pronoms indéfinis quelques-uns, quelques-unes.

    Remarque 2 : Quelque, adverbe, ne se justifie devant un adjectif numéral que si celui-ci exprime un nombre arrondi, pas un nombre précis !

    Il a acheté six livres (et non Il a acheté quelque six livres).

    Remarque 3 : Voir également l'article consacré à Quelque que / Quel que (soit).

    Remarque 4 : Voir également l'article consacré à l'Élision avec les composés de Que.

     

    Et quelques

    Livre de Thomas Hems-Ogus, Éditions du Seuil

     


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  • La confusion est fréquente entre ces deux verbes si étroitement liés (par le sens, la construction) que l'on ne sait plus bien lequel a commencé à déteindre sur l'autre.

    L'Office québécois de la langue française tente une synthèse : « Ainsi, souvenir n'était pas, à l'origine, un verbe pronominal [mais un verbe impersonnel] (on disait alors : il me souvient de… tour aujourd'hui archaïque ou littéraire) ; il l'est devenu au XVIe siècle sous l'influence de se rappeler. Par ailleurs, on a pris l'habitude d'employer se rappeler avec la préposition de sur le modèle de se souvenir de. » Jolie pagaille assurée !

    Concentrons-nous ici sur leurs différences de construction, qui présentent quelques subtilités selon que ces verbes sont suivis d'un nom ou d'un infinitif. Même s'il nous faut bien reconnaître que les règles que nous allons évoquer sont de moins en moins respectées dans l'usage moderne.

    Flèche

    Se rappeler / se souvenir suivi d'un nom (ou d'un pronom)


    Rappeler
    étant un verbe transitif direct (qui se construit donc avec un COD), on doit dire se rappeler quelqu'un / quelque chose et non de quelqu'un / de quelque chose. La faute n'est pas récente : elle est attestée dès le XVIIIe siècle et s'est vraisemblablement formée par analogie avec le verbe se souvenir qui, de son côté, se construit avec de : je me souviens de cela.

    Je ne me rappelle pas son nom / Je ne me souviens pas de son nom.

    Je me rappelle le bon vieux temps (et non du bon vieux temps).

    Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence… (vers de Lamartine).

    Les choses deviennent un peu moins naturelles en phase de pronominalisation. Ainsi dira-t-on :

    Pour une chose : Je me la rappelle ou Je m'en souviens (et non Je m'en rappelle).

    Pour une personne : Je me la rappelle ou Je me souviens d'elle.

    C'est tout ce que je me rappelle ou C'est tout ce dont je me souviens.

    Souviens-t'en, souvenez-vous-en. Souvenez-vous de cela ou Rappelez-vous cela.

    Que vous rappelez-vous ? De quoi vous souvenez-vous ?

    Mais, en vertu de la règle de l'incompatibilité entre les pronoms personnels, on dira de préférence : Je me souviens de vous (et non Je me vous rappelle ni Je me rappelle de vous), Te souviens-tu de moi ? (et non Te me rappelles-tu ? ni Te rappelles-tu de moi ?), le français n'admettant pas qu'un verbe pronominal comportant déjà un pronom objet puisse en avoir un second de la première ou de la deuxième personne.

     

    FlècheSe rappeler / se souvenir suivi d'un infinitif


    Se rappeler
    se construit de préférence sans la préposition de quand il est suivi d'un infinitif passé, obligatoirement avec la préposition de quand il est suivi d'un infinitif présent (exprimant une action qui reste à accomplir).

    Je me rappelle l'avoir vu (de préférence à Je me rappelle de l'avoir vu, tour grammaticalement correct − il s'agit d'un de de liaison comme dans Peut-on espérer (de) vous revoir ? − quoique vieilli ou littéraire, selon les sources, et prêtant à confusion avec la construction fautive se rappeler de + nom) mais Rappelle-toi de passer me voir avant de partir (= pense à passer me voir).

    En revanche, on écrira correctement se souvenir de + infinitif passé : Je me souviens de l'avoir vu (de préférence à Je me souviens l'avoir vu, que l'on rencontre parfois sous l'influence cette fois de... Je me rappelle l'avoir vu. Quand on vous parle d'influence mutuelle entre ces deux verbes !).

    Par ailleurs, on notera l'accord des participes passés (voir également l'article Accord du participe passé des verbes pronominaux) :

    Elle s'est souvenue d'avoir pleuré (se souvenir est un verbe essentiellement pronominal).

    Elle s'est rappelé avoir pleuré (se est COI).

    Elle s'est rappelée à son bon souvenir (se est ici COD placé avant le participe passé).

    Séparateur de texte


    Remarque 1
    : Curieusement, Hanse (d'ordinaire plus conciliant) recommande de ne pas employer de devant un infinitif après se rappeler : « On doit donc changer de verbe et dire : Souviens-toi de lui écrire » ou Pense à lui écrire (au lieu de Rappelle-toi de lui écrire).

    Remarque 2 : Il existe un seul cas où se rappeler peut se construire correctement avec en ou dont : lorsque ces derniers sont compléments du nom et non du verbe.

    Cette affaire, je m'en rappelle tous les détails (= je me rappelle tous les détails de cette affaire).

    C'est une chanson dont je me rappelle bien le refrain.

    De même, on écrira correctement :

    Tout ce que je me rappelle de l'accident, c'est... (de l'accident est ici complément de tout, pas du verbe : Je me rappelle tout de l'accident).

    Je ne me rappelle pas de qui vous parlez (de se rattache ici au verbe parler, pas à se rappeler).

    Remarque 3 : On notera que tous les de ne se valent pas. Ainsi ne commet-on pas de solécisme en écrivant : Il se rappelait de vagues détails de leur conversation, de n'est pas préposition mais article partitif. De même : Il se rappelait les bons moments passés à son côté mais Il se rappelait de bons moments passés à son côté (de article partitif).

    Remarque 4 : Certains lexicographes font une distinction entre la mémoire passive qu'implique se souvenir (= reconnaître un souvenir qui se présente de lui-même, à l'instar de la construction impersonnelle du verbe à l'origine) et la mémoire active de se rappeler (= appeler à soi un souvenir, par l'action de sa volonté).

    Remarque 5 : Se rappeler au bon souvenir de quelqu'un est une formule de politesse par laquelle on prie son interlocuteur de transmettre ses amitiés à quelqu'un (Rappelez-moi à son bon souvenir).

    Remarque 6 : Voir également ce billet.

    Se souvenir

    Livre de Romain Slocombe, aux éditions Syros

     


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  • De nos jours, le verbe pallier s'utilise le plus souvent dans un emploi qui est source de confusion.

    Confusion de sens, tout d'abord : l'usage actuel voit dans pallier un synonyme savant de remédier. C'est oublier que pallier, emprunté du latin palliare, signifie littéralement « cacher, dissimuler (sous un manteau, le pallium) », c'est-à-dire tout le contraire d'apporter un véritable remède, une solution définitive !

    Pallier son ignorance sous des airs entendus (au sens de « dissimuler une chose fâcheuse sous une apparence favorable »).

    Les soins palliatifs (en médecine, pallier un mal signifie le soulager sans le guérir).

    Ce n'est que par extension que l'Académie admet le sens de « remédier d'une manière incomplète ou provisoire, atténuer faute de remède véritable ».

    Distinguez : pallier une difficulté (= lui trouver une solution provisoire, l'atténuer voire la camoufler, en sauvant les apparences) de résoudre une difficulté ou remédier à une difficulté (= lui apporter une solution définitive).


    Confusion en matière de construction, enfin : pallier est un verbe transitif direct, qui ne requiert donc aucune préposition devant son complément d'objet. C'est bien à tort que l'on écrit pallier à par analogie avec remédier à et parer à.

    Il faudrait pallier cet inconvénient (et non pallier à cet inconvénient).

    En résumé

    Pallier est un verbe transitif direct, qui signifie « dissimuler, atténuer, résoudre d'une manière incomplète ou provisoire ». Il se construit avec un complément d'objet direct (COD) : on pallie quelque chose et non pas à quelque chose.

    J'ai trouvé le moyen de pallier la crise (et non de pallier à la crise).

    Pour pallier cet oubli, nous avons décidé de nous occuper nous-mêmes de ce projet.

     

    Remarque 1 : On se gardera de la confusion avec palier (avec un seul l), qui correspond à la plate-forme entre deux volées d'escalier.

    Remarque 2 : Curieusement, les substantifs dérivés de pallier et de remédier circulent... sous le pallium ! Palliation, cité par le TLFi avec la mention « vieilli », signifie « action de pallier ; guérison apparente ». Quant à remédiation, il s'agit d'un néologisme proposé au Journal officiel pour désigner la « mise en œuvre des moyens permettant de résoudre des difficultés d'apprentissage repérées au cours d'une évaluation ». Tout un programme...

    Remarque 3 : Palliatif peut également être employé comme substantif, avec le sens propre de « remède qui pallie une maladie » et celui figuré de « expédient, moyen de remédier provisoirement ou incomplètement à une situation difficile ». En toute logique, Thomas préconise d'écrire un palliatif de ce mal plutôt que à ce mal.

    Pallier

    Pour pallier (= dissimuler) l'état de son palier,
    on peut le recouvrir d'une moquette...

     


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