• À l'origine, décade (du grec dekas) ne désigne rien d'autre qu'un ensemble de dix éléments en général, qualifiant aussi bien une série de dix livres qu'une durée de dix jours, dix mois ou dix ans. À la Révolution, cependant, le mot s'est spécialisé dans le sens de « dizaine de jours » : le mois était ainsi divisé en trois décades dans le calendrier républicain de Fabre d'Eglantine.

    Une huitaine, une décade, une quinzaine (de jours est ici sous-entendu).

    Des velléités de retour à « dizaine d'années » se sont manifestées (vraisemblablement sous l'influence du mot anglais decade) au début du XXe siècle, période à partir de laquelle décade et décennie (apparu à la fin du XIXe siècle, à partir du latin decem, dix, et annus, année) entrent en concurrence. Cet usage, bien que non fautif en soi (décade ayant pu désigner une période de dix ans en latin), est aujourd'hui condamné par l'Académie qui préconise, afin d'éviter toute équivoque, de bien distinguer le sens de décennie et de décade.

    Nous assistons à la pire sécheresse de la décennie (notez l'orthographe : 1 accent aigu et 2 n).

     

    En résumé

    Dans un souci de clarté, on fera la distinction entre décade, période de dix jours, et décennie, période de dix ans.

     

    Remarque 1 : Les dérivés décadaire (cérémonies décadaires) et décennal (garantie décennale) répondent à chacune des deux notions.

    Remarque 2 : Contrairement à ce que l'on pourrait croire, décade ne partage pas la même étymologie que décadent, emprunté du latin cadere, tomber.

    Remarque 3 : Lustre (nom masculin) désigne une période de cinq ans, en souvenir de la cérémonie de purification célébrée tous les cinq ans dans la Rome antique lors du recensement. Par extension, l'expression depuis des lustres se dit pour évoquer une très longue durée.

    Je ne l'ai pas vu depuis des lustres (= depuis très longtemps).

    Décade / Décennie

    Les traducteurs ont bien travaillé !
    (documentaire de Ted Demme et Richard LaGravenese)

     


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  • Voilà deux mots délicieusement désuets, que l'on a parfois tendance à confondre – en raison de la proximité de leur sens – et encore plus à mal orthographier.

    Flèche Moult


    Issu du latin multum (« beaucoup »), moult s'écrit avec un l et un t qui se prononcent désormais (il fut un temps où l'on prononçait mou) mais sans e final.

    Jusqu'au XIIe siècle environ, moult (sous ses différentes formes anciennes) était employé comme adjectif ou comme adverbe : quand il portait sur un nom nombrable, il s'accordait donc avec celui-ci comme n'importe quel adjectif (cf. l'étude de Christiane Marchello-Nizia dans Grammaticalisation et changement linguistique). Depuis, il n'est plus guère utilisé que comme adverbe – donc invariable – d'intensité, avec le sens de « très » devant un adjectif et de « beaucoup » derrière un verbe.

    Je t'embrasse moult (= beaucoup). [Flaubert]

    Cet exercice est moult compliqué. Elle est moult surprise (= très, vraiment, fort).

    Cet emploi archaïque de moult, que Littré trouvait si « préférable à beaucoup », s'est aujourd'hui effacé devant son emploi comme adjectif indéfini (moult + nom), malgré les protestations des puristes. Moult devient alors synonyme de maint et de beaucoup de, mais avec ce petit côté facétieux qui plaît tant à certains. Il n'en demeure pas moins invariable (vestige de son passé en tant qu'adverbe)... même si la logique voudrait que, dans cet emploi adjectival, il s'accordât en nombre et en genre.

    Ils ont posé moult questions, après moult hésitations (= beaucoup de).

    Ce sujet a été abordé moult fois (= de nombreuses fois).

    En moult occasions mais À (ou En) maintes occasions, maintes fois.

    Il m'a raconté ses vacances avec moult détails (= avec force détails).


    AstuceÀ l'oral, on prendra un soin tout particulier à ne pas faire de liaisons inappropriées (les fameux pataquès)...

     

    Flèche Maint, Mainte

     
    À la différence de moult, l'adjectif indéfini maint varie. Vraisemblablement d'origine germanique, il est le plus souvent employé au pluriel avec le sens de « un grand nombre de, plusieurs », parfois au singulier avec le sens de « plus d'un » (si curieux que puisse paraître le fait qu'un mot puisse affecter la forme du singulier tout en exprimant l'idée du pluriel).

    À maintes et maintes reprises. Maintes fois (= très souvent).

    À (ou En) maintes occasions ou À (ou En) mainte occasion.

    En maints endroits ou En maint endroit.

    Maint / Moult

     


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  • Attention, locution suspecte ! Condamnée par l'Académie comme « grammaticalement fautive », présentée comme « familière » dans le Petit Robert (1), l'expression au final est pourtant fréquemment employée, tant à l'écrit qu'à l'oral, comme synonyme de finalement. Que lui reproche-t-on, au juste ? De faire de l'adjectif final un nom : au n'est-il pas la contraction de à le ? nous explique-t-on le nez plissé. Le masculin attendu excluant le substantif féminin finale (« dernière épreuve d'une compétition sportive », « dernière syllabe d'un mot »), l'homme de goût passera son chemin. Point final.

    L'argument est de poids, assurément, mais ne saurait donner la mesure : les fines bouches font-elles autant de cas de l'expression en définitive, dûment consignée dans le Dictionnaire de l'Académie ? Si l'on accepte cette dernière locution mise pour « en sentence définitive », pourquoi refuser au final, que l'on peut voir comme une ellipse de « au temps final, au moment final » ? Deux poids, deux mesures, avouez que c'est agaçant, à la fin ! D'autant que, soit dit en passant et n'en déplaise aux grincheux, l'emploi substantivé de final est attesté (au sens de « finalité », si l'on en croit le Dictionnaire du moyen français) depuis... la fin du XIVe siècle, notamment en anglo-normand : « N'est qui d'amour poet dire le final » (John Gower, vers 1390), « PARIS. Dieu fault de tout louer... PEUPLE. Ce est le principal. PARIS. ... et pardon demander. PEUPLE. Cela est le final » (Moralité d'Excellence, Science, Paris et Peuple, vers 1465) (2). De là : « Dont au final nuls est joyant », « Et si n'en guarist au final » (John Gower, avant 1379) ; « Mays au finale nepurtant il n'en poiat du dit Conseil ascun socour avoir » (Rotuli Parliamentorum, 1377).

    Mais c'est surtout dans son acception musicale que finale (et sa variante orthographique sans e... final), emprunté au XVIIIe siècle de l'italien finale, s'est imposé comme substantif masculin pour désigner la dernière partie d'une œuvre de musique, d'un acte d'opéra (le finale de la neuvième symphonie de Beethoven). Partant, il était écrit que le syntagme prépositionnel au final(e) finirait par se rencontrer dans la littérature musicale, comme en témoignent ces deux exemples :

    « [Le compositeur italien] Piccinni eut l'heureuse idée de les [= divers motifs musicaux] annoncer aussi par des changements de mouvements et de mesure, donnant, par ce moyen, au final, moins d'uniformité et plus de développement et d'étendue » (Biographie nouvelle des contemporains, 1824).

    « Il est bon dans une symphonie même pastorale de faire revenir de temps en temps le motif principal, gracieux, tendre ou terrible, pour enfin le faire tonner au finale avec la tempête graduée de tous les instruments » (Gérard de Nerval, 1854).

    De là à accréditer l'origine musicale de notre locution adverbiale, il n'y a qu'une pirouette orthographique que tous les spécialistes ne sont pas près d'accepter : « Qui peut croire à ce glissement du vocabulaire mélomane vers le parler de tous les jours ? » objecte Didier Pourquery dans Les Mots de l'époque (2014). Et pourtant... Un article de la Grammaire des grammaires (1853) de Girault-Duvivier nous met la puce à l'oreille, fût-elle non mélomane :

    « [Pour le grammairien Domergue, membre de l'Académie française de 1803 à 1810,] le mot final, ainsi que la chose, nous vient des Italiens, et que dans leur langue il est, lorsqu'il signifie le morceau final, du genre masculin : Ecco un bel finale, disent-ils ; ils sous-entendent pezzo, qui veut dire morceau. D'ailleurs, ajoute Domergue, final est évidemment un adjectif, ou plutôt un adjectif substantifié [qui] ne peut être d'un autre genre que du genre masculin. »

    Dès lors, rien ne s'oppose, de l'aveu même d'un académicien, à ce que au final soit analysé comme l'ellipse de la locution musicale « au morceau final », passée dans la langue courante avec le sens figuré de « au moment final ». Pour autant, les sceptiques successeurs de Domergue pourront toujours continuer de lui préférer des expressions plus consensuelles comme à la fin, finalement, pour finir, en fin de compte, tout compte fait, au bout du compte, en dernier lieu, somme toute, etc., voire in fine, locution latine renvoyant à la fin d'un livre, d'un texte, d'un discours. Fin mot de l'affaire ?

     

    AstucePour rappel, finale, au féminin, désigne la dernière épreuve d'une compétition sportive (ou la dernière syllabe d'un mot) ; au masculin, la dernière partie d'une œuvre musicale.

    Il va disputer la demi-finale mais Il va entonner le finale.

     
    (1) Et aussi : « Au final est un barbarisme, une tournure inacceptable » (Jean-Pierre Colignon), « Il s'agit d'une faute de grammaire » (Paul Saegaert), « L'expression au final [...] est donc, au mieux, un néologisme, au pire, une impropriété et, en tout cas, une expression tellement galvaudée qu'elle doit être bannie » (Didier Guével). Rien que ça !

    (2) Notons également cette construction trouvée dans un texte daté de 1618 : « Le tuteur peut actionner son pupil apres la closture de son compte pour la despence, fraiz, nourriture et entretenement, dont il se trouve au final d'iceluy son reliquataire » (Les Procès civil et criminel, Claude Le Brun de la Rochette).

     

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    Remarque 1 : D'autres encore justifient la construction au final par analogie avec le latin in fine, l'espagnol al final ou les français au total, au complet. Goosse, prudent, se garde bien de trancher la question dans Le Bon Usage : « Nominalisation de l'adjectif (comp. au total) ou influence du vocabulaire musical, ou bien de l'anglais, où le nom final connaît diverses applications ? On dit aussi en finale : Toute la traversée de Paris [...] avec la montée de Montmartre en finale (Aymé, 1947). »

    Remarque 2 : Non, la locution adverbiale au final n'est pas « nouvellement forgée » comme on peut le lire çà et là : « Je disserterai, au final, sur l'intérêt de divers partis à intervenir dans cette affaire » (Charles Fourier, 1823), « J'leur tiens la bride, si bien qu'au final, Y a toujours mèche pour me faire entendre » (Pierre Tournemine, 1837), « Mais au final, elle devint excessivement pâle » (Joseph-Henri Boex, 1890), « La théorie cachée dans ce mot égalité n'est autre chose, au final, que celle d'une nouvelle organisation sociale » (Auguste Onclair, 1895). C'est sa prolifération − jusque sous des plumes académiciennes (!) − qui date des années 1960 : « Au final, il sera toujours temps de reprendre notre liberté d'action » (Claude Orval, 1963), « Ainsi, un point rouge devenait peu à peu tache rouge, puis bande rouge et je découvrais, au final, un pétale » (Rafaël Pividal, 1974), « Au final, ce sont deux types en blanc qui l'ont raisonné » (François Cérésa, 1988), « Au final, Molotov put annoncer [que...] » (Hélène Carrère d'Encausse, 1993), « Regard terrible, mais au final bienveillant » (Marc Lambron, 1997), « Tous, au final, flambeau en main, se regrouperaient devant l'église » (Jean-Luc Coatalem, 1998), « Un compromis entre exigences lexicographiques et nécessités commerciales qu'au final on s'accordera à trouver plutôt honorable » (Jean Pruvost et alii, Pierre Larousse, 2002), « Mais, au final, il va prendre la route du nord » (Erik Orsenna et Isabelle Autissier, 2006), « On ne sait, au final, s'il publie afin d'être aimé ou moqué » (Jean-Paul Enthoven, 2016).

    Remarque 3 : Dans la neuvième édition de son Dictionnaire, l'Académie enregistre les deux graphies pour le substantif masculin employé au sens de « dernière partie d'une œuvre » : « Final, ou mieux, Finale. » Précisons que le mot est également attesté comme terme d'architecture : « Les pinacles, les flèches, si essentiels à l'architecture gothique, exigeaient un surcroît qui en fût la fin, un ajoutage qui en fût la terminaison. Eh bien, cette fonction indispensable fut noblement remplie par le final, terme employé par les Anglais pour désigner le bouquet et qui a plus de justesse que celui-ci » (Jean-François Colfs, La Filiation généalogique de toutes les écoles gothiques, 1883).

    Remarque 4 : L'adjectif final s'écrit finals au masculin pluriel (parfois finaux dans le vocabulaire des linguistes et des économistes) et finales au féminin pluriel.

    Les résultats finals, les solutions finales.

    Remarque 5 : Voir également les billets En définitive et Finaliser.

    Au final

     


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  • Pas de chance : les adjectifs absent et présent n'admettent pas les mêmes constructions. Ce qui nous vaut la formulation de quelques impropriétés à l'école comme au bureau...

    FlècheAbsent / S'absenter

    • Absent de : ne se dit que d'un lieu

      Il est absent de Paris, de son bureau, de chez lui.

      Il s'est absenté de mon cours
      (= du lieu où se tenait mon cours, par métonymie).

    • Absent à : ne peut être suivi que d'un complément de temps

      Il était absent au moment de l'appel.

    Ainsi : Il est absent à la réunion (par analogie à Il est présent à la réunion) est une formulation incorrecte.

    On dira : Il est absent de la réunion ou Il était absent lors de la réunion.

    FlèchePrésent / Se présenter


    L'adjectif présent se construit sans difficulté avec la préposition à.

    Cette personne est présente à la réunion, à l'appel, à ton anniversaire.

    Il s'est présenté à l'examen.

     

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    Remarque
    : Si, pour la plupart des spécialistes, une femme est censée répondre présent ! (de préférence à présente) à l'appel de son nom, l'Académie laisse clairement le choix au sens figuré : « Ils ont répondu présents ou présent à l’appel de la Nation » (neuvième édition de son Dictionnaire). Voir les billets Ils ont répondu présent(s) et Ça l'affiche mal.

    Absent / Présent

    Chabal, le grand absent de la Coupe du Monde de Rugby 2011
    (photo Wikipédia sous licence GFDL by Zegreg63)

     


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  • Voilà pourtant une distinction qui me tenait à cœur : celle qui prétendait réserver l'usage de second aux seuls cas où l'énumération ne comporte que deux éléments.

    Ainsi, je me rappelle l'optimisme de feu Maître Capello qui préférait parler de la Seconde Guerre mondiale plutôt que de la Deuxième Guerre mondiale, parce qu'il n'en espérait pas une troisième ! De même était-on fondé à évoquer le Second Empire mais la Deuxième République.

    Et voilà que, d'une phrase lapidaire, l'Académie réduit tous mes efforts de subtilité à néant : « L’unique différence d’emploi effective entre deuxième et second est que second appartient aujourd’hui à la langue soignée, et que seul deuxième entre dans la formation des ordinaux complexes (vingt-deuxième, etc.). » Et Joseph Hanse d'insister : « Jamais la langue n'a fait couramment entre les deux la distinction que des théoriciens ont voulu établir et qui est respectée par certains. » Pour preuve, ces exemples trouvés chez des auteurs qui n'ont pas pour habitude de jouer les deuxièmes (ou les seconds) couteaux : « Le premier qui vit un chameau / S'enfuit à cet objet nouveau ; / Le second approcha ; le troisième osa faire / Un licou pour le dromadaire » (La Fontaine) ; « j'en arrive à me demander si [...] une femme assez adroite pour cacher un second amant à un premier en le logeant dans un bahut, n'en cache pas au second un troisième, en le fourrant dans un coffre à bois » (Courteline) ; « Je bois une seconde gorgée [de thé] où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième m'apporte un peu moins que la seconde » (Proust). Il n'y aurait donc nulle obligation de se renseigner sur la taille d'un immeuble avant de pouvoir affirmer habiter au deuxième plutôt qu'au second étage ! Ni sur l'ampleur d'une fratrie avant de pouvoir s'adresser au deuxième plutôt qu'au second enfant.

    Les mots second et deuxième ont exactement le même sens, à savoir « qui vient immédiatement après le premier élément dans une succession ou une hiérarchie ». Il se trouve juste — ironie de l'histoire — que second (emprunté du latin secundus, suivant) est apparu... en premier dans la langue française, au XIIIe siècle soit une bonne centaine d'années avant son concurrent deuxième, lui volant ainsi la vedette dans la plupart des expressions figurées (seconde chance, second degré, second lieu, second lit, second mariage, seconde nature, second plan, second rang, second rôle, second souffle, second violon, seconde vue, état second, de seconde main, causes secondes, etc.) et des emplois substantivés (le second du navire mais un deuxième classe).

    Pour autant, second et deuxième étant interchangeables (sauf dans les locutions figées ci-dessus et dans la formation des ordinaux composés), rien n'empêche ceux qui le désirent de continuer à faire cette utile distinction (entre suites comportant plus ou moins de deux éléments), par souci de précision et d'élégance. Un raffinement « tout arbitraire », selon Littré, mais qui devrait ravir Maître Capello !

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    Remarque 1
    : Il est plaisant de relever que, à l'entrée « février », l'Académie écrit dans la huitième édition de son Dictionnaire : « second mois de l'année », mais « deuxième mois de l'année », dans la neuvième. À croire qu'il est difficile de se débarrasser du poids de la théorie...

    Remarque 2 : Dans sa Grammaire des grammaires (1822), Girault Duvivier apporte une précision intéressante :

    « Second, Deuxième. On dit également le premier, le second, le troisième, le quatrième, etc., et le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième, etc.

    Mais il y a cette différence que le deuxième fait songer nécessairement au troisième, qu’il éveille l’idée d’une série, et que le second éveille l’idée d’ordre sans celle de série. On dira donc d’un ouvrage qui n’a que deux tomes : voici le second tome, et non pas le deuxième ; et de celui qui en a plus de deux : voici le deuxième tome, ou si l’on veut, voici le second tome. »

    En synthèse, il convient bien de recourir à second quand la série se limite à deux éléments, mais il est possible de recourir indifféremment à deuxième ou second quand elle en comporte davantage. Subtile nuance !

    Remarque 3 : Les anciens ordinaux prime (premier), tiers (troisième), quart (quatrième) et quint (cinquième) fleurent bon l'archaïsme : « Le prime vent du soir » (Maurice Genevoix) ; Le tiers livre de Rabelais ; « Achevons cette quarte bouteille » (Théophile Gautier).

    Deuxième / SecondDeuxième / Second

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'expression second souffle est pourtant d'usage beaucoup plus courant.
    (Film de Jean-Pierre Melville et film d'Alain Corneau)

     


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