« Cependant, le redressement de l'économie étant en marche, la FED doit déjà prévoir la résorbtion de l'excès de liquidité » (à propos de la banque centrale des États-Unis).
(paru sur latribune.fr, le 11 juillet 2013)
Ce que j'en pense
Grande est en effet la tentation de maintenir le b de résorber dans la graphie du substantif associé. Las ! résorption, dérivé savant du latin resorbere, a été formé sur le modèle d'absorption – entendez : à partir, non de l'infinitif du verbe latin (absorbere), mais de son supin (absorptum, qui a donné absorptio). On retiendra que la terminaison -btion n'a pas cours en français.
Est-ce parce que résorption est à l'origine un terme de médecine désignant le retour dans la circulation d'un liquide extravasé (La résorption du pus, du sang) que notre journaliste s'est cru fondé à écrire liquidité au singulier ? Je n'irai pas jusqu'à affirmer que cela coule de source. En l'espèce, on privilégiera le pluriel, dès lors qu'il est question d'une somme d'argent immédiatement disponible.
Ce qu'il conviendrait de dire
La FED doit déjà prévoir la résorption de l'excès de liquidités.