Avérer (du latin verus, « vrai ») signifie « vérifier et faire apparaître comme vrai ».
C'est un fait que la police a pu avérer.
À la forme pronominale, s'avérer a aujourd'hui pris le sens de « apparaître comme, se révéler »... avec tous les risques que comporte cette tournure. Car s'avérer conserve toujours l'idée de véracité inscrite dans sa racine latine.
Aussi, l'information s'est avérée (= est reconnue comme vraie) est une formulation correcte, quoique rare (de nos jours, on dira plutôt, avec le même sens : L'information est avérée).
Complétée d'un adjectif, la formulation l'information s'est avérée utile, décisive, etc., est admissible à condition que l'adjectif en question ne soit pas redondant ni ne contredise le sens du verbe.
En revanche, l'information s'est avérée exacte, s'est avérée vraie ou s'est avérée fausse sont trois formulations incorrectes (respectivement deux pléonasmes et un non-sens).
Afin d'éviter toute objection, mieux vaut recourir à se révéler, apparaître ou être.
L'information s'est révélée exacte, s'est révélée fausse.
L'affaire s'est révélée (de préférence à s'est avérée) difficile, rentable, intéressante.
Remarque : Curieusement, les formulations c'est vraiment faux (pour « il est vrai que c'est faux ») et c'est bien mauvais comportent le même non-sens, sans être autant soumises à la critique...
Voilà ce que l'on appelle un ambigramme, c'est avéré !
(illustration ambigrammes.com)