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Accords perdus
« Hier l’ancienne épouse du président du FMI a touché les téléspectateurs (...) La romancière Nathalie Rheims y est aussi allé de son hommage dans sa chronique publié sur le site du magazine Le Point » (à propos d'Anne Sinclair, interviewée dans l'émission Un jour, un destin).
(Alexandre Maras, sur gala.fr, le 23 avril 2014)
Ce que j'en pense
Un participe (publié) qui ignore le genre du nom auquel il se rapporte (chronique), un autre (allé) qui se désolidarise du sexe de son sujet (Nathalie Rheims) : notre journaliste, apparemment en proie à des hormones mâles attisées par le récit de la scabreuse affaire DSK, serait-il fâché avec les règles d'accord les plus élémentaires ? Reconnaissons, à tout le moins, qu'il n'y est pas allé de main morte...
Au demeurant, rien dans l'expression familière y aller de (quelque chose) − qui signifie « apporter, présenter, engager quelque chose à titre de contribution » − ne saurait justifier l'invariabilité d'un participe passé conjugué avec l'auxiliaire être : « Elle y est allée de sa larme », écrit ainsi l'Académie dans son Dictionnaire. Mieux vaut donc se mettre sans tarder à sa suite (2806).
Ce qu'il conviendrait de dire
Elle y est allée de son hommage dans sa chronique publiée sur tel site.
Tags : participe, accord, y aller de
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Commentaires
Vous avez bien raison de faire remarquer aux "beaux esprits" qui emploient l'argument d'autorité que la célébrité n'excuse pas tout et donc qu'une faute commise par un "grand écrivain" n'en reste pas moins une faute...