• De bout en boute

    « Aymeric pense qu'il mérite plus sa place, car c'est un "bon vivant" un "bout en train" mais également un "allié de choix"... »
    (Romain Cheyron, sur teleloisirs.fr, le 16 juillet 2014)
     
     

     

    FlècheCe que j'en pense

    Dans le train de l'étymologie, notre journaliste s'est visiblement trompé de wagon : il a confondu bout et boute. Reconnaissons, à sa décharge, que la liaison avec la préposition en ne facilite pas la distinction entre ces deux membres de la même famille.

    Boute-en-train, qui s'écrit ordinairement avec deux traits d'union, est un nom masculin invariable composé de boute, forme verbale de l'ancien français bouter au sens de « placer de manière violente », et de la locution adverbiale en train, « en action, en mouvement » et spécialement « de bonne humeur, en bonne disposition ». À l'origine, il s'agit d'un terme employé à propos d'un animal : un petit oiseau qui sert à faire chanter les autres ou un cheval chargé de bouter une jument, c’est-à-dire de l’exciter avant la saillie. Au figuré, boute-en-train a conservé l'idée de stimuler et de mettre en action pour désigner − c'est un secret de Polichinelle − la personne qui met tout le monde en gaieté, qui anime joyeusement la soirée (jusqu'au bout de la nuit).

    Que notre journaliste n'a-t-il opté pour la graphie soudée préconisée par les réformateurs de 1990 (un boutentrain, des boutentrains) ? Il va sans dire que, au bout du compte, l'ambiance aurait été tout autre !


    Voir également le billet Bouter

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Un boute-en-train (graphie traditionnelle) ou boutentrain (graphie réformée).

     

    « Levée de lièvreOn n'est jamais trahi que par les chiens (*) »

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