• Coua... c

    « Je n'aurais jamais cru que quiconque eût pu m'arracher une minute de compassion pour Patrick Buisson. En effet, quoiqu'on pense de cette personne, montrer un implacable chasseur d'images poursuivre l'ancien homme fort de la Sarkozie, pendant deux longues minutes, à travers des rues sombres, de dos, dans la nuit, son chapeau sur la tête elle-même rentrée dans le col du manteau à la façon d'"M. le Maudit", en lui demandant sans relâche "à qui vouliez vous donc nuire ?", était insupportable ! (...) La France ne va pas bien. »
    (Anne Sinclair, sur huffingtonpost.fr, le 10 mars 2014) 
     

    (photo Wikipédia sous licence GFDL par Stilfehler)

     

    FlècheCe que j'en pense

    Toutes proportions gardées, la langue française ne va pas tellement mieux...

    Est-il besoin de rappeler à notre journaliste que quoique ne s'écrit en un mot que quand il est possible de le remplacer par bien que, encore que ? Voilà pourtant une astuce qui suffit d'ordinaire à éviter toute confusion entre ladite conjonction de subordination et la locution quoi que (en deux mots), qui signifie « quelle que soit la chose que ». Comparez : Quoi qu'on en pense, il est très à l'écoute. Quoiqu'il soit très à l'écoute, il n'en fait qu'à sa tête.

    Maudits dicta... pardon homophones !


    Voir également le billet Quoique / Quoi que.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Quoi qu'on pense de cette personne.

     

    « Crise de foi, foie, fois, FoixTéléphone arabe »

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  • Commentaires

    1
    M. BA
    Mercredi 12 Mars 2014 à 14:26

    Mme Sinclair n'a certes pas employé le terme adéquat, mais je suis quand même admiratif devant cette construction: « Je n'aurais jamais cru que quiconque eût pu m'arracher une minute de compassion pour Patrick Buisson.»...

    2
    Mercredi 12 Mars 2014 à 17:04

    Un joli plus-que-parfait du subjonctif qui produit toujours son effet...

    3
    CB
    Jeudi 27 Mars 2014 à 19:57

    Je me posais une question: l'emploi du subjonctif plus-que-parfait dans cette phrase est-il correct? Pour pouvoir utiliser un verbe au subjonctif plus-que-parfait dans une subordonnée, le verbe de la principale doit être conjugué à l'indicatif imparfait, non? ( Je ne pensais pas qu'il eût rendu ses devoirs à l'heure.)

    Pouvez-vous éclairer ma lanterne? 

    Merci d'avance ;)

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    4
    Vendredi 28 Mars 2014 à 09:24

    Lorsque la principale est au conditionnel passé, le verbe de la subordonnée se met au plus-que-parfait du subjonctif quand l'action subordonnée est antérieure à l'action principale : Il aurait fallu qu'il eût agi autrement (l'imparfait du subjonctif est envisageable en cas de simultanéité des actions).

    5
    CB
    Vendredi 28 Mars 2014 à 09:31

    Merci beaucoup pour cette explication! 

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