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Téléphone arabe
« "Mais", souligne Jean-Marc Ayrault, "ni la garde des Sceaux ni moi-même ne savont quels sont le contenu de ses écoutes." »
(paru sur lefigaro.fr, le 11 mars 2014)
(photo Wikipédia sous licence GFDL par Flickr)
Ce que j'en pense
Autant le dire d'emblée : cette affaire me laisse perplexe. Et je ne parle pas tant du fond, sur lequel je n'ai pas d'avis à donner, que de la forme.
Il faut croire que j'écoutais d'une oreille distraite l'interview donnée mardi soir par le Premier ministre au journal de David Pujadas, car je ne me souviens pas d'avoir entendu les propos cités par Le Figaro, mais bien plutôt cette phrase, irréprochable du point de vue de la grammaire : « La garde des Sceaux pas plus que moi-même ne sommes au courant notamment du contenu de ces écoutes téléphoniques. »
Si la retranscription du Figaro est, je vous l'accorde, de sens identique, la forme, elle, laisse pour le moins à désirer. C'est que l'on a peine à croire que Jean-Marc Ayrault soit à ce point déstabilisé qu'il ne sache plus accorder un verbe avec son sujet.
Mieux vaut y regarder à deux fois avant de s'aventurer à placer tel ou tel raccourci dans la bouche des ministres, à commencer par le premier d'entre eux.
Ce qu'il conviendrait de dire
Ni la garde des Sceaux ni moi-même ne savons quel est le contenu de ces écoutes.
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Commentaires
Je trouve vos savons très décapants !