• Le coup de tel

    « L’Europe, de fait, il n’en parle jamais en tant que tel » (à propos du pape François, photo ci-contre).
    (Sébastien Maillard, sur lacroix.com, le 14 mai 2014)

     

    (photo Wikipédia sous licence GFDL par Casa Rosada)


    FlècheCe que j'en pense

    Contrairement à ce que semble croire notre journaliste, l'adjectif tel dans l'expression en tant que tel (« par sa nature, dans son essence même ») s'accorde avec le nom, exprimé ou sous-entendu, auquel il se rapporte − en l'espèce, l'Europe − comme une sorte d'épithète détachée : « Identité nationale, conscience d'appartenir à une nation en tant que telle » (Dictionnaire de l'Académie).

    L'accord, au demeurant, n'est pas le seul écueil que nous réserve ladite locution : il faut encore se garder de toute confusion entre les homophones tant et temps. Un rapide coup d'œil sur la Toile nous confirme, hélas ! que les cas de double faute ne sont pas rares : « Les gens qui ont pignon sur rue dans ces pays-là sont obligés de s'afficher en temps que tel » (Atlantico), « Je suis une élue du XXIe siècle. En temps que tel, j'ai conscience que, dans ce domaine, il est plus que temps de réagir » (La Voix du Nord), « Signe que le premier facteur de risque n'est pas la séparation en temps que tel » (Le Huffington Post).

    L'emploi de la locution en tant que tel s'apparenterait-il, pour l'usager de la langue, à un authentique chemin de croix ?

    Voir également le billet Tel.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    L'Europe, il n'en parle jamais en tant que telle.

     

    « Footballistiquement écrivantUn temps de cochon »

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