• La guerre des feux

    « Voilà des individus qui, durant trois jours, ont mis le pays à feux et à sang alors qu'ils étaient membres de réseaux connus, poursuivis, condamnés, parfois à plusieurs reprises » (à propos des frères Kouachi).
    (Jean-Marc Leclerc, sur lefigaro.fr, le 10 janvier 2015) 

     

     

     

    FlècheCe que j'en pense

    Ce n'est pas parce que plusieurs coups de feu ont, hélas, défrayé la chronique mondiale que notre journaliste doit se laisser abuser par ce pluriel à tout le moins détonnant (pour ne pas dire détonant) : dans l'expression mettre un pays à feu et à sang, qui signifie « le ruiner par les destructions et les atrocités de la guerre », feu fait allusion à la flamme, à la torche incendiaire − et non à la décharge d'une arme à feu, ainsi que la polysémie dudit substantif pourrait le laisser croire − et s'écrit au singulier. « Il l'empêche d'y mettre tout à feu et à sang » (Bossuet, cité par Littré).

    Oserai-je l'avouer ? Mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai constaté que la coquille était bien installée sur la Toile. Que l'on en juge : « dans un Belfast à feux et à sang » (Télérama) ; « ce conflit qui met la Syrie à feux et à sang » (TF1) ; « qui met à feux et à sang Alexandrie » (Le Huffington Post). Pas de quoi mettre le feu aux poudres pour autant.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Voilà des individus qui ont mis le pays à feu et à sang.

     

    « Accord blesséHoscours ! »

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