Ce que j'en pense

Voilà une formulation qui me laisse perplexe.

Bien sûr, l'usage a longtemps été hésitant concernant la paire résident / résidant, avant d'établir – en France – la distinction entre le nom (résident) et l'adjectif ou le participe présent (résidant). Comparez : Les résidents français au Canada. Les personnes résidant dans l'immeuble. La ville où elle est résidante.

Telle est du moins la position de l'Académie (depuis 1994), Larousse et Robert continuant de se perdre en vaines tergiversations (Les résidants d'une maison de retraite. Les résidents d'une cité universitaire. Carte de stationnement pour résidents).

Reste donc à s'entendre sur la nature du terme dont il est question dans la dépêche de l'AFP. En l'absence de complément de lieu, il aurait pu s'agir de l'adjectif : la clientèle non résidante (à rapprocher du substantif non-résident, enregistré dans le Dictionnaire de l'Académie). Mais en l'espèce, la mention en Suisse laisse à penser que nous sommes en présence du participe présent : la clientèle ne résidant pas en Suisse.

Évidemment, cela serait beaucoup plus simple si tout le monde pouvait disposer d'un pied-à-terre à Genève...

Voir également le billet Adjectif ou participe présent ?.

Ce qu'il conviendrait de dire

Sa clientèle qui ne réside pas en Suisse (ou ne résidant pas en Suisse).

Sa clientèle non résidante.