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Bâfrer
Bâfrer (avec un accent circonflexe sur le a et un seul f) est un verbe transitif qui signifie « manger avidement et avec excès ».
On ne se bâfre donc pas... même si la forme pronominale s'est rencontrée autrefois (notamment chez Louis-Nicolas Bescherelle), par analogie avec se goinfrer.
C'est un homme qui aime bâfrer les plats en sauce.
Arrête de bâfrer (et non arrête de
tebâfrer) !
Remarque : Bâfrer, qui s'écrivait à l'origine baufrer, est une formation expressive à partir de l'onomatopée baf, baff (ou buff) exprimant un gonflement, d'où le sens de « gonfler les joues par excès de nourriture » (cf. bouffer) et de « manger goulûment ».
Le monstre de Rue Sésame adore bâfrer des cookies !
Tags : bâfrer, se bâfrer
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Commentaires
2PhilippeVendredi 15 Juillet 2016 à 22:41Merci beaucoup pour ces précisions!
Effectivement, certains verbes comme "suçoter" ou "léchouiller" apportent une précision et forcent le sens du verbe dont ils dérivent. Si je puis me permettre une autre question, je m'interroge sur l'expression "avoir beau + infinitif", dans la formulation de la suite. D'après vous, peut-on écrire : "elle a beau se coiffer, on dirait une lionne ?" ou faut-il garder le sujet : "elle a beau se coiffer, elle ressemble à une lionne ?" (sachant que l'expression "avoir l'air de " est déjà utilisée)
Cordialement,
Philippe
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Vendredi 15 Juillet 2016 à 23:28
On peut lire dans le Dictionnaire de l'Académie : "Cet enfant a beau travailler, il ne réussit pas. Elle a beau lui expliquer, il ne comprend rien. Nous eûmes beau faire et beau dire, il persista dans son erreur."
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3Fafou974Lundi 16 Janvier 2017 à 07:10Bonjour,
La forme pronominale "se bâfrer" est aujourd'hui acceptée si j'en crois certains dictionnaires.
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Lundi 16 Janvier 2017 à 09:59
Pas dans mon Petit Larousse illustré 2005 ni dans mon Robert illustré 2013. Quant au Larousse en ligne, on peut y lire cet avertissement : "Bâfrer a la même construction que manger [...] Mais, sans doute par confusion avec son synonyme se goinfrer, on trouve parfois la forme pronominale se bâfrer." C'est notamment le cas dans le Petit Robert en ligne : "Se bâfrer sans retenue. Se bâfrer de sucreries."
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Bonjour!
Je me pose une question sur un éventuel contresens. Peut-on écrire "le chien léchouillait goulûment sa friandise"? Il y a une notion de brusquerie, d'avidité dans l'adjectif "goulu" et dans le verbe "léchouiller" une notion de lenteur, presque de dégustation. Je crois que "manger goulûment", c'est d'abord se jeter sur la nourriture. Le terme s'applique-t-il encore lorsqu'on a la nourriture en bouche? Bref: Je me demande si l'adjectif "goulu" ne peut pas être employé dans un sens plus restreint, suggérant simplement la gourmandise poussée à l'extrême... Merci d'avance pour votre explication!
Philippe
La notion de minutie attachée au verbe léchouiller s'accommode mal, en effet, de l'adjectif goulu ("qui mange ou boit avec avidité, voracité") ; on dira mieux : lécher goulûment.
Par ailleurs, goulu peut s'employer au sens figuré de "qui exprime l'avidité, le désir" : des regards goulus, des baisers goulus, des lèvres goulues.