« Parce qui dit "rentrée", dit forcément "nouveautés" » (à propos de la prochaine saison de l'émission Nouvelle Star).

(paru sur lexpress.fr, le 9 octobre 2013) 

Ce que j'en pense

 
J'ai d'abord cru à un simple oubli de la part de notre journaliste, avant de réaliser qu'il s'agissait plus vraisemblablement d'une faute commise de bonne foi. Il n'est, en effet, que de survoler la Toile pour se rendre compte à quel point ce suspect parce qui prend des allures de nouvelle star langagière, avec ses dizaines de milliers d'adeptes.

Rappelons que la locution conjonctive exprimant la cause est parce que (en deux mots et sans trait d'union), dont la graphie ne saurait se modifier que devant à, elle(s), il(s), on, un(e) : parce que je le veux, parce que en France on y pense mais parce qu'à Paris c'est ainsi, parce qu'il me l'a dit, parce qu'on le croit, parce qu'une personne l'a vu. En dehors de ces cas d'élision, l'intégrité orthographique de parce que doit être préservée, même quand de louables considérations d'euphonie incitent à éviter le voisinage avec les pronoms et conjonctions que, qui, quoi, quand : Parce que, quand le maître parle, l'élève doit écouter. Parce que, que vous le vouliez ou non, c'est ainsi. Parce que, quoi que vous fassiez, il ne changera pas d'avis.

On se gardera également de toute confusion avec la locution par ce que (ou par ce qui), en trois mots, qui équivaut à « par la chose que, par le fait que » : J'ai été peiné par ce qui avait été dit (et non J'ai été peiné parce qui avait été dit, comme on a pu le lire sur le site lemonde.fr). Parce que ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, comme aurait dit Boileau, star de la nouvelle... satirique.

Ce qu'il conviendrait de dire

Parce que qui dit « rentrée » dit forcément « nouveautés » (= parce que celui qui dit « rentrée » dit forcément « nouveautés »).