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En chien(s) de faïence
« Deux caméras sous prozac et tournant au ralenti, qui se regardent en chien de faïences » (à propos de l’émission Des mots de minuit, diffusée sur France 2).
(Renaud Revel, sur lexpress.fr, le 27 mai 2013)Ce que j'en pense
Convenez que pour se regarder, autrement que dans un miroir, mieux vaut être au moins deux. Le pluriel s'impose donc logiquement dans l'expression se regarder en chiens de faïence... mais à chien, pas à faïence !Il était d'usage, autrefois, de décorer la cheminée avec une paire d'objets en poterie émaillée (représentant des chiens, en l'espèce) qui, placés en regard l'un de l'autre, donnaient l'impression de s'entendre... comme chien et chat. De là l'origine de cette locution familière, qui signifie (se regarder) « avec soupçon, hostilité » (selon le Dictionnaire historique de la langue française), « sans mot dire et sans aménité » (selon le Dictionnaire de l'Académie). Bref, une expression... figée, au propre comme au figuré.
Ce qu'il conviendrait de dire
Deux caméras qui se regardent en chiens de faïence.
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