• Elle s'en est pris à la finance

    Elle s'en est pris à la finance


    « Ségolène Royal s'en est pris à la finance, cette hydre qui dévore l'humanité et qui n'a pas encore été défiée » (à propos du discours de Ségolène Royal, photo ci-contre, à l'occasion du congrès du Parti socialiste, à Toulouse).
    (Sylvain Courage, sur nouvelobs.com, le 27 octobre 2012) 

     

    (photo Wikipédia sous licence GFDL par Matthieu Riegler)


    FlècheCe que j'en pense


    Courage, cher Sylvain : vous n'êtes apparemment pas le seul journaliste au Nouvel Observateur à vous battre contre cette hydre que constituent les règles d'accord des participes passés des verbes pronominaux.

    Et pourtant, l'exercice n'est pas si coûteux...

    Dans s'en prendre à quelqu'un, qui signifie « s'attaquer à quelqu'un en le rendant responsable », les pronoms se et en n'ont pas de fonctions syntaxiques, ils ne peuvent être analysés comme compléments d'objet (de nos jours, on ne dit plus dans ce sens : elle a pris elle-même à quelqu'un).

    Selon la règle d'accord (cf. billet Accord du participe passé des verbes pronominaux), cette locution est donc assimilable à un verbe essentiellement pronominal, dont le participe passé s'accorde en nombre et en genre avec le sujet.

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Elle s'en est prise à la finance.

     

    « Elle s'est dit favorableIls se sont opposé »

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