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Vite

Peu de gens savent que le mot vite, apparu au XIIe siècle, fut d'abord adjectif, au sens de « qui se meut avec célérité, rapide ».

Un chien vite et endurant. Vite comme le vent.

Ce n'est qu'à partir du XVIe siècle qu'il fut également employé comme adverbe, au sens de « rapidement ».

Il court vite. Venez au plus vite. Aller vite en besogne.

De nos jours, vite s'emploie presque uniquement comme adverbe (il est alors invariable). Pourtant, on le rencontre encore parfois comme adjectif chez les commentateurs sportifs (auquel cas, il s'accorde).

Les coureurs les plus vites du monde (on dira les plus rapides, dans le langage courant).

Il est plus vite que son adversaire.

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Remarque
: On se gardera de faire la confusion entre vites, pluriel de l'adjectif vite (archaïsme), et vîtes (avec accent circonflexe), deuxième personne du pluriel du passé simple du verbe voir.

 

Vite
Les nouvelles vont vite... mais les coureurs sont vites !
(photo wikipedia sous licence GFDL by Rick Dikeman)

 

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N
Cet emploi adjectival de vite est aussi utilisé dans la version française du film l'Etoffe des Héros : "Chuck Yeager, l'homme le plus vite du monde".Ca m'a toujours intriguée, merci d'avoir éclairé nos lanternes sur cet usage ancien.<br /> Quant aux commentateurs sportifs, on les entend souvent dire qu'un coureur cycliste est "facile" (pour dire "en forme").  Cet usage est-il correct ?<br /> Je ne parle pas des coureurs automobiles qui "négocient les virages", ou des "tennismen" qui "négocient les balles".  Il semble que l'anglais mal digéré fasse des ravages.
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M
Le football aurait-il une mauvaise... influence sur la prose journalistique ?
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M
Les journalistes de « Infosport » ont visiblement besoin de réviser leurs cours sur l’accord ! En suivant hier soir cette chaîne consacrée au sport, j’ai relevé cette perle – avec capture d’écran à l’appui – qui m’a véritablement hérissé.<br /> Rapportant les propos de Didier Deschamps qui s’exprimait au sujet de l’arbitrage qui aurait favorisé l’Equipe de France, notamment face au Nigeria, « Infosport » écrit : « Je n’ai pas le sentiment que les erreurs d’arbitrage aient influées sur nos résultats. » Aïe !
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M
Il était pourtant usuel dans la langue classique : "plus vites que les aigles, plus courageux que les lions" (Bossuet) ; "son chariot, qui était le plus vite du monde" (Racine) ; "Le pouls est plus vite qu'à l'ordinaire" (Descartes) ; etc.
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V
L'emploi de "vite" à la place de "rapide" me fait bondir à chaque fois mais j'ai constaté que cet emploi est courant chez nos amis québécois.
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