« L'archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio a pris le nom de François 1er, se plaçant sous la protection de Saint-François d'Assises. »
(Marie-Caroline Missir, sur lexpress.fr, le 13 mars 2013)
(photo Wikipédia sous licence GFDL par Casa Rosada)
Ce que j'en pense
Il n'est pas certain que la cour d'assises soit le premier endroit sous la protection duquel un homme d'Église cherche à venir se placer. Encore que, par les scandales qui courent...
Aussi évitera-t-on de confondre la jolie ville italienne d'Assisi (en français : Assise, sans s final), patrie de saint François, et ses homophones français, assise (« base », « partie où l'on s'assoit ») et assises (toujours au pluriel pour désigner la « session d'une cour criminelle » ou la « réunion d'un parti politique, d'une association, etc. »), formes féminines substantivées du participe passé d'asseoir.
On se gardera également de contrevenir à l'usage selon lequel saint ne s'écrit d'ordinaire avec la majuscule et le trait d'union que quand il entre dans la composition de noms propres (fêtes, lieux, édifices, etc.) et dans des expressions traditionnelles (le Saint-Père, le Saint-Esprit mais la Sainte Vierge, sans trait d'union). Lorsqu'il désigne le saint lui-même ou sa représentation, ou quand il est employé comme adjectif, saint prend la minuscule (à l'exception notable du roi Saint Louis). Comparez : L'apôtre saint Pierre mais La basilique Saint-Pierre du Vatican. La statue de saint Nicolas mais À la Saint-Nicolas.
Pas moins de trois fautes pour désigner celui que l'on surnomma « Le Petit Pauvre » : une telle profusion relèverait presque du miracle...
Remarque : À la décharge de notre journaliste, qui ne savait plus à quel saint se vouer, on notera que les coquilles figurent essentiellement dans la légende de l'illustration, pas (ou peu) dans le corps de l'article.
Ce qu'il conviendrait de dire
Le pape se place sous la protection de saint François d'Assise.