« Le patron du patinage [Didier Gailhaguet] assure aussi qu'il était intervenu auprès de [Gilles] Beyer [...] pour l'intimer de ne plus encadrer des mineurs. »
(paru sur liberation.fr, le 5 févrer 2020.)
Ce que j'en pense
Mon intime conviction concernant cette douloureuse affaire... c'est que notre journaliste s'est pris les patins dans la glace. Car enfin, intimer, au sens courant de « faire savoir, signifier avec autorité », se construit régulièrement avec un complément direct de chose et un complément indirect de personne : Intimer quelque chose à quelqu'un, d'où Elle lui intima un ordre, une défense. Ce n'est que dans son sens juridique de « assigner en justice, principalement devant la cour d'appel » que ledit verbe − emprunté du bas latin intimare (« mettre ou apporter dans ; annoncer, publier, faire connaître ») − admet un nom de personne comme complément d'objet direct : Intimer un justiciable. La partie gagnante a été intimée par la partie perdante.
De là à ce que les mauvaises langues insinuent qu'il ne devrait pas couler beaucoup d'eau sur la patinoire, dans le cas présent, avant que l'on glissât d'un registre à l'autre...
Ce qu'il conviendrait de dire
Il était intervenu pour lui intimer (l'ordre) de ne plus encadrer des mineurs.