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Prêter / Porter à confusion

Prêter à confusion signifie « être ambigu, équivoque ».

Le verbe prêter est ici utilisé dans son emploi intransitif, avec le sens de « donner matière à, donner lieu à » (comme dans prêter à rire).

Afin d'éviter toute confusion, justement, on se gardera de substituer dans cette expression le verbe porter à prêter, sous l'influence de la construction porter à (= amener à , inciter à).

Son analyse prête à confusion (et non porte à confusion).

En revanche, il est correct d'écrire : Son analyse a porté la confusion chez ses contradicteurs (= a semé la confusion), mais le sens est différent.

Il existe plusieurs expressions où l'on évitera d'interchanger les verbes porter et prêter :

  • porter (ou tirer) à conséquence : comporter de graves suites.
  • porter atteinte, préjudice.
  • prêter à rire, à controverse, à discussion, à débat, à l'équivoque.
  • prêter attention : être attentif.
  • prêter le flanc à (la critique) : donner prise à.

 

Séparateur de texte

Remarque : Même s'il semble bien que Flaubert y ait eu recours dans sa Correspondance, le verbe confusionner (quelle horreur !) ne peut se dire pour « rendre confus ». On le remplacera avantageusement par confondre, du latin confundere, « mêler, mélanger » d'où « troubler, déconcerter, remplir de stupeur ou de confusion ».

Être confondu d'admiration.
Vos compliments me confondent.
Se confondre
en remerciements, en excuses
(= les multiplier avec excès)

De même, on évitera d'employer l'adjectif confusant (emprunté à l'anglais confusing) à la place de confus, ambigu, déconcertant, flou...

Prêter / Porter à confusion

Certaines expressions peuvent prêter à confusion...

 

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A
Merci pour cet article ! J'ai eu un gros doute sur la bonne formulation. Et oui, comme Lydia l'a souligné dans son 1er commentaire, nous ne sommes pas très nombreux à effectuer une recherche quand nous ne savons pas ce qui doit être employé. Malheureusement au jour d'aujourd'hui...c'était une blague, je suis effarée moi aussi quand j'entends ce début de phrase sortir d'une bouche ! Je reprends ! Malheureusement de nos jours énormément de personnes (et non pas que des jeunes !) se fichent complètement de l'orthographe, de la grammaire, de notre langue si complète, si précise. Je vois de plus en plus de fautes "incroyables" dans les mails de professionnels, y compris de personnes avec des hauts postes à responsabilités. Je fais moi-même un certain nombre de fautes, parfois d’inattention et parfois de méconnaissance de ma langue natale. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous pouvons nous améliorer. Et ce site que je viens de découvrir est une véritable mine d'or ! Merci encore !<br /> Alisson
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A
Merci pour cet article ! J’ai eu un doute tout à coup même si mon instinct penchait vers le “prêter à confusion”! Yes !
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N
En tout cas, cette souplesse d'interprétation me paraît bienvenue. En revanche, les "experts" du projet Voltaire sont beaucoup moins souples, eux, sur cette question.
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M
Quand deux sujets au singulier et coordonnés par ou ne sont pas de la même personne, l'accord du verbe à la première personne du pluriel prévaut quand on veut exprimer l'idée d'addition (l'action peut s'appliquer aux deux sujets à la fois) : "Toi ou moi pouvons aider notre camarade" (Girodet).Mais le singulier est possible si l'on veut insister sur l'idée d'exclusion (seul un sujet peut exécuter l’action exprimée par le verbe), l'accord du verbe se faisant à la personne correspondant au premier sujet ou au second sujet : "Toi ou ton frère seras (ou sera) le premier" (Girodet).
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E
"N'y changera rien " plutôt, non?
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