Prêter à confusion signifie « être ambigu, équivoque ».
Le verbe prêter est ici utilisé dans son emploi intransitif, avec le sens de « donner matière à, donner lieu à » (comme dans prêter à rire).
Afin d'éviter toute confusion, justement, on se gardera de substituer dans cette expression le verbe porter à prêter, sous l'influence de la construction porter à (= amener à , inciter à).
Son analyse prête à confusion (et non porte à confusion).
En revanche, il est correct d'écrire : Son analyse a porté la confusion chez ses contradicteurs (= a semé la confusion), mais le sens est différent.
Il existe plusieurs expressions où l'on évitera d'interchanger les verbes porter et prêter :
Remarque : Même s'il semble bien que Flaubert y ait eu recours dans sa Correspondance, le verbe confusionner (quelle horreur !) ne peut se dire pour « rendre confus ». On le remplacera avantageusement par confondre, du latin confundere, « mêler, mélanger » d'où « troubler, déconcerter, remplir de stupeur ou de confusion ».
Être confondu d'admiration.
Vos compliments me confondent.
Se confondre en remerciements, en excuses (= les multiplier avec excès)
De même, on évitera d'employer l'adjectif confusant (emprunté à l'anglais confusing) à la place de confus, ambigu, déconcertant, flou...
Certaines expressions peuvent prêter à confusion...