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Obliger (à, de)

Le verbe obliger, emprunté du latin obligare, a perdu son sens premier de « attacher, lier quelqu'un par une obligation religieuse ou morale ; par des liens de reconnaissance », qui ne perdure que dans quelques expressions telles que : Noblesse oblige ! ou Vous m'obligeriez en acceptant.

L'usage moderne en fait avant tout un synonyme de contraindre, forcer, et tend à établir une distinction entre ses deux constructions.

Flèche

Obliger à + infinitif


À l'actif, obliger se construit avec l'infinitif complément introduit généralement par la préposition à, sauf pour raison d'euphonie.

Il m'oblige à l'écouter.

Il m'oblige à aller le voir (éventuellement Il m'oblige d'aller le voir ou, plus élégamment Il m'oblige à l'aller voir, pour éviter le hiatus).

 

Flèche

Obliger de + infinitif


Au passif, obligé se construit avec l'infinitif complément introduit de préférence par à quand il a une réelle valeur verbale (notamment en présence d'un complément d'agent), par de quand il est employé adjectivement.

Il fut obligé par ses parents à faire ses devoirs.

Il est obligé de partir.

Séparateur de texte


Remarque 1
: L'honnêteté m'oblige à préciser que Littré considère cette distinction comme artificielle : « L'oreille seule en décide. »

Remarque 2 : Les mêmes remarques valent pour contraindre et forcer.

Obliger (à, de)

 

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Commenter cet article
L
Bonjour,<br /> sur le modèle de l'expression "Noblesse oblige", si l'on a un mot au pluriel, est-ce qu'on doit faire l'accord et écrire, par exemple : "Motivations inconscientes obligent" ?<br /> Merci
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L
Bonjour,<br /> quand dans une phrase nous avons deux verbes qui précèdent un infinitif mais que l'un de ces verbes exige la préposition de, et que l'autre se construit sans préposition (celui-ci étant le plus proche de l'infinitif), est-ce que l'on met quand même la préposition de ou est-ce qu'on ne met rien pour éviter une juxtaposition choquante ?<br /> Voici la phrase :<br /> "Quant à moi, mon cœur cognait avec force ; je redoutais et espérais (de ???) croiser de nouveau l’inconnue."<br /> Merci
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M
Il y a hésitation, jusque dans les colonnes du Dictionnaire de l'Académie : le h de hiatus est considéré comme muet dans la huitième édition (cet hiatus, l'hiatus)... et aspiré dans la dernière (ce hiatus, le hiatus), avec cette mention : "On dit aussi l'hiatus, sans aspiration."
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P
Je croyais que, lorsqu'il venait du latin, h était muet. Or je lis ''pour éviter le hiatus.'' Ne dit-on pas h d'hiatus pour h aspiré ?
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M
Le tour, parfaitement correct quoique désuet, se trouve encore dans la dernière édition du Dictionnaire de l'Académie : Il n'a pas eu l'honnêteté de l'aller voir.
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