« Non de Zeus, après avoir redonné des couleurs au géant vert Hulk, Louis Leterrier, le frenchie star d'Hollywood [...], redore le blason du péplum fantastique » (à propos du film Le Choc des Titans, diffusé sur TF1 le 25 août 2013).
(Julien Barcilon, dans Télé 7 Jours no 2778)
Ce que j'en pense
Nom d'un petit bonhomme ! Notre journaliste, quant à lui, est loin de redorer le blason de la presse écrite, en s'emmêlant ainsi les homophones.
Rappelons que c'est le substantif nom (et non... l'adverbe non) qui sert à former des jurons plus ou moins édulcorés exprimant la colère, le mécontentement, la surprise ou l'impatience, sur le modèle du blasphématoire nom de Dieu ! (« au nom de Dieu, par le nom de Dieu »). L'inventivité en la matière est titanesque : Nom de Zeus ! Nom de nom ! Nom d'un petit bonhomme ! Nom d'une pipe ! Nom d'un chien ! Nom d'une bique ! Nom d'une canaille ! Nom d'un pompon ! Nom d'un pétard ! Crénom (pour sacré nom) ! etc.
À la décharge de notre journaliste, force est de reconnaître que l'ancien juron ventre-non d'un chien ! – de la non moins fertile famille de ceux formés sur le nom ventre : Ventrebleu ! (où la terminaison -bleu est une altération de Dieu, de façon à éviter de blasphémer.) Ventre de moi ! Ventre saint-gris ! – a pu semer la confusion, en donnant par ellipse... non d'un chien ! Toutefois, on dira correctement que, dans certaines légendes, Persée passait pour être fils, non de Zeus, mais de Proétos.
Quant à Frenchie, il s'agit d'un mot anglais péjorativement connoté, employé ici comme substantif (du fait de la présence du déterminant masculin) pour désigner un Français. En toute logique, la majuscule est de rigueur.
Ce qu'il conviendrait de dire
Nom de Zeus, Louis Leterrier, le Frenchie de Hollywood, redore le blason du péplum fantastique.