« François Reyl, directeur de la banque genevoise qui a hébergé les fonds suisse de Jérôme Cahuzac, doit être entendu mardi par les juges. »
(Violette Lazard, sur liberation.fr, le 28 octobre 2013)
Ce que j'en pense
Notre journaliste serait-elle fâchée avec la grammaire franco-suisse ? On est fondé à le croire, à la lecture de cet article qui ne lui rend pas justice. Jugez-en plutôt : « les fonds suisse », « les banquiers Suisse », « les convocations des juges Français ». Plus que la violette, tout cela fleure la précipitation à plein nez.
Rappelons, les yeux dans les yeux, que la majuscule est réservée aux noms de peuples, d'habitants et de nationalités (Un Suisse, une Française), les adjectifs associés et les noms de langue se contentant d'une minuscule (Un citoyen suisse qui parle le français. Il est de nationalité française).
N'en déplaise à notre journaliste qui, en l'espèce – j'allais écrire : en liquide –, risque fort de se retrouver chocolat, l'adjectif suisse et le substantif Suisse, ce n'est pas pa-reyl !
Voir également le billet Né français.
Ce qu'il conviendrait de dire
Les fonds suisses, les banquiers suisses, les juges français.