« J’ai déjà eu l’occasion de m’interroger sur la proposition de Système U, qui consiste ni plus ni moins à un come-back des vieilles lois Galland et Dutreil, avec leur corollaire : le retour des marges arrières. »
(Michel-Édouard Leclerc, sur son blog, le 15 mars 2013)
Ce que j'en pense
Il faut croire que Michel-Édouard Leclerc n'est pas le seul à se poser des questions. Je n'ai moi-même pas manqué de m'interroger à la lecture de son article. Non pas tant au sujet de ce provocant come-back, dont la présence s'explique sans doute par la volonté, somme toute louable, de l'auteur d'éviter une répétition. Pas davantage à propos de cette construction vieillie du verbe consister, que Hanse déconseille pourtant devant un nom : selon l'usage actuel, ledit verbe ne s'attache plus les services de à que devant un infinitif – de dans devant un nom avec article et de en devant un nom sans article (Le bonheur consiste dans la santé, à être en bonne santé et non Le bonheur consiste à la santé).
Non, mon propos, aujourd'hui, est plutôt de me... mêler de ces fameuses rétrocommissions – somme d'argent reversée en (l')espèce par les fournisseurs aux hypermarchés –, qui ont fait les beaux jours de la grande distribution. Dans marge arrière, l'adjectif arrière est employé adverbialement, pour (marge) « de l'arrière ». C'est pourquoi l'invariabilité est de rigueur, comme dans roues arrière, feux arrière, sièges arrière, etc.
Gageons que ces quelques incorrections n'empêcheront pas le patron de la célèbre enseigne, qui a toujours su préserver ses marges autant que ses arrières, d'aller de l'avant. Sans arrière-pensées.
Ce qu'il conviendrait de dire
J’ai déjà eu l’occasion de m’interroger sur la proposition de Système U, qui consiste ni plus ni moins à revenir aux vieilles lois Galland et Dutreil, avec leur corollaire : le retour des marges arrière.