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Le diable est dans les détails

«  Il est intéressant de noter qu'à des degrés divers et dans leur majorité les associations, sectes et société secrètes en question se rattachent (...) à ce fameux ordre du Temple, lequel fut l'objet au début du XIVe siècle d'une excommunion papale et d'une exécution royale. »
(André Brincourt, dans son essai Les conquérants d'eux-mêmes, aux éditions Grasset) 

 

FlècheCe que j'en pense

La langue française ? Notre auteur ne lui donnera pas le bon Dieu sans confession. Car enfin, faut-il être pervers pour faire correspondre au verbe communier le substantif communion et au verbe excommunier... le substantif excommunication !

Il n'est pourtant que trop clair, au regard de l'étymologie, que la forme excommunier a été refaite sur communier, alors qu'excommunication est calqué sur le latin excommunicatio, « exclusion de la communauté chrétienne », de excommunicare. Las ! force est de constater que ces subtilités ne sont plus vraiment en odeur de sainteté : « sinon c'est l'excommunion » (Libération) ; « Communiquer avec l'extérieur est passible d'excommunion » (L'Express) ; « Rejetant l'excommunion » (L'Obs) ; « le Vatican a néanmoins cessé de procéder à des excommunions dans la plupart des cas » (RFI).

De là à jeter l'anathème sur les contrevenants...


Remarque : Selon le Dictionnaire historique, le latin communicare (« mettre en commun, partager », puis « être en relation avec ») a d'abord donné naissance en français à communier (Xe siècle), avec traitement de la finale, puis à communiquer (XIVe siècle).

 

Flèche

Ce qu'il conviendrait de dire


Une excommunication papale.

 

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