« Binge drinking : le gêne de l'ivresse rapide découvert. »
(Catherine Cordonnier, sur topsante.com, le 5 décembre 2012)
(photo AFP)
Ce que j'en pense
Soyons indulgents avec ces quelques mots d'anglais : il faudrait être saoul (soûl) pour ne pas reconnaître qu'ils seront toujours plus concis que « nouvelle tendance chez les adolescents qui consiste à boire de l’alcool avec excès sur une courte période ».
En revanche, la confusion entre les homophones gêne et gène est plus difficile à avaler d'un trait : celui-ci, coiffé de l'accent grave, est un substantif masculin formé à partir du grec genos (« naissance, famille, race ») pour désigner l'élément du chromosome qui commande la transmission et la manifestation d'un ou plusieurs caractères héréditaires, quand celui-là, altération de l'ancien français gehine (« torture »), relève du genre féminin et prend l'accent circonflexe avec le sens actuel atténué de « malaise, embarras, confusion ».
Les vapeurs d'alcool auraient-elles à ce point anesthésié la vigilance de notre journaliste ?
Voir également le billet Alcoolique / Alcoolisé.
Remarque : Si l'accent circonflexe est maintenu dans les dérivés de gêne (gêner, gênant, gêneur), l'accent grave se transforme en accent aigu dans ceux de gène (génétique, généticien, génome, génotype, etc.).
Ce qu'il conviendrait de dire
Le gène de l'ivresse rapide découvert.