Les locutions impersonnelles construites avec le verbe aller peuvent poser quelques problèmes de construction.
Ainsi se gardera-t-on de toute confusion entre il en va (de même, ainsi, autrement...) de (ou pour), qui marque une comparaison et est synonyme de « il en est (de même pour telle personne) », et il y va (de), qui exprime un enjeu et signifie « il s'agit (de) », « ce qui est en jeu, en cause, c'est ».
Comparez :
Il en va de même pour moi (= il en est de même pour moi). Il en va tout autrement pour lui (ou de lui). On trouve aussi la construction : Il en va de cette affaire-là comme de l'autre.
Je ne vous mens pas. Il y va de mon honneur (= il s'agit de mon honneur, mon honneur est en jeu).
Remarque 1 : Louis-Nicolas Bescherelle analysait ainsi le fameux vers de Racine « Il y va de ma gloire ; il faut que je me venge » : Il [= le salut] de ma gloire va [= tend] y [= à cela, c'est-à-dire à me venger].
Remarque 2 : Napoléon Landais rappelle que « devant le futur et le conditionnel du verbe aller, on supprime toujours le pronom y [par souci d'euphonie] : ainsi on ne dira pas plus il y ira de votre fortune, il y irait de ma vie que j'y irai, tu y irais. Il faut dire : il ira de votre fortune, il irait de ma vie ».
C'est Il y va de votre responsabilité qu'il convient d'écrire !
(article de l'Union des Syndicats agricoles de l'Aisne)