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Envol / Envolée

Est-ce pour rendre la hausse plus supportable que les journalistes, dans un touchant unisson qui confine au lyrisme, croient préférable de parler de l'envolée des cours du pétrole plutôt que de leur envol ?

Sans doute risquent-ils d'être dénoncés en vol par les beaux esprits épris de Bossuet, soucieux de réserver le substantif féminin aux élans poétiques ou oratoires de la pensée.

Plus conciliants semblent les ornithologues (ou ornithologistes) qui, pour désigner l'action de s'envoler, n'opèrent de distinction qu'en fonction du nombre d'oiseaux : l'envol d'un moineau mais une envolée de moineaux. Par analogie, on parlera de l'envol d'un avion mais d'une envolée d'étincelles.

Pour le reste, et notamment le figuré, on notera au vol que l'Académie n'accorde qu'à envol le sens de « action de prendre son essor, de s'élever rapidement ».

Aussi sera-t-on fondé à dire :

Une envolée de perdreaux. Une envolée lyrique.

L'envol d'un oiseau, d'une fusée, de l'imagination.

L'envol des prix (du pétrole), de la Bourse.

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Remarque 1 : Bien qu'antérieur à envol, le substantif envolement (qui désigne « le fait de s'élever en l'air, d'être soulevé par le vent ») est qualifié de rare par l'Académie : L'envolement des feuilles mortes.

Remarque 2 : Le verbe (s')envoler est toujours à la forme pronominale, sauf avec un auxiliaire (voir, faire), auquel cas il peut s'employer sans pronom réfléchi : Le bruit a fait s'envoler (ou envoler) les oiseaux.

Envol / Envolée

(Film de Carroll Ballard)

 

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F
De leur envol (2e ligne), non ?
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