Entre-temps, adverbe (= dans cet intervalle de temps) et nom (= intervalle de temps entre deux moments), s'écrit traditionnellement avec un trait d'union, la graphie en un seul mot ayant toutefois la préférence du Conseil supérieur de la langue française. On trouve également la variante entre temps (en deux mots) sous la plume de bons auteurs (Gide, Mauriac, Colette, Yourcenar, etc.).
Entre-temps (ou Entretemps), il nous a rejoints (adverbe).
Dans l'entre-temps (ou Dans l'entretemps), il nous a rejoints (nom, forme vieillie).
Même si on a pu écrire autrefois entretant, on se gardera de faire la confusion avec entre tant, qui n'introduit plus aujourd'hui que le choix parmi un grand nombre.
Entre tant de desserts, le choix est difficile.
Remarque 1 : Plusieurs expressions construites avec le mot temps peuvent être considérées comme étant à risque, propices aux dérapages orthographiques :
• à contretemps (= mal à propos, au mauvais moment, d'une manière inopportune) : s'écrit sans trait d'union.
Il agit toujours à contretemps. Il a subi un contretemps fâcheux.
• à mi-temps : s'écrit avec un trait d'union.
Il travaille à mi-temps. La première mi-temps.
• au temps pour moi : voir l'article consacré à Au temps pour moi.
• de temps à autre (= quelquefois, de temps en temps) : ce n'est pas parce que temps s'écrit avec un s final qu'il faut être tenté d'en mettre un à autre.
• de tout temps, en tout temps (= toujours) : tout s'écrit au singulier.
• en temps utile : s'écrit au singulier.
• par le temps qui court (= dans les circonstances actuelles) : de préférence à par les temps qui courent, n'en déplaise à Salvatore Adamo...
• quelque temps : quelque est ici adjectif indéfini et reste au singulier.
Il viendra dans quelque temps. Quelque temps après, il est reparti.
Remarque 2 : On se gardera de toute confusion entre tant et son homonyme temps dans la locution conjonctive en tant que.
Création de la Compagnie Clin d'Œil, texte de Jacques Hadjaje