« La banque Citigroup a également publié une note dans laquelle elle affirme que les raisons qui motivent la décision de Moody's − perte de compétitivité entre autre − sont déjà connues » (à propos de la perte du triple A que l'agence de notation Moody's accordait à la France).(Hayat Gazzane, sur lefigaro.fr, le 20 novembre 2012)
(photo lemonde.fr)
Ce que j'en pense
Sans aller jusqu'à exiger un triple S, autre ne saurait s'écrire autrement qu'au pluriel dans la locution entre autres. Il s'agit en effet de l'ellipse de « entre autres choses (ou personnes) », employée pour désigner d'une façon particulière un élément parmi d'autres ou une partie des éléments d'un ensemble.
Sans doute notre journaliste s'est-il cru fondé à se passer du pluriel sous le prétexte que ladite expression serait ici employée adverbialement, avec le sens de « notamment », alors qu'elle fait évidemment référence au pluriel raisons exprimé avant elle.
Cette perte de pluralité est à éviter, que le nom (ou le pronom) auquel l'expression renvoie soit exprimé ou sous-entendu (*). Il y a des notations qui ont chuté pour moins que ça...
(*) La langue soutenue se gardera d'employer entre autres absolument : Il m'a dit, entre autres choses, que... (de préférence à : Il m'a dit, entre autres, que...).
Ce qu'il conviendrait de dire
Perte de compétitivité, entre autres (raisons).