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Empreint / Emprunt

Non content de marquer le sol lunaire de ses empreintes de pas, Neil Armstrong en laissa une autrement impérissable dans la mémoire de l'humanité. L'Histoire ne dit pas si son banquier lui accorda plus de crédit pour autant...

Aussi se gardera-t-on de confondre le nom masculin emprunt, déverbal d'emprunter (« recevoir à titre de prêt ; prendre et faire sien ; faire usage ») et empreint, participe passé d'empreindre (emprunté, justement, du latin imprimere, « appliquer sur »). On notera que empreint appartient au registre soutenu (avec le sens de « marqué, qui porte l'empreinte de ») et se construit toujours avec un complément introduit par de.

Le visage empreint de gravité, il signa sous un nom d'emprunt la demande d'emprunt bancaire.

Une cérémonie empreinte d'émotion (et non emprunte d'émotion) mais La lune emprunte sa lumière du soleil (du verbe emprunter, employé ici au sens de « recevoir »).

AstuceLorsqu'il s'agit de laisser une marque, une empreinte, on écrira correctement empreint.

 

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Remarque 1 : Ces deux mots se distinguent également par leur prononciation : emprin pour l'adjectif, emprun pour le nom.

Remarque 2 : L'adjectif dérivé de emprunt est emprunté, qui signifie « dépourvu d'aisance, de naturel ; gauche, embarrassé ; qui n'appartient pas réellement à celui qui s'en prévaut ».

Il avait le visage empreint de timidité, qui lui donnait un air emprunté.

Empreint / Emprunt

« Copé salue la réaction "emprunte de beaucoup de sagesse"
de Borloo » (LCIWAT sur wat.tv)
Difficile de souscrire à cet emprunt-là, messieurs les journalistes...


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M
B/soir, qui qui m'a piqué(e) mon Me. H. Walter sur le site de l'Académie Française. à la rubrique "actualité" ??? Bye.
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M
Les deux constructions sont correctes : "Ce mot est emprunté au latin ou, littéraire, du latin" précise l'Académie.
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A
Lisant un autre article sur ce blog où il est égalemnt question d' "emprunt" vous dites que tel mot est emprunté du latin ...<br /> J'aurais plutôt dit : emprunté au latin. Non? Je suis perplexe tout soudain ...
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M
Je vous remercie de votre commentaire. Je vous rejoins évidemment sur la proximité phonétique de ces deux mots. Mais, dans mon esprit, le clin d'œil de l'illustration visait plus à dénoncer la transcription faite par les journalistes des propos de M. Copé que leur prononciation par ce dernier...
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A
Une réserve au sujet de cet article (et en particulier de la vidéo). Le Bon usage de Grévisse précise ce qui suit au sujet des voyelles nasales: «Dans une partie importante de la France, notamment dans la région parisienne et dans l’Ouest, [œ̃] tend à disparaître, absorbé par [ɛ̃ɛ̃].» Il donne ensuite comme exemples: Maurice. J’ai toujours été un doux… / Claude. Indou ? / Maurice. Non, un doux ! (S. Guitry, Tour au paradis, i.) — Cela apparaît dans les rimes de certains poètes : P. Fort associe républicain et quelqu’un (  Ballades franç., Choix, Chanson du hanneton)  ; A. Salmon faim, lointain et parfums ( dans les Lettres modernes, mai 1905, p. 13)  ; H. Lavedan faisait rimer lapin et un dès 1892 (  cf. Nyrop, t. I, § 227) , mais pour imiter le langage populaire. La confusion ne se confine pas au niveau populaire, puisqu’on l’a observée chez Ch. de Gaulle et V. Giscard d’Estaing (mais non chez G. Pompidou et Fr. Mitterrand). Source: http://www.lebonusage.com/document/p1ch1-4497 (version papier de 1988, page 36, point 25)
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