« [Claire Chazal] en profite pour se confier sur son amour du spectacle vivant et ce que sa pratique à apporter dans l'exercice de son métier (...) La concurrence est importante, surtout avec les chaînes d'information en continue. »
(Anne Orenstein, sur franceinfo.fr, le 24 juin 2013)
Claire Chazal (photo tf1.fr)
Ce que j'en pense
Deux fautes en deux phrases : que l'on ne vienne pas me dire qu'il s'agit là d'une preuve d'amour de la langue vivante...
Passons sur la première – la confusion entre le participe passé et l'infinitif pouvait être évitée en conjuguant le verbe à un autre temps : Elle se confiait sur ce que la pratique du spectacle vivant lui avait apporté – pour nous intéresser à la seconde. Curieusement, les spécialistes ne s'accordent pas sur la nature de continu dans la locution adverbiale en continu (« d'une manière continue, sans interruption ») : l'Académie penche pour l'adjectif (c'est du moins l'impression qu'elle donne en faisant figurer, dans la dernière édition de son Dictionnaire, ladite locution à la deuxième entrée de l'adjectif) ; Larousse et Robert, pour sa forme substantivée (« ce qui ne présente aucun intervalle, aucune interruption »). Quant au Dictionnaire historique et au TLFi, ils ne risquent pas de se prononcer, faute d'enregistrer l'expression. Il n'empêche : l'exemple proposé par l'Académie ne laisse aucun doute sur son invariabilité : Cette machine fonctionne en continu (entendez : « en mouvement continu »). En revanche, on écrira correctement : Les chaînes d'information continue (adjectif). L'information n'en continue pas moins d'être diffusée (verbe).
Ce qu'il conviendrait de dire
Claire Chazal en profite pour se confier sur son amour du spectacle vivant et sur ce que sa pratique (lui) a apporté dans l'exercice de son métier.
Les chaînes d'information en continu (ou les chaînes d'information continue).