« Cette déclaration [de Mgr Bernard Podvin] fait échos à la polémique provoquée par la "Proposition nationale pour une prière des fidèles en la fête de l'Assomption" écrite par le cardinal André Vingt-Trois. »
(paru sur humanite.fr, le 14 août 2012)
(Écho et Narcisse, tableau de Nicolas Poussin)
Ce que j'en pense
Curieusement, parmi les nombreuses locutions construites avec le substantif écho, on ne trouve nulle trace de faire écho à (au sens de « réagir à, répondre à ») dans la dernière édition du Dictionnaire de l'Académie. Littré, Hanse, Thomas, Larousse ne s'en étant pas davantage fait(s) l'écho (l'accord du participe passé reste sujet à débat, cf. billet Accord du participe passé des verbes pronominaux), sans doute est-on fondé à s'interroger sur la régularité de ladite locution, aussi couramment utilisée soit-elle.
Quoi qu'il en soit, le singulier est généralement de rigueur dans les emplois d'écho sans déterminant : demeurer / rester sans écho, trouver écho, en écho, etc.
Ce qu'il conviendrait de dire
« Cette déclaration vient en réaction, en réponse (voire fait écho) à la polémique » (si l'on privilégie le sens de « répliquer à »).
« Cette déclaration se fait l'écho de la polémique » (si l'on privilégie le sens de « propager, faire état de »).