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Ayons, soyez

Les formes ayions, ayiez, soyions, soyiez sont incorrectes... quoique louables dans leur intention !

En effet, le i intercalaire − qui se justifie pour des verbes tels que copier, fuir, payer, se soucier, etc. − n'a de sens que pour distinguer l'indicatif présent du subjonctif présent (et de l'imparfait de l'indicatif) :

nous payons, vous payez (indicatif présent) → que nous payions, que vous payiez (subjonctif présent) et nous payions, vous payiez (imparfait de l'indicatif).

nous copions, vous copiez (indicatif présent) → que nous copiions, que vous copiiez (subjonctif présent) et nous copiions, vous copiiez (imparfait de l'indicatif).

Cette précaution est inutile avec avoir et être puisque l'on ne saurait confondre les formes nous avons, vous avez, nous sommes, vous êtes avec nous ayons, vous ayez, nous soyons, vous soyez !

 

Soyons précis

Photo Maître Capello : leparisien/MaxPPP

 

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E
Bonsoir. Pour ma part je n'ai jamais pensé que ce "i" (copiions, etc) servait à distinguer de l'indicatif, mais que, "phoniquement", il servait à distinguer de l'impératif<br /> "Ayons donc du courage" !"<br /> "Il faut que nous ayions du courage"<br /> "Noyez donc le poisson; on a l'habitude !"<br /> "On a l'habitude que vous noyiez le poisson"<br /> Si je dis "il faut que nous ayons du courage", ça me sonne vraiment "bizarre". Et dans la mesure où l'Académie n'impose pas une forme, mais valide une forme largement employée, j'ai grand espoir qu'elle acceptera, tôt ou tard, l'usage de ce "i", car l'esthétique d'une langue est parfois une raison aussi valable que la simple "règle".<br /> Personnellement  je suis tellement gênée par cette absence de "i" au subjonctif de être et avoir  que je m'arrange toujours pour trouver un subterfuge (ça fait travailler les méninges, c'est amusant, eton y arrive la plupart du temps).
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N
Bonjour.<br /> Sur ce sujet, avec le verbe ‘avoir’ au subjonctif, je pensais qu'en mettant la 1re partie de la phrase à l'imparfait ou au plus-que-parfait, ayions prenait un "i" intercalaire. Ou alors on m'a appris un truc complètement faux à l'école...<br /> "J'ai pris à cœur de m'assurer que nous ayons une équipe" (passé composé + subjonctif présent - okay dans ce cas)<br /> mais pour :<br /> "J'avais pris à cœur de m'assurer que nous ayions une équipe" (plus-que-parfait et subjonctif)<br /> me paraissait correct... <br /> Ou faudrait-il qu'on écrive pour ce 2e cas, "que nous eussions une équipe" (subjonctif imparfait du verbe avoir...)<br /> mais quelle conjugaison pour le début de la phrase alors ?<br /> Oh que c'est compliqué !<br /> Merci de me corriger puisqu'apparemment je me trompe, si je suis bien ce qui est dit dans cette page.<br /> À vous lire, Nelly
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M
Comme si se construit d'ordinaire avec l'indicatif (imparfait ou plus-que-parfait) ou le plus-que-parfait du subjonctif : Je marchais comme si j'étais perdu ou comme si j'eusse été perdu.Dans votre exemple, il s'agit clairement d'un plus-que-parfait du subjonctif.
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L
Bonjour, j'ai un texte à corriger où figure cette phrase (très alambiquée !) :<br /> "La maison n’avait pas simplement été rendue à l’équilibre de la forêt ; elle était ruinée, comme si, à l’intérieur, on n’y eût pas trouvé un âtre, une chaise et un lit, mais mon propre cœur gangrené."<br /> Est-elle correctement orthographiée ? Ne s'agit-il pas plutôt d'un passé antérieur ? :<br /> "La maison n’avait pas simplement été rendue à l’équilibre de la forêt ; elle était ruinée, comme si, à l’intérieur, on n’y eut pas trouvé un âtre, une chaise et un lit, mais mon propre cœur gangrené."<br /> Merci
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