« Je lui ai fait en entrée un bouillon de poule avec des ravioles de foie gras, en plat des cèpes rôtis et du cabillaud aux artichauds et au citron confit et, en dessert, une poire pochée chocolat-noisettes » (menu concocté par Jean Imbert, gagnant de Top Chef 2012 à son hôte Robert De Niro, photo ci-contre).
(Benoît Daragon, sur Puremedias, le 2 octobre 2012)
(photo wikipédia sous licence GFDL par che)
Ce que j'en pense
Chaud les artistes, chaud devant ! Les boulettes sont servies, les coquilles aussi...
Tout de même, ça jette un froid, dans une feuille consacrée à la gastronomie. La proximité avec le cabillaud y est peut-être pour quelque chose, au fond. Espérons de tout cœur que le jeune chef cuisinera mieux l'artichaut que le journaliste ne rédigera... à chaud.
Je profite de l'occasion pour rappeler que, d'après les spécialistes, artichaut nous vient de l'arabe harchufa (ou al-kharchûf, chardon) par l'intermédiaire de l'espagnol alcarchofa puis de l'italien carciofo, altéré en articiocco. Au XVIe siècle, on le rencontre sous la forme artichault (chez Rabelais), au pluriel artichos (chez Ronsard) puis, à la décharge de notre journaliste, sous la graphie artichaud jusqu'au XVIIIe siècle (« Artichaud ou Artichaut, on écrivoit autrefois Artichault », Dictionnaire de Trévoux, 1740). Il n'empêche, depuis plus de deux siècles, c'est bien le t qui tient la corde (en souvenir du latin articactus ?), au nez et à la barbe de toutes les autres variantes.
Ce qu'il conviendrait de dire
Du cabillaud aux artichauts.