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Une violence auxquelles
« "Les rapports sexuels marchandisés, non désirés, sont une violence auxquelles de trop nombreuses femmes sont contraintes" » (communiqué d'élues socialistes en réponse aux propos du réalisateur François Ozon, photo ci-contre, sur la sexualité des femmes et la prostitution).
(sur nouvelobs.com, le 22 mai 2013)
(photo Wikipédia sous licence GFDL par Georges Biard)
Ce que j'en pense
Il faut croire que le sexe n'en finit pas de troubler son monde. Pour quelle autre raison en viendrait-on à accorder un pronom relatif avec le sujet de la subordonnée qu'il introduit plutôt qu'avec son antécédent ?Analysons la phrase : de trop nombreuses femmes sont contraintes à quoi ? à une violence, substantif féminin singulier. Aussi eût-il fallu écrire : une violence à laquelle de trop nombreuses femmes sont contraintes, le pronom relatif s'accordant comme il se doit en genre et en nombre avec son antécédent violence. Pour autant, il me semble que la construction de la phrase laisse encore à désirer, tant le participe contraintes renvoie plus logiquement, selon moi, aux rapports sexuels non désirés qu'à la violence subie.
Quant au néologisme marchandisé, ignoré des dictionnaires usuels, il n'est utile qu'aux personnes atteintes de « verbite » aiguë.
Ce qu'il conviendrait de dire
Les rapports sexuels tarifés, non désirés, sont une violence à laquelle de trop nombreuses femmes sont contraintes (ou mieux : Les rapports sexuels tarifés, non désirés, auxquels de trop nombreuses femmes sont contraintes, sont une violence intolérable, insupportable).
Tags : auxquels, pronom relatif, antécédent
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Commentaires
2Michel JEANMardi 8 Décembre 2015 à 08:36
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Bonjour M. Marc, quant à moi j' écrit ceci: "(...) une violence à laquelle de trop nombreuses personnes sont auxiliées, hélas, par contraintes... Bye. Mich.