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Sans compter sur
« Mais c'est sans compter sur le fait que lorsque les Français coupent la tête de leur roi, ce n'est pas pour le rappeler sur le trône » (à propos d'un hypothétique retour au pouvoir de Nicolas Sarkozy, photo ci-contre).(paru sur marianne2.fr, le 5 octobre 2012)
(photo Wikipédia sous licence GFDL par EPP)« C'était sans compter sur sa première passion avec le Haïtien Jean Dominique » (à propos de la romancière Maryse Condé, photo ci-contre).
(Marianne Payot, dans L'Express no 3204, novembre 2012)
(photo Wikipédia sous licence GFDL par MEDEF)
Ce que j'en pense
La confusion est fréquente entre les locutions compter sans (« ne pas tenir compte de »), sans compter (« sans faire entrer en compte ») et compter sur (« avoir confiance en, se fier à »).On écrira correctement : Je compte sur le fait qu'il viendra (ou, plus légèrement : Je compte qu'il viendra). Nous serons donc dix à table, sans compter les enfants. Mais l'on peut se voir rétorquer : C'est compter sans le fait qu'il est souffrant.
Revenons-en à nos exemples : en toute logique, c'est sans compter sur devrait signifier « c'est sans avoir confiance en », là où tout porte à croire que l'on voulait dire « c'est oublier (que) ».
Comptons sur nos journalistes pour prendre en... compte ces remarques afin de régler définitivement celui de ces quiproquos.
Voir également le billet Compter sans / Compter sur.
Ce qu'il conviendrait de dire
C'est compter sans le fait que...C'était compter sans sa première passion...
Tags : sans compter sur, compter sans, compter sur
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Commentaires
Face au déferlement de ces "comptes" irréfléchis, qui le disputent à la "cesse" auprès de "cesser", et autres balourdises, j'en viens parfois à douter de parler français. Merci de me réconforter ! Mais comment tous ces distingués locuteurs peuvent-ils si peu réfléchir à ce qu'ils disent ? On peut ensuite craindre qu'au delà des locutions la même étourderie n'affecte le contenu même du discours...