• Pas prêt d'oublier

    Pas prêt d'oublier

    « Le Président reprit son téléphone et demanda à parler à la secrétaire du PDG de Peugeot, on la lui passa immédiatement, et s'ensuivit un dialogue que je ne suis pas prêt d'oublier, ni elle non plus » (extrait du livre de Camille Pascal sur la dernière année du quinquennat de Nicolas Sarkozy).

    (paru sur lefigaro.fr, le 5 octobre 2012)

     
     


    FlècheCe que j'en pense


    Les mauvaises langues feront remarquer qu'on a beau avoir été la plume d'un président de la République on n'est pas pour autant à l'abri d'un dérapage syntaxique.

    Pour ma part, je serais bien incapable de dire si la coquille est du fait de l'auteur, de son éditeur (Plon) ou du Figaro (lors de la retranscription). Tout ce dont je suis sûr, c'est qu'il y a là confusion entre les locutions être près de (= être sur le point de) et être prêt à (= être disposé à).

    Comparez : Elle est prête à oublier nos différends (prêt, adjectif, est variable) et Elle n'est pas près d'oublier tes bêtises (près, adverbe, est invariable).

    Bien sûr, d'aucuns objecteront que le XVIIe siècle ne s'est pas embarrassé de ces conventions (1) et que l'on n'est jamais autant « sur le point de faire quelque chose » que quand on y est disposé... Il n'empêche : la distinction est désormais de rigueur !

    Voir également le billet Près de / Prêt à.


    (1) Chez les classiques, prêt pouvait être suivi de à ou de de :
    « Il tenait un moineau, dit-on, Prêt d'étouffer la pauvre bête. » (La Fontaine)

    « Le voilà prêt de faire en tout vos volontés. » (Molière)
    « Dans quel péril est-il prêt de rentrer ? » (Racine)

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    Un dialogue que je ne suis pas près d'oublier.

     

    « InsusceptibleSans compter sur »

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