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J'ai l'orthographe qui flanche...
« On la récolte en décembre et janvier à flan de côteaux en pleine Drôme provençale (...) » (à propos de l'olive de Nyons).
(Anne-Laure Pham, sur lexpress.fr, le 6 janvier 2014)
(photo Wikipédia)
Ce que j'en pense
J'avoue avoir cru un instant être tombé sur une recette de cake aux olives... À ma décharge, reconnaissez que la confusion entre les homophones flan et flanc (avec un c final muet) nous en fait voir des... vertes et des pas mûres ; il n'est, par exemple, que de parcourir les petites annonces immobilières pour constater l'existence d'un noyau de résistance qui peine à faire la distinction entre un dessert et un côté : « maison d'architecte à flan de colline », « beau terrain constructible à flan de coteaux », « joli chalet en (!) flan de montagne ». Renversant... et ce n'est pas du flan !Afin de ne prêter le flanc à aucune critique, on se convaincra que flan, issu du francique flado (« galette, crêpe »), ne saurait lorgner du côté de flanc, probablement refait sur l'ancien français flanche, lui-même issu du francique hlanka (« partie latérale du corps »). Comparez : Un flan pâtissier et Rester couché sur le flanc. Malheur à qui prête le flanc au ridicule (Rousseau).
Quant à coteau, mieux vaut se rappeler que le bougre, quoique dérivé de côte, a perdu son accent circonflexe en dévalant les pistes vertes ou noires et, si l'on en croit l'Académie, se satisfait du singulier après la locution prépositive à flanc de : « À flanc de, sur la pente de. Une ferme située à flanc de coteau. »
Gageons que notre journaliste en est restée... comme deux ronds de flan.
Ce qu'il conviendrait de dire
À flanc de coteau.Tags : flan, flanc, homophonies, à flanc de coteau
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