• On dit s'ass(e)oir dans un fauteuil (peut-être en raison des accoudoirs entre lesquels on s'installe) mais sur une chaise, sur un canapé, sur un divan, sur un sofa, sur un lit...

    Elle préfère être assise dans un fauteuil que sur un canapé.

    Elle s'assied dans un fauteuil mais Elle pose un objet sur un fauteuil.

     

    On se couche dans l'herbe (haute) et sur l'herbe (rase).

    Enfin, on lit dans un livre, dans un catalogue, dans une revue, dans un annuaire et dans un journal (à partir du moment où il comporte plusieurs feuillets).

    Je l'ai lu dans le journal (et non sur le journal).

     

    Dans / Sur

     


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  • La locution verbale avoir envie admet différentes constructions :

    1. Avoir envie de quelque chose (= désir d'avoir quelque chose).

      De quoi as-tu envie ? (et non Qu'est-ce que tu as envie ?).

      J'ai envie de ce gâteau.

      C'est de ce gâteau que j'ai envie, c'est ce dont j'ai envie.


    2. Avoir envie de faire quelque chose (quand c'est la même personne qui a envie et qui fait l'action suivante).

      J'ai envie de manger ce gâteau.

      C'est ce dont j'ai envie mais C'est ce que j'ai envie de faire (de manger).

    3. Avoir envie que + subjonctif (quand la personne qui a envie est différente de celle qui fait l'action suivante).

      J'ai envie que tu viennes nous voir.

      C'est ce dont j'ai envie mais C'est ce que j'ai envie que tu fasses.

    Remarque : Voir aussi l'article consacré à dont.

     

    Avoir envie

     


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  • L'adverbe de quantité beaucoup peut servir à renforcer le comparatif de certains adjectifs et adverbes. Il a alors le sens de « bien ».

    1. Les seuls adjectifs pouvant être directement modifiés par l'adverbe beaucoup sont : meilleur, moindre et pire (même si l'usage préfère dans ces cas l'emploi de bien). Ainsi découvre-t-on que la formulation « beaucoup meilleur », quoique peu fréquente, n'est pas incorrecte (cf. Remarque 1) !

      Il est beaucoup meilleur que moi ou Il est de beaucoup meilleur que moi (on dira plus couramment : il est bien meilleur que moi).

      En revanche, on ne dira pas : Une femme beaucoup bavarde mais très bavarde (voir ci-dessous § 3).

    2. Les seuls adverbes pouvant être directement modifiés par l'adverbe beaucoup sont : mieux, moins, plus, trop.

      Elle est beaucoup plus bavarde que lui.

      Il va beaucoup mieux.

    3. Avec tous les autres adjectifs et adverbes, on emploie bien (ou très) et non beaucoup.

      Vous êtes bien (ou très) aimable. Vous n'êtes pas très aimable (exclusivement très dans une phrase négative).

    Séparateur de texte

    Remarque 1 : L'Académie donnait encore, dans la huitième édition (1935) de son Dictionnaire, l'exemple suivant : Ce vin est beaucoup meilleur.

    Remarque 2 : Avec la locution beaucoup de, l'accord se fait avec le nom qui suit, qu'il soit exprimé ou non (voir également la règle d'accord avec un nom collectif).

    Beaucoup de clients sont venus. Beaucoup de monde est venu. Beaucoup sont venus (pluriel par défaut).

    Des yaourts ? Il y en a beaucoup de périmés.

    Pour beaucoup des, voir ce billet.

    Remarque 3 : Voir également l'emploi de beaucoup comme adverbe d'intensité.

    Beaucoup

     


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  • Flèche

    Début


    On évitera d'avoir recours aux expressions le tout début, les tout débuts et au tout début, critiquables en ce qu'elles associent un adverbe (tout) à un nom (début).

    AstucePour rappel, les adverbes peuvent modifier un verbe, un adjectif, un autre adverbe ou une phrase, mais normalement pas un nom.


    On les remplacera avantageusement par le début, les tout premiers débuts, tout au début, etc.

    Les toutes premières années de son règne (et non Le tout début de son règne).

    (Tout) Au début du printemps ou Les (tout) premiers jours du printemps (et non Au tout début du printemps).

    Remarque : La formulation au début de (janvier) est de meilleure langue que début (janvier).

    Flèche

    Débuter


    Débuter
    est un verbe intransitif (c'est-à-dire n'admettant pas de complément d'objet) qui signifie « commencer » ou « faire ses débuts ».

    La soirée débuta à l'heure par un défilé.

    La partie ne fait que débuter.

    Cet artiste débute dans une comédie, au cinéma, comme chef d'orchestre...

    On se gardera donc d'employer débuter de façon transitive (c'est-à-dire avec un complément d'objet direct, par analogie avec le verbe commencer) dans des expressions telles que débuter une émission, une réunion, un programme, un discours, un concert, un match, un repas : on les commence (ou on les entame).

    Le concert débuta par une sonate ou Il commença son concert par une sonate (et non Il débuta son concert par une sonate).

    Il vient de commencer ses études de médecine (et non de débuter ses études).

    Entamer un discours, des négociations. Commencer la journée. Engager une procédure. Ouvrir la séance.

    AstuceOn retiendra que la formulation débuter quelque chose, bien que courante, est incorrecte (on aura recours à commencer).

    Séparateur de texte

    Remarque : Les mêmes recommandations s'appliquent au verbe démarrer qui, contrairement à ce que l'on entend souvent, est un verbe intransitif (sauf en termes de marine, où il signifie « détacher une embarcation amarrée » : démarrer un navire). De même que l'on ne démarre pas une voiture (on la fait démarrer), on ne démarre pas une émission ni une compétition, on les commence ! Plus polyvalent, le verbe commencer présente en effet l'avantage de pouvoir être employé transitivement ou non. Au sens figuré de « se mettre en train », démarrer est considéré par l'Académie comme familier : L'affaire a bien démarré, a mal démarré.

    Subtilités

    L'exposition débute (ou commence) le 3 janvier.

    Dans cet exemple, le 3 janvier n'est pas complément d'objet mais complément circonstanciel de temps, puisque répondant à la question quand ? et non à la question quoi ?

     

    Débuter

    On écrira plutôt : Bien débuter à la guitare.

     


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  • Dans le sens de « voyager, circuler », le verbe aller (et autres semblables) peut se construire avec les prépositions à ou en selon que l'on se trouve à l'intérieur du moyen de transport (en voiture, en train, en avion, en bateau, en bus, en métro) ou dessus (à pied, à vélo, à moto, à cheval, à trottinette).

    On écrira donc, avec l'Académie : Aller, monter à bicyclette (puisque l'on dit, avec un déterminant : monter sur une bicyclette, et non pas dans une bicyclette).

    De même devrait-on s'habituer à dire : Il a traversé l'Atlantique à planche à voile.

    L'usage des skis se révèle logiquement plus... glissant. Si la plupart des grammairiens recommandent de dire à skis, Albert Dauzat fait justement remarquer, dans son Guide du bon usage (1954), qu'« on ne circule pas à pantoufles, à sabots » et opte donc pour l'expression en skis. La distinction provient, me semble-t-il, de ce que l'on considère, dans le premier cas, les planches sur lesquelles on glisse, et, dans le second, les chaussures que l'on enfile (ne dit-on pas chausser des skis comme on chausse des patins à roulettes ?).

    Séparateur de texte


    Remarque
    : « On ne peut dire : aller en bicyclette... puisque en a le sens de dans », écrivait Maurice Rat en 1940. À y regarder de près, le sujet est moins simple qu'il n'y paraît. En effet, la préposition en vient du latin in qui signifie « dans » aussi bien que « sur », comme l'attestent les expressions : Christ en croix. Casque en tête. Mettre un genou en terre. Être en chemin. Être en selle, en croupe. Ce sens ancien de en, encore mentionné dans la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie, légitimerait à lui seul le tour en bicyclette. En outre, certains experts (dont Dauzat) considèrent que ladite préposition ne fait nullement référence à la situation à l'intérieur du véhicule, mais au seul moyen de transport : « En se justifie d'autant plus qu'un véhicule voisin, mû par des pédales, le tricycle, est encore plus incontestablement un véhicule et qu'il est illogique d'opposer en tricycle et à bicyclette » (Robert). « On a donc le choix entre à bicyclette et en bicyclette », concluent Hanse et Grevisse, citations à l'appui : « Je vous écris au retour d'une course à bicyclette », « Leur père est passé en bicyclette » (Gide) ; « Beaucoup sont à bicyclette, livres sous le bras », « Quand je me promenais en motocyclette » (Maurois) ; « Ce n'est pas lui [qu'elle] voit surgir à bicyclette », « Il était en vélo » (François Mauriac) ; « Il a délivré, parait-il, Paris à bicyclette », « Il est remonté en bicyclette » (Céline) ; « Jeunes garçons à bicyclette », « Je pars la semaine prochaine, en moto » (Beauvoir). Quelles qu'en soient les raisons, force est de reconnaître que l'usage courant préfère en... que le mode de locomotion en question nous protège ou non des intempéries (ne dit-on pas faire une promenade en canot ?).

    A bicyclette

    Partition pour piano de la chanson interprétée
    par Yves Montand, Editions CrocK'MusiC

     


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