• C'est tout dire

    « Ce sont dans les rayons des produits laitiers et de l'épicerie que les clients des hypermarchés ont pu bénéficier des reculs les plus marqués. »

    (Isabelle de Foucaud, sur lefigaro.fr, le 20 juin 2013) 

     

     

    La Laitière de Vermeer (source Wikipédia)

     

    FlècheCe que j'en pense


    S'il est d'usage de tolérer l'emploi de c'est à la place de ce sont quant l'attribut est un nom pluriel, l'inverse n'est pas vrai. Ainsi, le singulier fait l'unanimité chez les « hyperspécialistes » (à l'exception de l'Académie, qui compte pour du beurre faute de se prononcer clairement sur ce point) quand le complément pluriel est introduit par une préposition : C'est pour eux que je travaille (Littré). C'est d'eux seuls que dépend la décision (Thomas). C'est à eux que je pense (Girodet). C'est par bandes qu'ils volent (Hanse). Grevisse, qui en connaît un rayon, boit du petit-lait tout en enfonçant le clou, s'il en était encore besoin : « Gardez-vous de dire, par exemple [et par hypercorrection ?] : Ce sont sur ces gens-là qu'il faudrait se régler ; ce sont d'eux qu'il faut parler, ce sont des aveugles que je veux parler. »

    En l'absence d'attribut du sujet ce, le pluriel ne se justifie donc pas dans la phrase qui nous occupe. Pas de quoi en faire un fromage pour autant.


    Voir également le billet C'est / Ce sont.

     

    Flèche

    Ce qu'il conviendrait de dire


    C'est dans les rayons des produits laitiers et de l'épicerie que les clients ont pu bénéficier des baisses les plus marquées.

     

    « Futur ou conditionnel ?Si si ! »

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