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Acquit
« En effet, pour les Bas-Rhinois (3e), il n’est pas question de dilapider maintenant l’acquit de 23 journées de championnat » (à propos de l'équipe de basket-ball de Kaysersberg II).
(sur lalsace.fr, le 3 mai 2013)
Ce que j'en pense
S'agissant d'un avantage incontestable, acquis ferait meilleur effet.Rappelons à notre journaliste que le participe passé du verbe acquérir (acquis, avec un s au singulier comme au pluriel) ne saurait être confondu avec le substantif acquit, de la famille du verbe acquitter, qui s'écrit avec un t et ressortit à l'idée de « rendre quitte ». Comparez : C'est chose acquise et Par acquit de conscience.
Quant au choix de dilapider, il peut surprendre ici, tant il est d'usage d'employer ledit verbe à propos d'un bien matériel : dilapider un héritage, les biens d'une communauté. Si l'Académie et Robert s'en tiennent à ce sens que je n'ose qualifier de « propre » en raison de son étymologie latine (dilapidare est formé de dis exprimant la dispersion et de lapidare, « cribler de pierres »), force est de reconnaître que Larousse a depuis peu accepté dans son panier (de basket) l'acception figurée « gaspiller quelque chose, le dépenser inutilement ; gâcher » : Dilapider un temps précieux à discuter. On prêchera donc l'indulgence.
Voir également le billet Acquis / Acquit.Ce qu'il conviendrait de dire
Il n’est pas question de dilapider maintenant l’acquis (ou de perdre l'acquis).
Tags : acqis, acquit, dilapider
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Commentaires
Pour on un bien mal acquis, on ne saurait être acquitté...