• Certains noms ou locutions au singulier peuvent avoir un sens pluriel. Dans ce cas, l'hésitation est fréquente sur l'accord du verbe ou de l'adjectif.

    Ainsi doit-on dire : La foule des spectateurs est arrivée ou sont arrivésLa moitié des invités est venue ou sont venus ?

    Le plus souvent, il s'agit en fait d'un choix de sens ou d'intention, laissé à l'appréciation de celui qui s'exprime : l'accord peut se faire soit avec le sujet collectif au singulier si l'on privilégie l'idée d'ensemble (vision globale), soit avec le complément au pluriel si l'on pense à une pluralité d'unités (vision détaillée). Mais, comme toujours, il existe des exceptions (la plupart).

    En dépit d'un usage particulièrement flottant, qui fait la part belle à la subjectivité, nous allons essayer de dégager certaines tendances qui semblent faire consensus.

    Flèche

    Les noms collectifs


    On entend par nom collectif un mot employé au singulier pour désigner un ensemble d'éléments : bande, cohorte, ensemble, file, foule, groupe, infinité, majorité, minorité, meute, multitude, (grand, petit, certain) nombre, nuée, paquet, partie, pile, poignée, reste, série, tas, totalité, troupe, etc.

    Le collectif s'emploie le plus souvent avec un complément (toujours au pluriel) introduit par de.

    Rappel de la règle d'accord

    • Si le nom collectif est employé seul, l'accord se fait en genre (masculin / féminin) et en nombre (singulier / pluriel) avec celui-ci.

    L'ensemble est agréable à regarder.

    La foule est impressionnante.

    Tout le monde est content.

    Toutefois, si d'après le contexte qui précède il est clair qu'un complément pluriel est sous-entendu, les règles qui suivent s'appliquent.

    • Si le nom collectif est précédé de l'article défini (le, la), d'un démonstratif (ce, cet, cette), d'un possessif (mon, sa, etc.) ou s'il est employé avec un adjectif épithète, l'accord se fait généralement avec le nom collectif au singulier car on considère qu'il est alors mis en relief.

    L'ensemble des tableaux est agréable à regarder.

    La foule des spectateurs est arrivée.

    Un groupe impressionnant de badauds s'était formé (l'adjectif impose l'accord avec groupe).

    Cette bande de pillards a dévasté la région (le démonstratif impose l'accord avec bande).

    Le gros des troupes a quitté la ville.

    Le nombre de victimes est élevé (le sens impose le singulier : c'est le nombre qui est élevé).

    Exceptions : avec majorité, minorité, partie et totalité, l'accord peut se faire avec le complément ou avec le collectif, quel que soit le déterminant précédant ce dernier. Certains grammairiens préconisent cependant l'accord avec le collectif (singulier).

    La totalité / La majorité des habitants s'est réunie (ou se sont réunis).

    La majorité des élèves de cette école pratique ou pratiquent un sport, mais La majorité des députés sont des hommes (à cause de l'attribut pluriel) et La majorité a voté la loi (en l'absence de complément).

    Une minorité de femmes s'est présentée (ou se sont présentées) à ces élections.

    La plus grande partie / La majeure partie du fleuve est gelée mais La majeure partie de ces élèves sont inscrits dans notre établissement (à cause du démonstratif qui met en relief les élèves).

    • Si le nom collectif est précédé de un, une, l'accord se fait soit avec le collectif (au singulier), soit avec le complément (toujours au pluriel), selon la vision − globale ou détaillée − que l'on souhaite privilégier ou selon le sens.

    Un ensemble de tableaux agréable à regarder (vision globale) ou Un ensemble de tableaux agréables à regarder (vision détaillée).

    Une foule de spectateurs attend devant le cinéma (on insiste sur le fait que c'est la masse qui attend) ou Une foule de spectateurs attendent devant le cinéma (on insiste sur le fait que chacun des individus attend).

    Une bande de pillards a dévasté ou ont dévasté la région.

    Une file de voitures bloquait (ou bloquaient) la circulation (ici, on privilégiera cependant le singulier : c'est l'idée de groupe, de masse qui prédomine).

    Un grand nombre de soldats périt ou périrent au combat.

    Un grand nombre d'hommes peut être nuisible à l'État (= une grande population) mais Un grand nombre d'hommes peuvent être nuisibles à l'État (= plusieurs hommes).

    Un maximum de précautions doit être pris ou doivent être prises.

    Une infinité de personnes pensent que... (avec infinité, l'accord avec le complément au pluriel est le plus fréquent).

    Un tas de choses restent encore à faire (tas est ici pris au sens figuré, le verbe s'accorde donc avec le complément).


    Remarque 1
    : Pour bien saisir l'importance du sens et de l'intention (présumée) du locuteur en matière d'accord avec un nom collectif, l'exemple suivant est souvent cité :

    La pile de dossiers qu'il a transportée mais La pile de dossiers qu'il a consultés (on transporte une pile mais on consulte un dossier).

    Remarque 2 : On se gardera d'assimiler aux collectifs les noms comme réunion, assemblée, qui déterminent l'accord.

    L'assemblée des actionnaires s'est tenue lundi.

    Une réunion de chefs d'Etat est prévue prochainement.

    FlècheLes locutions de quantité

    Les locutions de quantité se distinguent des noms collectifs par le fait que leurs compléments (exprimés ou non) peuvent être au singulier ou au pluriel.

    • Avec les adverbes de quantité beaucoup, peu, assez, tant, trop, bien, etc., l'accord se fait le plus souvent avec le complément (sauf si c'est l'idée même de quantité qui prime). Si ce dernier n'est pas exprimé, on suppose qu'il s'agit du mot personnes ou choses, et l'accord se fait donc par défaut au pluriel.

    • Avec les expressions de quantité la plupart, (bon, grand) nombre ou quantité (employés sans article), etc., l'accord se fait toujours avec le complément. Si ce dernier n'est pas exprimé, il est censé être au pluriel.

    La plupart des gens sont mécontents. La plupart sont mécontents (pluriel implicite).

    La plupart du temps est consacré à l'étude. La plupart de son héritage a été dilapidé.

    La plupart d'entre nous sont mécontents. La plupart d'entre vous le savent (accord à la 3e personne du pluriel).

    Peu de gens sont satisfaits mais Peu de monde est satisfait.

    Quantité de personnes sont persuadées d'avoir perdu leur temps.

    Bon nombre (de clientsse sont plaints.

    Beaucoup se sont plaints. Beaucoup d'entre vous sont déjà venus.

    J'en connais beaucoup qui ne sont pas contents (en impose la pluralité).

    Trop de sucreries fait grossir (= l'excès de sucreries fait grossir) de préférence à Trop de sucreries font grossir (= il y a beaucoup de sucreries qui font grossir, ce qui sous-entend qu'il y en aurait d'autres qui seraient sans conséquence pour notre ligne).

    AstuceOn retiendra que, avec la plupart, l'accord se fait toujours avec le complément (par défaut, au pluriel).


    Remarque 1Bon nombre (mais pas nombre seul) et quantité peuvent s'employer à l'occasion sans complément, comme pronoms indéfinis pluriels (à l'instar de la plupart, peu, beaucoup, pas mal) : « De ces remarques [...], bon nombre sont exquises » (Sainte-Beuve), « Bon nombre étaient artistes » (Musset), « Sans doute bon nombre cachent-ils leur peur » (François Nourissier), « Quantité ont disparu » (Maurice Nadeau).

    Remarque 2 : Contrairement à toute logique mathématique, l'accord avec plus d'un se fait généralement au singulier ; avec moins de deux, l'accord se fait au pluriel. Quant à pas moins de, il exige l'accord avec le complément.

    Plus d'un s'y serait laissé prendre. Moins de deux ans sont passés.

    Pas moins d'une heure s'est écoulée. Pas moins de trois policiers sont intervenus.

    Remarque 3 : Avec le peu, l'accord se fait au singulier si l'on insiste sur le manque, avec le complément si le sens est celui de quelques. Les délicieuses subtilités du français...

    Le peu d'exigences qu'il a formulé m'a surpris (le peu = le manque de).

    Le peu de livres que j'ai lus de lui m'ont impressionné (le peu = les quelques).

    Le peu d'eau que j'ai bue m'a désaltéré, mais Le peu d'eau que j'ai bu ne m'a pas désaltéré.

    Enfin, on fera bien la distinction entre la locution peu de (non précédée d'un article), qui supporte le singulier ou le pluriel, et la locution un peu de qui impose le singulier (on emploiera quelques au pluriel).

    Il a mangé peu de bonbons, peu de sucre mais Il a mangé quelques bonbons, un peu de sucre.

    FlècheLes noms de fraction


    L'accord se fait soit avec l'expression de la fraction ou du pourcentage (c'est le plus souvent le cas quand celle-ci désigne une quantité exacte), soit avec le complément (notamment quand il s'agit d'une évaluation approximative ou quand l'expression de la fraction ou du pourcentage est précédée d'un déterminant pluriel).

    La moitié des intervenants a plus de quarante ans mais La moitié des intervenants sont des hommes (à cause de l'attribut pluriel des hommes).

    Les deux tiers de la récolte sont perdus. Un quart des Français passent leurs vacances à la montagne.

    50 % de la population est endettée ou 50 % de la population sont endettés (NB : l'expression d'un pourcentage est considéré comme masculin) mais 50 % de la population s'est déclarée satisfaite (à cause de la présence de l'adjectif : c'est la population qui est satisfaite).

    Seuls 60 % de la production sont destinés à l'exportation (accord avec l'expression du pourcentage) ou Seule 60 % de la production est destinée à l'exportation (accord avec le complément).

    Les 10 % d'intérêts supplémentaires sont défavorables (présence de l'article les).

    Remarque : L'Académie précise que « si le pourcentage ne possède pas de complément, l’accord se fait avec l’expression du pourcentage, au singulier si celui-ci est inférieur à 2, sinon au pluriel : 1,9 % a voté contre la motion ; 97,1 % ont voté pour la motion ; 1 % s’est abstenu. »
    D'autres grammairiens ajoutent que l'expression d'un pourcentage est toujours au masculin singulier quand il s'agit d'un rendement : 10 % lui semble une marge suffisante.

    Flèche Les noms numéraux


    Après dizaine, douzaine, centaine, millier, etc., l'accord se fait le plus souvent avec le complément au pluriel (notamment quand il s'agit d'une évaluation approximative), mais l'accord avec le nom numéral est possible selon le sens ou l'intention.

    Une douzaine d'œufs devraient suffire mais Cette douzaine d'œufs devrait suffire (rejoignant en cela la règle d'accord des noms collectifs).

    Une douzaine d'œufs achetés (ou achetée) mais le sens exige Une douzaine d'œufs cassés.

    Une quinzaine d'euros suffiront (ou suffira) pour son achat.

    Un millier de personnes ont défilé dans les rues (le sens favorise le pluriel : ce sont les personnes qui défilent).

    Séparateur de texte


    Remarque 1
    : Avec espèce, façon, manière, sorte, type, voire genre suivis d'un complément, l'accord se fait le plus souvent avec ce dernier sauf si un démonstratif met en relief le nom et détermine l'accord.

    Une espèce de fou est venu me parler mais Cette espèce de fou est venue me parler (NB : on dit une espèce de, quel que soit le genre du complément du nom).

    Remarque 2 : L'accord du verbe avec son sujet (Une dizaine de personnes pense que...) est qualifié de grammatical (accord selon la grammaire) ; l'accord avec le complément du nom collectif (Une dizaine de personnes pensent que...), de logique (accord selon la logique). Dans ce dernier cas, la subordination logique l’emportant sur la subordination grammaticale, on parlera d’accord par syllepse (obligatoire avec la plupart, notamment).

    Remarque 3 : La liberté en matière d'accord du verbe après un nom collectif ne doit pas se faire au détriment du bon sens. Ainsi ne dira-t-on pas : Une grande partie des électeurs est indécis (l'accord du verbe avec le collectif une grande partie est incohérent avec l'accord de l'attribut indécis avec le complément du nom des électeurs). De même n'a-t-on guère d'autre choix que d'écrire : La majorité des voyageurs ont composté leur billet.

    Remarque 4 : Voir également l'accord avec ce : C'est / Ce sont ainsi que les articles consacrés à chaque, à chacun, chacune et à ensemble.

    Accord avec un sujet singulier ayant un sens pluriel

     


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  • Voilà une expression, dont les subtilités d'accord n'ont pas fini de nous laisser songeurs...

    Autrefois, explique A.V. Thomas (voir bibliographie), « l'adjectif fort ne variait pas au féminin et s'écrivait fors pour les deux genres, suivant en cela la règle de grand dans grand mère, grand route, etc. [...]. La question de dire se faire fort de ou se faire forte de ne se posait donc pas ».

     

    Se faire fort de

    Se faire fort de + infinitif


    Aujourd'hui, au sens de « se dire capable, se vanter, se piquer de », la locution s'est figée selon l'usage. En dépit des protestations de Littré, fort, suivi d'un infinitif, est ici analysé comme adverbe et reste donc invariable (de même que le participe passé fait).

    Elle s'est fait fort de le raisonner (et non Elle s'est faite forte de).

     

    Se faire fort de

    Se faire fort de + nom

     
    Mais – car il y a un « mais » –, au sens de « tirer sa force de », fort suivi d'un nom varie en genre et en nombre en tant qu'adjectif. Il en est de même pour le participe passé fait, qui dans ce cas s’accorde avec le sujet.

    Elle s'est faite forte du soutien de son mari (comme on dirait : Forte du soutien de son mari, elle revit).

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    Remarque 1 : Fort peut être adjectif (variable : un château fort, une forte tête, un coffre-fort, prêter main-forte), adverbe (invariable : Ils chantent fort) et nom (Le fort de Brégançon).

    Remarque 2 : Dans la locution être fort de quelque chose, qui signifie « en tirer son assurance, sa force morale ou matérielle », l'adjectif fort s'accorde normalement : Une armée forte de mille soldats.

    Remarque 3 : Ne pas confondre fort avec for (du latin forum, place publique) dans l'expression dans son for intérieur (= au plus profond de sa conscience).

    Remarque 4 : Les spécialistes sont partagés sur le cas de se faire l'écho de : Ils se sont fait l'écho de cette rumeur (invariabilité selon Girodet, Thomas et Larousse) mais Ils se sont faits l'écho de cette rumeur (accord selon Hanse, Grevisse et Georgin : Ils ont fait eux-mêmes l'écho, où écho est attribut du COD se).

    Remarque 5 : Voir également l'article consacré à l'Accord du participe passé des verbes pronominaux ainsi que les billets Se faire fort de et Fort de café.

    Se faire fort de

    Une histoire de grenouille qui se faisait fort de devenir aussi grosse qu'un bœuf...
    (Recueil de fables d'Esope, par Augustin Legrand. Debray)

     


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  • Plusieurs expressions avec l'adjectif numéral ordinal premier peuvent occasionner quelques hésitations en matière d'accord.

     En premier : dans cette locution adverbiale, premier est invariable.

    Elle est arrivée en premier (et non en première) mais Elle est arrivée première (ou la première).

    Remarque : De même, on dira : Elle a fini premier (et non première).

    Tout premier, toute première

    Les tout premiers instants mais Les toutes premières heures (premier, adjectif, s'accorde en genre et en nombre ; voir la règle d'accord de tout, adverbe).

    Premier-né, première-née

    Les premiers-nés de la maternité, les premières-nées (le féminin est peu usité).

    Remarque : De même, on écrira un dernier-né, des derniers-nés, des dernières-nées... mais des nouveau-nés car nouveau est ici pris adverbialement au sens de « nouvellement » (l'Académie précise toutefois que le féminin nouvelle-née se rencontre...).

    Séparateur de texte

    Remarque 1 : L'abréviation des adjectifs numéraux ordinaux est la suivante : 1er (1ers au pluriel) pour premier, 1re (et non 1ère) pour première ; second (2d, 2ds, 2de, 2des) et deuxième (2e, 2es) ; à partir de troisième, un simple e (et non ème) suffit au singulier (3e, 4e, etc.). Mais on écrit le Premier ministre, le Premier(-)Mai (= fête du Travail). Et le XVIIIe siècle.

    Remarque 2 : Le latin primus, dont dérive premier, a tout d'abord donné les formes prin et prime qui ont survécu dans printemps et prime abord.

    Remarque 3 : Voir également les billets La Première ministre, Les premières vingt-quatre heures et Le Premier(-)Mai.


    Subtilités

    Ma fille est entrée en premier mais Ma fille est entrée en première (= en classe de première).

    Premier
    Livre de Servane Heudiard, Éditions First

     


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  • Les pronoms indéfinis chacun et chacune (comme l'adjectif chaque) n'ont pas de pluriel. Le verbe qui suit est donc toujours au singulier. L'accord de la phrase peut toutefois réserver des subtilités insoupçonnées.

    Rappel des règles d'accord avec chacun(e)


    1/
    Employé seul (au sens général et indéterminé de « tout le monde »), chacun exige l'accord au masculin singulier et le pronom réfléchi soi.

    Chacun voit midi à sa porte.

    Chacun chez soi (et non chez lui).


    2/
    En rapport avec un nom, chacun s'accorde mais uniquement en genre (masculin, féminin).

    Ces bouteilles coûtent cinq euros chacune (et non chaque, obligatoirement suivi d'un nom).


    3/
    Lorsque chacun renvoie à un nom pluriel, il y a parfois hésitation sur l'accord de la phrase (pronoms personnels, adjectifs possessifs). On parle alors d'accord d'intention, selon que l'on insiste sur le sens distributif ou sur le sens collectif de chacun. Il semble pourtant préférable d'opter pour les formes à la troisième personne du singulier, plus « logiques ».

    Ces artistes, chacun dans son domaine (ou chacun dans leur domaine).

    Ils sont rentrés chacun chez soi (ou chacun chez eux).

    Ils sont partis chacun de son côté (ou chacun de leur côté).

    Elles ont reçu chacune la lettre qui lui était destinée (ou qui leur était destinée).

    Ils s'exprimèrent à tour de rôle, chacun vantant ses propres mérites (avec un participe présent, son, sa, ses est obligatoire).

    Mais l'accord des adjectifs et participes passés se fait généralement avec le nom pluriel, pas avec chacun.

    Des articles, écrits chacun par des spécialistes différents.


    4/
    En relation avec un participe présent ou dans sa construction avec de + nom (ou pronom) pluriel, c'est chacun qui détermine l'accord de la phrase.

    Chacun de vous prendra ses clefs (chacun précède le pluriel vous → accord du possessif avec chacun → 3e personne du singulier) mais Vous penserez à prendre chacun vos clefs (le pluriel vous précède chacun → accord du possessif avec vous → 2e personne du pluriel).

    Chacun d'entre nous pense qu'il faut partir (accord du verbe à la 3e personne du singulier).

    Chacune des épouses était accompagnée de son mari (et non de leur mari).

    Vous remettrez chacun de ces vêtements à sa place.

    Ils s'en allèrent, chacun emportant son cadeau.


    5/
    Dans la locution figée tout un chacun (= tout le monde, n'importe qui), chacun est invariable.

    Tout un chacun y a accès.

    Séparateur de texte


    Remarque 1
    : On notera que les graphies chaqu'un, chaqu'une que l'on voit fleurir sur Internet sont fautives.

    Remarque 2 : Voir aussi l'article consacré à chaque.

    Chacun, chacune

     


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  • On hésite parfois à accorder les locutions adjectives fait main et fait maison, tournures elliptiques (et familières) de fait (à la) main et fait (comme à la) maison.

    Il ne faut pas (hésiter)... mais en ne faisant varier que le participe passé !

    Des confitures faites maison. Des confitures maison (maison, nom en apposition, est ici employé comme adjectif invariable).

    Des gants faits main ou, mieux, faits à la main.

    Séparateur de texte


    Remarque 1
    : On notera l'absence de trait d'union entre fait et main / maison.

    Remarque 2 : On écrira de même : des vestes cousues main (pour cousues à la main, qui reste de meilleure langue). Au figuré, cousu main s'emploie comme adjectif ou comme nom au sens de « (travail) fait avec grand soin » : C'est du cousu main !

    Remarque 3 : Voir également l'article consacré au pluriel des noms mis en Apposition et celui consacré à Tour de main / Tournemain.

    Fait maison

    Livre d'Anne Brunner, Éditions La Plage.

     


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